• Puis vint l'homme victorieux et comme il avait faim, vint la Femme.... pas celle que l'on aime, que l'on serre contre son cœur, que l'on chérit à qui on susurre « chérie », mais celle que l'on dévore sans attendre son accord, celle que l'on honore sans lui offrir la félicité.

    La faim au ventre l'homme décidément plus goulu que gourmand, d'un œil d'expert a choisi de quelle façon sa captive lui servira de déjeuner. Mais il faut faire vite, aller à l’essentiel tout de suite le plaisir n'attend pas, la table est le seul endroit ou durant la première heure on ne s’ennuie pas.

    Son plaisir à lui c'est d’être prédateur,qu'importe la façon dont il va se conduire, il est le vainqueur fougueux pressé d'en finir et de jouir d'entendre sur l'autel de la victoire suppliaient ses victimes d'en finir.

    A ce stade du repas, finis les amuse-gueule, terminée la cuisine du terroir, oubliés les recettes de Mère-grand, les bons petits plats de son enfance ne sont plus au menu du jour.

    Non …ce que veut l’homo-erectus c’est du self-service, il veut de la mangeaille, de la bonne pitance, se gaver de « bonnes à braiser » et il veut manger avec les mains, il veut du changement, finies les bonnes manières ce qu'il veut c'est croquer à pleines dents dans des morceaux de choix.

    Son pied (mis rapidement sous la table avant de le mettre au chaud dans le lit) c’est un circuit court : du producteur au consommateur. Il n'y a pas d’intermédiaire, exception faite de la T.V.A :

    Très Vite Avalée.

    Il est là l''Homme dans toute sa splendeur, vainqueur il entend bien le faire savoir, il veut du renouveau, casser les habitudes, retourner à la cuisine les plats réchauffés, il exige de la chaire fraîche.

    Faisant fi les bonnes recettes de sa mère patrie (j’entends par là ses origines géographiques) il part en vadrouille au pays du Chianti Il n’y a que les italiennes qui parlent bien d’Amour en avalant des nouilles.

     

    Pomodoro ou pommes d'Amour lui mettent l'eau à la bouche, c'est finalement une daurade qui lui fera connaître le grand frisson dans les Pouilles.

    Puis se sentant d'humeur badine, pris d'un appétit coquin, c’est avec des baguettes et quelques chinoiseries qu’il variera les « menus-plaisirs des sens » de façon anodine.

    Oubliant pour un temps le riz gluant et le canard laquais que sont les « Dien Bien Phu » des pauvres servis dans les buffets à volontés, c'est pour oublier ses « sushis » qu’il découvrira le raffinement du Nyotaimori .

    A moins que ses fantasmes l’appellent irrésistiblement vers une Shéhérazade proposant kébab,cornes de gazelle et mille et une nuits .

    De la pizza, le français est le roi. Et bien qu’à l’origine ce plat de pauvre permettait de finir les restes de la veille (oui parfois sa Dame à mal à la tête ou elle a sommeil et il devra remettre au lendemain ce qu’il aurait dû consommer la veille) il a un faible pour la Quiche et la Tourte façon Royale.

    Il est le dominant dans toute sa splendeur et s’identifiant à un torero, il plantera ses fourchettes-banderilles dans les chaires croustillantes d'une pluma de pata negra ibérique.

    Repus pour un temps mais jamais rassasié, cet amant pantagruélique se verra contraint de détourner son appétit féroce.

    Il n'aura aucune pitié pour un pâté en croûte, un magret de canard, il ne portera pas le deuil pour une belle poularde de Bresse et provoquera le naufrage d'une flottille d’écrevisses dans une mer de champagne.

    Quelques hoquets plus tard, il posera son regard de voyeur sur les résultats d'analyses que lui tend une jeune infirmière.

    '' Qui y ’a-t-il au menu ''demanda t il à cette ingénue.

    il ne prononce pas quoi, c’est trop matériel mais qui….c’est plus charnel…et déjà il pense à ce qu'il va se mettre dans la panse.

