• Ce que j'ai connu de plus beau sur cette terre ?, c'est ma faim.Elle a toujours était fidèle.

    André GIDE.

     

    Je vous rassure, ce n'est pas en relisant mes livres de chevet que je me suis senti capable de faire référence à ce grand monsieur de la littérature.

    C'est en dégustant des papillotes de Noël que je suis « tombé » sur cette citation, plutôt marrant comme quiproquo...chocolat et faim.

    Les Noëls d'autre fois n'ont plus aucun rapports avec ceux de ce siècle.

    Pourtant...( tiens, revoilà mes foutus points de suspension ) rappelez-vous ce que vous disaient vos « anciens ».

    Imaginez avec une voix chevrotante : « Ah de mon temps...au pied du sapin, il y avait une orange comme cadeau... »

     

    Dans ma famille je n'ai jamais manqué d'amour et le cadeau était bien là : un filet d'orange ! Sacré veinard que je suis.

    Maintenant que j'ai une boite aux lettres, je mesure la débilité des us et coutumes de Noël. Il y a des monceaux de publicités concernant la façon dont on va flatter vos plus bas instincts, je veux parler de la bouffe et du sexe.

    Je ferai l'impasse sur le sexe, j'en ai assez mangé..(ces points de suspension pour laisser libre cours à votre imagination ).

    Quant à la faim, elle me fit « l' horreur » de m'accompagner à différentes étapes de ma vie.

     

    Est-ce pour cette raison que mon premier livre a été sur la cuisine des Gens du Voyage et que je fais souvent la comparaison entre mes écrits et le repas ? 

    Me permettrez-vous de vous raconter un des jour de Noël passé en la compagnie d’une famille de Gitans en ARLES .

    La seconde partie, plus sombre, vous mènera dans les méandres de mes souvenirs. 

    Vous me suivez....En route pour le casse-croûte.

     

    En cette veille de la nouvelle année surgissant d'on ne sait où, une idée originale dégringola sur le petit groupe dont je faisais partie. Nous étions bien calés prés d'un grand feu de bois. Cette nouvelle à laquelle personne ne s'attendait fit l'effet d'une bombe : «et si pour le réveillon on faisait la fête».

    «Bon Dieu mais oui, mais c'est bien sûr» aurait pu répliquer le commissaire BOURREL ( je m'adresse aux anciens téléspectateurs qui regardaient à la télé ce feuilleton des années soixante dix)

    «By Jove» s'écria Nathael ( pas le prophète mais un gendre du maître des lieux) il était protes­tant et faisait partie de cette église les Baptisés .

    Il animait la controverse à chaque fois qu'il était pris de boisson,'' anonant''' comme un bon apôtre les citations de la Bible, livre sacré dans lequel il trouvait toujours une bonne excuse pour commettre un méfait.... mais puisque le Seigneur le couvrait..

     

    Le deuxième gendre, Pierre, véritable colosse, Auvergnat d'origine, approuva en hochant de la tête. Il déploya son double mètre, et s'étirant il laissa apercevoir un énorme dragon tatoué qui enveloppait son avant bras gauche, remontait en couvrant une partie de son puissant torse et finissait sa course vagabonde dans le creux de ses reins «et si on mangeait des fruits de mer?»

    «What a good idea » aurait pu dire le pater familia, propriétaire de lieux et chez qui tout ce beau monde résidait en caravane pour les festivités du jour de l'an..

    Mais ce brave homme, dont le diminutif était "Jimmy" avait d'autres préoccupations et ne par­lait pas l'anglais.

    Il était trop occupé à préparer de gros haricots blancs qui allaient cuir dans de la graisse de canard. Cette cuisson allait se dérouler dans une véritable marmite en fonte sur le feu de bois aux quels s'ajoutaient de l'ail, du persil, une plaquette de beurre, de la harissa, sel-poivre.

    L'urgence était bien là. Le guet-apens qui se mettait en place tenait l’assistance en haleine.

