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    C'est un art majeur que celui de rendre un homme heureux, et c'est un plaisir à rien d'autre comparable que de le mettre dans l'embarras.

    Cet instant fragile ou l'homme sur le point de succomber à de futiles passions, retient toute notre attention.

    Il est le mouvement du balancier qui vous plonge dans cette sensation de ne plus savoir à quel monde vous appartenez,

    Il est cette brume légère qui vous trouble les sens comme ce champagne aux fines bulles que vous avez dégusté hier, il est typiquement féminin, tant son nom fait appel à la douceur d'un sous vêtement de femme, portant en lui le désir de caresses et de volupté que procure la soie, pour soi.

     

    Mais rien de tout çà « Moi, je m'balance, parmi tous vos désirs, vos médisances, moi, je m'balance, » à vrai dire je ne sais quand je vous dirai oui...

     

    Invention diabolique remise à jour par le roi des cuisiniers et cuisinier des rois. ESCOFFIER Auguste aimait mettre ses convives dans l'embarras, à la fin d'un copieux repas, il leur demandait de choisir entre un fruit ou du fromage.

     

    C'est le fameux « soit..soit », la célèbre «  valse hésitation » l’instant magique ou fatidique devant lequel l'Homme abdique, sera t il lâche ou héros ...tout est dans la décision.

     

    C' est un Breixit ou un come back, un « should i stay or should i go » vais-je tourner les talons alors que mon estomac n'y est pas ou vais-je « rhabiller le gamin »  en en prenant une petite lichette.

     

    C’est le fameux « Der Teufel steckt im Detail » de Friedrich Nietzsche « le diable présent dans les détails » paradis ou enfer et damnation de n'avoir point su faire le bon choix ?

     

    Choisir entre la poire ou le fromage

     

    Pendant la guerre des Flandres opposant les français aux espagnols, chaque camp proposait ses mets les plus extravagants qu’il partageait au moment d'une trêve. C’est à ce moment que les soldats français découvrent l’ordonnancement de la gastronomie chez les gentilshommes castillans.

    il prévoyait un hors d'œuvre, du poisson, du rôti, des fromages et terminait par les fruits.

    Ils furent séduits par cette façon de manger qui provenait aussi des Bataves, ancien peuple gaulois implanté à l'embouchure du Rhin. C’est ainsi que depuis la fin du 17ème siècle, les français mangent les fruits en dernier, juste après le fromage.

     

    Ne dit on pas que : 

    “"Un dessert sans fromage est une belle à qui il manque un œil. »

     

    Cet aphorisme de jean Anthelme SAVARIN résume bien la situation et l’embarras dans les quels sont plongés le convive.

    Cruel dilemme dis-ai je qu'est la « poire ou fromage ».

     

    Je garderais donc une poire pour la soif et de cette histoire je n'en ferais pas tout un fromage.

     

     

     

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    Confinement, dé-confinement, les gens que je rencontre n'ont finalement que ce sujet à la bouche.
    Il nous est servi à tous les repas, en entrée (in starter) pour lancer une discussion, en plat de résistance, souvent indigeste provoquant des aigreurs d'estomac à croire que tous les interlocuteurs rencontrés étaient des ruminants.

    Et si nous n'en faisions pas tout un fromage ?

    Ce foutu virus me fait gamberger, l'isolement dans lequel il m'a plongé me fait me comparer au processus d'affinage d'un fromage.

    Me mettre à l'isolement, volontairement ou non, m'a permis de me retourner sur ma propre situation et de sortir meilleur de ce séjour « en cave ».
    De l'avis de mon entourage, je serais une bonne pâte.

    Les pâtes molles s’affinent de l’extérieur vers l’intérieur, car leur flore de surface est active.
    Le moelleux apparaissant d’abord à l’extérieur, la comparaison est évidente.
    . Je suis d'un abord encore assez facile, réellement à l'écoute des personnes qui croisent mon chemin, bien intentionné, porté de bons services, mais restant sur ses gardes. 
    Le cœur du bonhomme n'est pas fondant.

    Avez-vous assisté aux gestes de l'Affineur qui procède à l'affinage du fromage ? 
    Une vision de la manipulation me gêne. 
    Il caresse dans le bon sens le Penicillium camemberti et retourne le sujet comme une crêpe avec un air concupiscent. Je suis contre.
    Çà ne me fait pas rire du tout, seule '' la vache qui rit'' sait pourquoi !

    Et si l'Affineur était « la Fineuse » (jeu de mots) ..Alors là, faudrait voir à ne pas se retrouver sur la paille, même de seigle fut-elle, devrait- elle me considérer, entre la poire et le fromage.... Et plus si affinité.

    Ma référence serait plutôt Penicillium Roqueforti bien que je ne sois pas un bleu, je ne suis pas né de la dernière traite, bien que me trouvant à la retraite.