    Alors dans un délire de satyre, il imagine une jeune infirmière qui lui propose :

    '' In starter we  have'' Cholestérol et triglycérides,

    '' En premier plat : les hématies du domaine Hémoglobine…

    '' Puis le chef vous propose : '' une compote de globules rouges sur son lit de mort  consommation excessive d’alcool ou de tabac''

    Pour la suite :''les hématies congénitales, l’Hématocrite et sa pinte d’Hémoglobine ''.

    En dessert....stop ! il a déjà sa petite idée. Aveuglé par la jeunesse de cet entremet il ne pense qu’au dessert.

    C’est le fruit défendu qui pousse dans le jardin d’Éden.

    il ne pense qu’à çà et déjà il se sent mieux à la vue qui lui est offerte au travers du voile transparent de l’infirmière.

    Aveuglé par ses propres promesses et ses certitudes il n’entendra pas cet hymne à l’Amour que claironne la jeunesse désabusée et salie par des mains invasives et expertes en comptage de billets de banque :

    « Les bourgeois c’est comme les cochons, plus ça devient vieux plus ça devient bête, plus ça devient cons ».

    Il faut se hâter de ne pas généraliser, j’ai toujours eu la sainte horreur des étiquettes, s’empiffrer n’est pas un signe de manque de respect pour la donzelle et future dame qui va vous supporter ce soir.

    Vous serez gai comme un Italien quand il sait qu'il aura de l'Amour et du vin et après ce copieux repas elle découvrira que vous êtes un véritable maître queue.

    Au petit matin elle succombera au chant du coq en pâte et elle s'endormira '' ravie au lit''.

    En Provence il y a un dicton :'' c'est bien connu que c'est une fois couché qu'on "sent l'ail au lit".

    Question de goût mais avec modération.




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    Quand la cuisine fait son cinéma

    Un scénario, des scènes qui se transforment en « scène de ménage », un air de « déjà vécu » un remake sans être péplum, mais bien de chez-nous en somme.

    Et cette ambiance cinéma commence franchement à me gonfler lorsque j'entends parler cuisine.

    Tout au long de cette année, les chaînes télé nous ont rabattu les oreilles avec des programmes mettant en scène des hommes et des femmes, soit disant comme vous et moi, mais baignant dans le jus de « battle en kitchen.. »
    C'est à celui qui sera le meilleur chef, le meilleur pâtissier, le meilleur « cauchemar en cuisine » quant à nous, nous restons « bouche bée » devant ce qui est un cauchemar dans la vie de tous les jours.

    Ces émissions vous en mettent plein la vue et n'ont que pour seul but : vous mettre la pression, la honte, le rouge aux joues parce que vous ne seriez pas fichu de réaliser un gaspacho de melon et de concombres à la brousse.

    Mise en situation :

     

    L'homme de votre vie ( si vous êtes un femme, œuf corse !) arrive du boulot, il a, comme d'habitude, passé une matinée de ouf ou une soirée de merde.

     

    Les clients : des emmerdeurs. Le patron : un jeune con. Le trajet : galère. Les collègues : sans moi, la boite elle ferme .

    Conclusion : T'as de la chance, toi,  de rester à la maison.

     

    Fin de la scène croyez-vous ? Et bien non, pas du tout.

    Fin de l'acte...mais début d'un autre.

     

    « Je boirais bien un petit coup moi !. Tu ne me servirais par une bière ?" dit-il affalé sur le canapé.

    « À ce propos,  j'ai vu à la télé une recette de soupe de melon glacé avec du concombre et du fromage corse... Tu sais quoi, ce soir, j'ai invité mon collègue avec son amie... Il est Corse et adore la cuisine de son pays...(?). Je lui ai dit que tu étais championne du monde. ».