     

    ''Être ou ne pas être de l’en cas''..voila la question.

    Fallait il à cette heure précise ( dix-sept heures ) accepter de manger une grosse assiette d' ha­ricots au lard de canard, bons à damner le gendre Pentecôtiste ou alors valait il mieux se défiler  au risque de passer pour un couard, pour pouvoir à dix-neuf heure se mettre à table en famille...That's the question.

    La controverse vint de la part d'un jeune homme .Se faisant, ce sympathique garçon vivait "à la va comme je te pousse" pas trop vite le matin et doucement l’après midi.

    Mais question amusement et polka des mandibules..il se posait en winner.

    Pour une fois ce qu'il soulevait avait du poids. Manger des haricots certes.. mais en buvant quoi?... Dilemme des plus cruels, A cette heure présentement la bière s'imposait, mais boire de la ''gros-tambour'' avec du canard! y' allait avoir schisme et embrouilles à coup sûr .Alors que faire?

    Jimmy, instigateur et propriétaire des lieux, de la marmite, des haricots et de la dernière de­meure du palmipède trancha. En lançant un ordre digne d'un «en avant les gars, passez devant je vous suis»

    « … tiens fils vas me chercher une cagette de bières, pendant que ça finit de cuire..après on boira l'apéro...». Il débloquait la situation de manière intelligente. J'appelle ça un consensus.

    Il savait ménager la chèvre et le choux mais il était plus fort avec le canard et les haricots.

    Vers les sept ou huitième bières, l'heure de goutter sonna enfin. Je ne m'appesantirais pas sur le casse croûte, les haricots gorgés de graisse s'en sont chargé.

    Le débat fut relancé « plateau de fruit de mer » lança un bâfreur en ouvrant la bouteille de Ricard.

    "Non merci pas après les haricots!" répondit le jeune homme.. Mais non fou, pour le réveillon!

    La grave décision fut prise entre deux tournées de Pastis car nous nous approchions du repas du soir. Ce qui fut dit fut fait.

    La veille du premier janvier en Arles, un gros plateau de fruit de mer fut consommé.

    ''Un peu spécial ''avait coutume de dire "L’homme au dragon.

    Nous étions douze adultes et une bonne dizaine d'enfants dont l'age permettait de consommer des huîtres palourdes et autres moules et des enfants en bas age abonnés aux biberons.

    Dans un pièce surchauffée et décorée comme lors d'un rodéo au Texas, nous faisions bonne fi­gure aux agapes prés pantagruéliques qui allaient suivre.

    Après avoir envoyé «ad patres» de la charcuterie, du foie gras, des «amuse-bouches» il fut dé­cidé d'aller respirer frais à l'extérieur. Il faut laisser le temps au temps.

    Un camion plateau MERCEDES de type 312 entra dans le corral, accompagné par une horde de chiens semblable au traîneau du père Fourrasse Noël.

    Le conducteur menait avec précaution son attelage et stoppa devant nous. Les hommes présents rabattirent les ridelles du camion plateau, pro­voquant des exclamations de joies parmi les convives..

    Sur le plateau du véhicule était rangé une vingtaine de plateau de fruits de mer méga format. Cette vague de fruits de mer était accompagnée d'un tsunami de cartons de bouteilles de vin blanc, d'une quantité de petits pots d’aïoli et de plusieurs plateaux «spécial enfants».

    Irréel, incroyable, démesuré et indécent .Quel spectacle rare, toute cette marchandise, rien que du frais.

    J'imaginais les passants qui avaient assisté au chargement du camion en centre ville.

     

    Si vous me le permettez, je donnerais une suite à cette faim qui fut souvent ma compagne. Chez moi, cela avait un nom : la danse du buffet vide ".

    Sans vouloir plomber l'ambiance de fête  qui devrait régner en cette période de "Nowel" ...pas toujours triste, vous me connaissez.