    Pourtant si je considère que l'affinage est la période de maturation pendant laquelle le fromage, ou d'autres aliments, reposent et reçoivent des soins à la cave ou dans un hâloir il n’empêche que plus la période de maturation est longue, plus le fromage sera corsé.
    Donc je n'avais pas intérêt à rester trop longtemps en confinement.







     

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  • Bouteille à la mer

     

     

    Témoin de mes errances du passé, rescapée de mes embardées de vie complice parfois de mes dérapages et compagne de mes joies en solitude, elle était là, devant moi faisant la gréve.

     

    Miraculée d'une mise à sac d'un caveau des Pyrénées Atlantiques,

    Victime expiatoire d'une bande de «  boit sans soif » elle fut jetée aux flots sans plus d’ à propos.

    Échappée d'un havresac d'un Nomade en goguette de sensations, le sac et le ressac l'avaient proprement lessivée jusqu’à en perdre son nom .

    Cette royale bouteille avait échappée du cérémoniale de « l’Étiquette » et se baignait toute nue.( jeu de mots....comprendra celui qui en aura abusée...du contenu ).

     

    A peine recouverte de mes mains, le souvenir me revint : .Jurançon était son nom.

     

    Au cours de mes vies passées à jouer les Satrapes je me suis lié d'amitié avec un Prince..

    Ses quartiers de noblesse se trouvent dans la complexe alchimie de 3 cépages : Petit et gros MASENG – COURBU Blanc- CAMARET de LASSEUBE.

    Une légende raconte qu’on baptisa le  grand roi Henri IV, avec «les lèvres humectées d’une goutte de Jurançon».

    Mais pour qu’après dégustation, fréquentation il devienne une addiction, au prés de la célèbre COLETTE,  il fit sensation :

     

     « Je fis, adolescente, la rencontre d'un prince enflammé, impérieux, traître comme tous les grands séducteurs : le jurançon.

     

    La Dame ne fut pas « ma tasse de thé »... par ignorance, lui préférant ce nectar...par connaissance !

     

    Plus prosaïquement ce nectar est aussi nommé :

    Dame noire, Dégoûtant, Gouni, Petit noir ou Folle noire.

     

    Mes dames, je vous le recommande en toute sincérité, en apéritif, sa douceur et sa rondeur en bouche, feront dire à vos langues qu'il faut impérativement qu'elles se délient pour que dans la soirée elle se lient d'amitié à sa charmante compagnie.

     

     

    ..avis aux amatrices.

     

    Je me demande si je n'ai pas un peu de ce nectar qui coule dans mes veines...

     

     

     

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  • Saviez-vous que 'le diable se cache derrière les petits détails « ?

    Ce proverbe SUISSE illustre bien la duplicité d'un utilisateur qui tient à sa neutralité...alors poêle ou diable ?

     

    Le modèle le plus courant est formé de deux poêlons ronds, à fond plat, qui s’emboîte ; on le retourne à mi-cuisson......en chantant : « Ami Cuisson, lève ton verre et surtout ne le renverse pas »

     

    Le diable des Charentes ressemble à une petite cocotte ventrue, fermée par un couvercle bien ajusté et munie d’un manche : .2 coques vides de melon Charentés ?

     

    Le diable Alsacien est 100% naturel. Sans eau ni graisse, les aliments cuisent à l'étouffée dans une atmosphère humide, dans leur propre jus....Atmosphère atmosphère...vous devinez la suite !

     

    Le diable Rousset fabriqué avec de la terre en provenance de Russie est une invention d'un avocat de Romorantin qui avait pour principale qualité de ne jamais le laver..Lavez la main droite et dites "je le jure"

     

    On ne lave jamais le diable, car plus sa terre est sèche, plus les légumes restent moelleux ; on frotte, la première fois, ses parois intérieures avec une gousse d’ail. Il se place, en principe, dans les braises chaudes,

     

    Un diable pas propre...quel opprobre !

    Ma Padelle, Elle aura le cul toujours propre !

     

    Et bien que l'enfer soit pavé de bonnes intentions faudrait voir à ne pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages.

     

    Pourtant je veux bien être l'avocat du diable :

     

    Le diable dont on parle n’a ni corne ni cape rouge : c’est un objet rond, beau, en terre cuite vernissée Après le bain dans l’eau, il convient de sécher un peu l’intérieur du diable avec un torchon, et d’y poser les ingrédients à cuire sur le feu ou dans le four et il faut attendre, attendre et attendre..c'est là le hic !

    Avec la padelle c'est hic et nunc et y'a pas photo

    le diable étant façonné en argile, c’est à la fois un bel objet mais aussi fragile. Il faut donc en prendre soin et le poser dans un endroit protégé...sur une étagère !

    .Et en cuisson directe, mis sur les braises,

    .T'as vu çà où ? T'as des braises chez toi ?

    .Et le fumet..t'y a pensé ?

    ...Y'a rien qui sort ! Moi je cuisine à l'instinct, à l'odorat...je suis guidé par les sensations, j’ai le pif en alerte..je suis le Cyrano, le parano de la cuisine.