     

     

     

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  • A vos marques..prêts ? Partez.....

    Quelques réflexions sur le partir.....

    Jacques BREL, qui n' a cessé d'être en partance durant toute sa vie a partagé lors d'un interview, l'opinion qu'il avait sur le désir de changer de vie ou de partir à 'l'aventure :

    « n'importe qui a le pouvoir de conquérir Singapour, mais combien seront ils à oser quitter leur village? ».

    Et c'est bien là que réside l'exploit, tout quitter, tout laisser pour partir à l’aventure. Qui de vous en a rêvé et qui de nous l'a fait ?

    Un ancien conquérant a fait brûler ses bateaux pour être certain de ne plus pouvoir faire marche arrière.

    Que de feux de joie et d'allégresse en perspective vont accompagner mes aurores faisant de l'ombre à un soleil levant.

     

     

    Lettre à LAURE d' alors

     

    Alors LAURE qu'en est-il de notre alors ?

    Alors adverbe du temps qui passe et qui ne se rattrape guère car le temps dépassé ne se rattrape plus.

    Il fut un temps d'alors ou vous osiez nous demander d'oser.....certains d'entre nous avons osé croire qu'il fallait tenter pour réussir.....ou du moins espérer.

    Mais l'espoir est l'apanage de ceux et celles qui ne croient pas et qui se réfugient dans les profondeurs d'une croyance façon «  la française des jeux ».

    Les autres savent et n’espèrent pas, ils croient car ils l'ont fait.

    Un illustre homme de cinéma a fait de cette réplique cinglante, l'excuse majeure de toutes et celles et ceux qui cherchent les raisons de leur immobilisme.....je cite : « il n'y a que les cons qui osent tout....c'est à cela qu'on les reconnaît »....alors faut-il être intelligent pour ne pas dépasser ses peurs ?

    Un con qui marche ira toujours plus loin que 2 énarques assis qui le regardent partir »...je dis çà mais ces hommes politiques nous font bien ''marcher ''...et leur méthode marche bien, ils nous prennent vraiment pour des cons.

     

    Avons nous le choix entre la carotte et le bâton.....

    Partir! Il y avait dans ce seul mot partir un avenir plein de promesses......si c'est çà votre volonté alors vous trouverez toutes sortes de bonnes raisons pour aller rejoindre votre Nirvana.

    Votre cerveau fourmille et regorge d'astuces pour vous pardonnez d'avoir franchi ce pas.

    J'applique le test de la feuille blanche. Muni d'un crayon je partage en deux une page.

    En haut à gauche les POUR et leur cortège de bonnes raisons (en toute neutralité et impartialité )

    En face à droite les CONTRE....Cruel duel....au chant du coq matinal, les contres sont occis. Ils avaient toutes les qualités requises à être éliminés....R.I.P....dé-profundis !

    ….ou tout quitter, tout abandonner par force.

     

    Sommes nous les seuls responsables de ce départ ?…..je me le demande.... 

     

    « Enfin libre. Enfin libre, merci Dieu tout-puissant, je suis enfin libre. »pasteur Martin Luther.

    Devrait-il remercier son assassin  qui de par son geste criminel venait de lui offrir la notoriété ?

    Pour les croyants en un Dieu unique, présent et responsable de la naissance du monde, grand architecte de l'univers qui a décidé de votre place en vous offrant l'éternité, songez-vous sincèrement ce que représente votre passage sur cette terre au regard de votre éternité...

    Bush l’avait annoncé depuis longtemps : il partirait en guerre quand bien même devrait-il être tout seul. — (Pour un autre monde  Un autre chemin,)...le premier à convaincre puis à combattre ne serait-ce pas Nous ? Lui, on connait la suite, c'est de famille, l'odeur du pétrole et  des dollars lui montent à la tête....

     

    Dans le passé j'ai communiqué sur le sujet suivant :

    élever des statues à ceux et celles qui nous ont infligé la position du genou à terre.

    Je persiste dans cette croyance et j'applique cette façon de reconnaître envers les fâcheux, ceux qui m'ont donné raison de me relever et de continuer mon combat....car pour certains d'entre nous il faudra bien livrer bataille.

    Posez vous et réfléchissez aux raisons qui ont fait que vous ayez changé de situation, d’orientation lors d'un grand renouveau...qui vous a flanqué le coup de pied au cul qui vous fera général ?

     

    Gilbert BECAUD :
    Mon père n'avait pas tort. 
    Je vole aux étalages et je couche dehors, 
    Je saute dans un camion qui file vers le nord. 
    Ce coup de pied au cul m'a rapporté de l'or. 
    S'il vous plaît, un coup de pied au cul.

     

    Lors de vos départs vous devrez voyager léger. Laisser sur place vos souvenirs, vos amitiés et vos raisons d'espérer. Votre passé ne doit pas surcharger vos bagages déjà bien trop lourds d'émotions.

    Les remorques remplies à ras le bord ralentissent le voyageur. Tout ce qui vous relie à votre ancienne vie représente une attache au passé, c'est ce temps que vous voulez quitter...Pourquoi en trimballer des morceaux dans votre sac à dos...n'est-il pas assez lourd ? Ne vous encombrez pas.

     

    Qui que vous soyez, qu'importe d’où vous veniez, laissez vos souliers vous emmener.il y a de la place pour eux sur les routes de votre avenir......s'ils vous ont fait voyager dans un sens, ils seront capables de vous ramener vers votre passé.

     

    Felix LECLERC

    S'ils ont marché pour trouver l'débouché 
    S'ils ont traîné de village en village 
    Suis pas rendu plus loin qu'à mon lever 
    Mais devenu plus sage

     

    Nombreux sont ceux qui vous féliciterons d'avoir osé partir tout en vous agrippant par un membre pour vous retenir......les marchands d'épitaphes à la gloire d'un rêve perdu font fortune.....persistez, alors peut être qu'un jour vous narguerez un cul de plomb en lui disant :

     

    '' moi je l'ai fait ''



     J'étais ce que vous êtes, vous serez ce que je suis »n'oubliez jamais......


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  • Arrêt sur image...je n'en reviens pas.

    Il est là en face de moi, il me sert dans ses bras, des flots de paroles et des éclats de rire me transportent dans un autre monde, je ne touche pas terre.

    Dans les minutes qui suivirent, il n'y avait plus de tensions...ni de bouteilles pleines. Les rires résonnaient comme des pétards de 14 juillet, dans le centre du bar, 4 musiciens faisaient virevolter les sons endiablés de leurs instruments, je ne m'étais pas aperçu que les lieux s'étaient remplis de clients, leurs larges sourires illuminaient la noirceur de la salle, le martellement des pieds des danseurs faisaient trembler le parquet...j'étais en plein rêve.

     

    Au cours de la nuit, j'ai dû répéter trente six fois les mêmes histoires à chaque fois qu'un nouvel arrivant se présentait à moi, Nicolae le prenait par le bras et insistait pour qu'il me soit présenté....j'avais la certitude d'être le sauveur de sa famille...

     

    J'ai eu un grand trou dans mon emploi du temps et au petit matin je me réveillais allongé sur le bas flanc de mon fourgon.

    A l’ordinaire c'est une douce odeur de café qui accompagne-la séparation au réveil d'avec Morphée.

     

    Mes narines en cet instant frémissaient à l'odeur du gas-oil...Café de trappeur ? Boisson ersatz de café ?....Non du gas oil tout simplement dans lequel baignaient mes chaussures.

     

    De longues minutes m'ont été nécessaires pour que je regagne cette terre.

     

    A mes cotés, sur le plancher du camion, un moteur de fourgon MERCEDES 412, laissait échapper un filet de carburant, certainement en signe de bienvenue !