     

    Ma Padelle à moi c'est toi !

    Entre elle est moi c'est une longue histoire d’humour

     

    Une padelle, la vraie, se manipule, elle fait sauter, elle saisit, dore, grille et rissole,

    Elle mijote et cuit.

    Elle fristouille et donne la parole aux estomacs qui gargouillent,

     

    C'est tout un attirail de verbes et de fonctions que la langue de Molière met dans la bouche des gourmets et gourmands....

    Et elle se brandit à deux mains au petit matin lorsque la veille j'étais de sortie !

     

    Le diable, lui, on le tire par la queue...pauvre diable ! C'est avoir de la peine à trouver de quoi vivre, ou plus simplement vivre avec des ressources insuffisantes.

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    « Tu es Belle comme le cul de la padelle » vous vous rendez-compte !

    Ma maman, la sainte femme avait apporté de son Languedoc natal cette expression qui n'avait aucune connotation anale de quelques sortes que ce soit.

     

    Pour cette femme du sud, la fonction de cuisinière prévalait sur tous les rôles que la mariage lui obligeait d’exécuter.

    Elle faisait confiance à ce vieil adage qui pérennisait le mariage «  les bons petits plats qui retiennent les petits maris qui se débinent ».

     

    Semblable à toutes « les bonnes  ménagères », elle avait pour mener à bien sa mission, toute une série d’ustensiles dont la fameuse (et souvent fumeuse ) padelle.

    Comme toute bonne ouvrière, elle mettait un point d'honneur d'avoir des outils propres..d'où un fond de poêle d'une propreté irréprochable.

     

    Je vais vous dissiper de l’intérêt que vous portez à cette parution. Je vous promets un rapide retour.

     

    Cette femme a réussi le tour de force de se débarrasser de moi après 9 mois d'occupation illégal.

    Le post-partum à peine commencé, mon confinement prit fin avec une grande « claquade » sur mes fesses de chérubin, « histoire de lui mettre le cerveau en place et de lui aérer les poumons »...ai-j entendu prononcer alors que j'avais la tête en bas.

     

    Ce geste inconsidéré et lourd de conséquences à été perpétré par une sage femme dont l'arrivée dans le service de la maternité était précédé du cri « gare au gorille »..imaginez le gabarit du personnage.

    C'est à ce personnage que ma maman avait crié : «  vai t’en cagar a la vinha e porta me la clau ».

    Je vous laisse le soin  le plaisir de traduire ce cri du cœur languedocien.

     

    Dans mes tribulations je fais allusion au parallèle existant entre la cuisine (l'art de faire se rencontrer les aliments et leurs saveurs) et les mots qui ne sont pour moi que des sons (de la proviennent mes lacunes en orthographe )

    Chacun de vous dans l'expression de vos poèmes, mettez des mots qui n'ont de valeur pour moi que si ils « parlent ».

     

     

    Imaginez...La padelle sur le feu....Le bruit des aliments qui crépitent, les bruits que procurent la rencontre entre cette « chaude » et un un « tendre »foi gras, le frémissement d'un magret et ses estafilades, pour que soit « enfin libérée, délivrée la graisse alors confinée.....non Le froid n'est pas pour moi le prix de la liberté » avec mes excuses pour la Reine des Neiges !

     

    Les adeptes de cuisine Ayurvédique utilisent le bol Tibétain chantant composé de 7 métaux pour atteindre un niveau de plénitude...le son d'une spatule en bois frottant le bord de ma poêle en simple tôle, me fait atteindre le Nirvana !

     

    Le Nirvana..parlons en! Lorsque 1938 Roy Plunket découvre le téflon, il ne songeait pas que ’ingénieur Français Marc Grégoire isolerait cette « chère ancêtre » avec ce « préservatif » qui se révélera cancérigène et sera supprimer en 2006....et entre temps qu'avez-vous sniffé mes dames ?

    Moi..l'homme inculte j'ai rempli mes poumons et tout mon être de saveurs qui m'ont conduit au paradis des épicuriens.

     

    J'ai en mémoire cette image de Tex AVERY, mettant en scène un ménage à trois..l'échangisme ?....pas pour moi,alors pourquoi cet exemple?

    Un Loup (cela ne vous dit rien?) une femme splendide et à l'allure prometteuse (çà me fait penser à CATINOU ) qui tient par la queue le troisième personnage de ce tableau.

    Le Loup en tenue de sortie est de retour d'une soirée « entre amis », il doit être « early in the morning » ou « à point d'heure » en français dans le texte.

    Derrière lui, son épouse va abattre sur son crane «une composante de son pouvoir exécutif ».

    Tout comme le C.R.S qui emploie avec dextérité « la gomme à effacer le sourire » (la matraque) pour asseoir son autorité, la maîtresse de maison se sert de cet ustensile qu'elle manie d’ordinaire avec amour. «  Qui aime bien châtie bien...voilà une formule qui tombe au poil.

     

     

      A SUIVRE

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