     

    Comme j'avais l'esprit en vrac il m'a fallu de longs moments pour que réalise que j'avais fait un gros dodo à coté d'un ensemble moteur-diesel, pour lequel j'avais parcouru tant de kilomètres et vécu cette aventure.

     

    Je sortais avec peine du fourgon, les pieds recouverts de mes chaussettes...plif...plaf les pieds dans l'eau. Une averse de pluie cinglante me fit regagner mon abri.

     

    Coup d’œil à bâbord, coup d’œil à tribord....Anne sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?

    ...ferme ta gueule répondit l'écho.

    J'étais en pleine nature, des champs labourés, tout décor pour un mec bourré...je ne comprenais plus rien de rien !

     

    Qui m'avait ramené hier au soir ? D'où venait ce moteur? qui avait déplacé le camion...et dans quel merdier je me trouvais ?

     

    Une odeur acre de feu de dépôt d'ordures m'a fourni un début de réponse.

    A une centaine de mètres de là était établi un camp de nomades sur une décharge publique .

     

    Sortant avec peine de mon refuge, je me dirigeais vers le campement,guidé par le subtil parfum des plastiques fondus et autres matières en décomposition.

    Je n'étais pas seul, un petit pivert me tenait compagnie, martelant avec enthousiasme mon front à coups de bec....je bois à ta santé toc toc toc ...je remets ma tournée...toc toc toc

     

    Deux chiens chiants se ruèrent dans ma direction, un coup de sifflet bref mis fin à leur désir de s'offrir un mollet de gadgo pour le petit déjeuner....une vieille femme me fit signe de venir à elle.

    « latcho dives rachai came te pilles meli »...Oh que oui j'en veux de ton café imbuvable, j'en prendrais bien un seau.

    Devant sa Burstner dernier cri, un rat éventré me barrait la route, boyaux à l'air.....Beurk....(censure)

     

    Me donnant le privilège de contempler sa bouche édentée, elle riait comme une folle. ... « tiens...voila les clefs de ta wagi...je te souhaite bonne route....que san Petri et sainte Sophie te protègent »....et pourquoi pas saint Frusquin et saint Glin-glin !

    J'aurais aimé en savoir plus, mais venant en notre direction une berline verte et blanche portant une publicité sur laquelle était écrit « POLIZEI »me donna le signe du départ....il n'est pas meilleure compagnie qui ne se quitte.

     

    J'étais vivant, en bonne santé et l'heureux possesseur d'une gueule de bois de carabinier ( c'est bien comme çà qu'on dit?), je ramenais la commande qui m'avait été passée et qui ne m'avait pas coûté un franc (ben oui...à l'époque ).

     

    Mais le véritable bonus réside dans le fait de pouvoir vous faire partager cette aventure véritable....parole de Loupzen.

     

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  • Comment dire « je t'aime » à la vie

    Je ne me sent pas l’âme d'un poulet de basse-cour qui gratte la terre de son enclos pour y trouver quelques vers de terre et de petits vermisseaux afin de satisfaire son appétit et apaiser sa curiosité.

     

    Je n'ai pas non plus ni le plumage ni le ramage d'un aigle, pour finir brodé sur un drapeau ou frappé sur une pièce de monnaie.....« in God we trust ou Got mit uns. »...Georges BRASSENS a mis les deux oncles d'accord....Moi, qui n'aimais personne, eh bien, je vis encore.

     

    Je n'ai pas non plus l'ambition d'un albatros au plumage gonflé d’orgueil, forçant l'admiration de ceux qui occupent le plancher des vaches jusqu'au moment difficile de son amerrissage....qu'il est comique et laid...Charles et la L.P.O.(Ligue Protection des Oiseaux)...

    Je reconnais qu'en croisant ma route, certains d'entre vous m'ont traité de prétentieux car je ne prêtais pas attention à leur présence, j'avais le museau dirigé vers le sol afin de ne pas mettre mes pattes dans les crottes de vos chiens.

     

    J'ai endossé crânement ma pelisse de Loup, elle n'avait jamais était portée sur les épaules d'un académicien, mais souvent jetée sur le dos d'un enfant frigorifié....ou d'une femme battue...ce n'était rien qu'un peu d'humanité, mais à moi ça me fend le cœur...et à toi qu'est-ce que ça te fait...

     

    J'enrage de piétiner, de marquer le pas, de ne plus avancer.

    Je maudis le vent d'oublier de m'emporter, les feuilles ont une destiné, moi je me contente de les voir s'envoler.

    Combien de temps encore vais-je rester là à attendre, à ne rien entreprendre, à ne rien tenter.

    '' la course d'avec le temps est perdue d'avance'' m'a dit un ami...alors pourquoi vivre un jour de plus....Ta fin est là, elle t'attend et sera exacte au rendez vous qu'elle t'aura fixé....moi j'ai des envies d'être malpoli en déclinant son invitation.

    Serions-nous mort avant d'avoir existé ? si c'est cela votre triste certitude, je préfère alors suivre la route du hasard bordée d'incertitudes.

     

    Partir....Partir nous avons tous en Nous ce désir brûlant de conquêtes. Quitter un port ne se résume pas en des pensées d'aventurier. Il est si facile de conquérir un pays mais encore faut-il pouvoir quitter ce port, c'est là que se résume votre aventure....Quitter est votre défit, certains de vous l'ont dit....d'autres l'ont fait Delenda Carthago est. Ne soyez plus esclave de vos peurs.

     

    Il y a loin de la coupe aux lèvres. Avoir des envies et savoir exprimer ces envies.

    Vient alors le moment du partage, tant redouté.

     

    Invitez une personne à vous lire c'est se préoccuper de son bien être, découvrir ses goûts, porter une attention réelle à sa présence.

    Accepter la présence d'un étranger sous son toit ?....Brillat-Savarin, maître gastronome l'a si bien résumé :

    Convier quelqu’un, c’est se charger de son bonheur pendant tout le temps qu’il est sous notre toit. …..

    Ma cuisine s'est montrée parfois indigeste, les assiettes retournées intactes en attestent. Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage et monter une mayonnaise digne de ce nom c'est pour un débutant, faire preuve de courage !

     

    Pourtant je redoute les rassemblements et préfère à ces phénomènes d'associés, les grands espaces ou règne les silences et l'absence.

    Être ermite serait-elle la seule condition pour bien écrire ?

     

    La solitude mène à la folie ou au génie...qui détient la clé de cette mince frontière ?

    Le lecteur seul peut en décider. La solitude est à vous, rappelez-vous le sentiment de solitude ne vient pas du fait d’être seul, mais de la façon de percevoir une situation. 

    Va-t-elle vous donner des ailes ou vous réduire à une existence de petits pas.

     

    « L'écriture c'est le cœur qui éclate en silence » à professé Christian BOBIN. Je préfère dire en connaissance de cause que mon cœur éclate « dans le silence ».

    je suis entre deux mondes. Ma Liberté un jour je t'ai quitté....

     

    Voir partir un ami est une grande joie, celle de chercher au travers de son absence les souvenirs des temps passés en sa compagnie, c'est la promesse d'un retour à l'aube, le récit de son aventure est alors semblable au mien......qu'avons nous fait pendant tout ce temps, à quoi avons nous occupé cette absence.

    J'écris pour ne pas assassiner !

    Plus simplement et pour faire sobre, je n'ai pas dit pour rester sobre car je ressens une certaine ivresse à me plonger dans cette mare nostrum qu'est l’Écriture (avec majuscule ) je couche des mots qui une fois regroupés, devraient devenir des phrases, des paragraphes et pourquoi pas des livres.

     

    Je dédie ces lignes de révolte aux Marie(s),Chrisy,

    Ghislaine, Sabine, Suzanne....

    Alain le Poète....P.L Sisley

    Aux Philippe (avec ou sans Astérix )

    François(...j'ai retrouvé mon téléphone!)

    à Triskel (pour notre prochaine collaboration ).

     

    Je suis encore tributaire de WIFI (celui de notre logeuse ) et espère pouvoir reprendre mon envol d'ici huit jours.....

     

    Bonne journée

     

     

     

     

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  • ''Nicolae''...cri du cœur ? Non exercice de mémoire !

    Dans le courant de l'année ce bon vieux hasard m'avait fait rencontrer une famille de tziganes qui parcourait les bords de la Méditerranée ; composée d'une dizaine de personnes , ils pratiquaient l'art du violon et du chant dans les lieux touristiques en France et principalement aux environs de CANNES (06). 

    Nous résidions à MANDELIEU la NAPOULE en caravane. Nous les avions présenté à des gens influents dans le milieu du spectacle et des animations.

    De ces rencontres de nombreux contrats de représentation furent signés.

    Je connais trop bien cette expression : faire entrer le loup dans la bergerie...sauf que dans le cas présent se sont des Loups qui se rencontrèrent histoire de mesurer la longueur de leurs crocs et leur efficacité. 

    Je n'ai jamais su qui des deux clans avaient mordu la ligne blanche le premier, mais il y eut quelques infractions de commises, de coups de canifs données aux contrats et après trois mois de bonne et cordiale entente, les compères mirent fin aux concerts sur une cacophonie de coups de flingues.

    Fort heureusement ma responsabilité ne fut pas engagée, mais ce jour là j'ai perdu toute crédibilité au prés de « mes amis » du show-binz ».

    Quant aux tziganes, ils quittèrent le territoire nationale non sans avoir commis quelques indélicatesses....une réputation se battit souvent sur du vécu. 

    Je fais allusion dans mon livre consacré à la « cuisine des Gens du Voyage » au chapitre des boissons, à la recette d'une Vodka aux herbes et condiments que Nicolae m'avait communiquée.

     

    Connaissant votre goût immodéré pour l'aventure, même celle qui se trouve au fond de votre assiette, à mon tour de vous révéler cette recette de la SPOTYCACH  :

    Cette boisson est réservée aux soirs de fête, elle est consommée à la louche dans de grands saladiers, entourés de glace... une louche ça va mais le saladier.. bonjour les dégâts !

    Pour un petit tête à tête, basez vous sur une bouteille d'un litre .Un dicton dit ( c'est tout ce qu'il sait faire ) :

    «  si tu prévois le saladier, c'est qu'en amour tu dois ramer »

    Recette :

    1 bouteille de vodka (100 centilitres), 1/4 de cuillère à café de cannelle, 1/4 de cuillère à café de noix muscade rappée, 1/4 de cuillère à café de safran, 1 cuillère à café de vanille de Madagascar), 2 clous de girofle et 100 grs de sucre en poudre.

    Mélanger vodka et épices ( macération de 15 jours).

    Passé ce délai, dans une casserole faire fondre le sucre et la préparation puis faire chauffer 10 minutes. Refroidir, filtrer à la passoire. 
    Oublier le breuvage pendant une semaine.

    Puis, déguster encore et encore ce breuvage très frais en chantant DJELEM - DJELEM, ne pas oublier de briser les verres en les jetant sur le sol (plus difficile à faire avec des verres en plastique....mais je ne sais pas comment vous pourriez charmer une 'Belle' lors d'une soirée, en lui offrant vos talents et lui assurant le bonheur au fond d'un gobelet plastique....du panache que diable !

    Et en ce moment, mon cerveau me fait le film de ma vie à la vitesse ''grand V''...la rencontre, les soirs d’excès, les ''After'' dans les caravanes, la séparation et les « juré devant Dieu...on se reverra un jour ou l'autre »....nous y sommes.

     

    A SUIVRE...

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