     

    Ne pas vous départir de votre calme légendaire, celui qui vous fait une si bonne réputation, vous avalez votre énergie dévastatrice et en bonne négociatrice , vous tentez : « Ce soir, ? Repas original ?Corse ? Je peux passer mon tour ? Je peux me servir d'un joker? »


    Vous hésitez à la vue du cendrier horrible que votre Belle-mère vous oblige à contempler à chaque instant de votre V.D.M .(Attention à ne pas confondre V.D.M et V.D.M....il s'agit de la Vie de Ménage ) et cet horrible cadeau vous le verriez bien écrasé sur le mur.

    Votre challenge, votre défi, celui qui une fois franchi fera de vous une affranchie, se résume à ce commentaire :
    « La brousse, ce fameux fromage made in île de beauté... Je le trouve où ? Et le concombre, tu sais où tu peux te le mettre ? »
    « Eh ! Mon chéri, prends ton cul à poignées, il ne te reste que quarante-cinq minutes pour « bouffer » en vitesse, t'es pas au resto mon Paulo ! ».

    Mais les mots se perdent dans l'écouteur, comme disait Claude FRANCOIS .

    Votre mari chéri, après avoir ingurgité la dernière lampée de bière, éructe en disant :
    « tu sais quoi ? sa copine est indienne, vachement bonne, à mourir de rire... Tu pourrais peut-être faire un plat hindou ? »

    Comme il est pressé d'aller retrouver ses pantoufles, en claquant la porte, il vous a semblé entendre : « Elle est végétarienne ».


    Fin de l'acte mais pas de la scène


    Ah le con ! Moi aussi j'ai eu une matinée de merde, le petit est arrivé en retard à l'école, le banquier m'a encore sollicitée, ta mère m'a tenu la jambe pendant point d'heure et j'ai fait une rayure à TA voiture !! ... Végétarienne ! Elle ne peut pas manger du porc comme tout le monde ?

    C'est décidé je vais lui préparer un Aloo Shimla mirch, c'est si simple !!  et puis il ne me reste que deux heures pour faire les courses, terminer le ménage, récupérer les analyses du petit, boire le kawa avec ma copine et préparer le repas de ce soir....au secours !

    Ce soir ce sera  « pizza du coin d' la rue » nougat glacé et c'est marre ...réservation à l’hôtel du cul-tourné

    En gros, voilà à quoi ressemble la plus part des journées d'une épouse et bonne ménagère.

    La femme au boulot et le mec au repos !



    Les dés sont pipés dans cette aventure moderne qu'est notre vie.
    Les hommes, je veux dire ceux qui sont supposés porter à bout de bras le destin d'une famille, se mettent eux aussi à tripoter le manche des poêles à frire, à susurrer des mots d'encouragement à cette putain de mayonnaise qui ne veut pas monter pour les conduire au septième ciel, à caresser d'une main ferme le dos d'une lotte pour lever des filets, affirmant que le fait de fourrer une dinde n'est pas réserver qu'aux mâles et qu'il est terriblement craquant d'enlever les pelures des oignons à tel point qu'ils en pleurent.....déshabillez-moi, pas trop vite...Les temps ont bien changé.


     

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    Il neigeait, il neigeait, vaincu par sa conquête, le Roméo baissait le tête, WATERLO avait enfin sa vedette.

    Vous l'avez compris cette affaire pleine de sous entendu ne pouvait s'étendre à qui voulait l'entendre.

    Tout comme le scandale de la bague à Jules, la vérité devrait rester dissimulée et inconnue du grand publique, j'adopterai donc un ton pudique pour évoquer ce drame de la lance émoussée.

         C'est l'histoire banale d'un grand con de cuisinier qui se vantait d'être un coup phénoménal auprès des femelles du canton.

        Faisant le siège depuis trop longtemps devant une citadelle dont le pont levis refusait de s'ouvrir, l'audacieux Don Juan avait maintes fois lancé des assauts contre cette place forte mais..en vain.

         Malgré son opiniâtreté a la voir succomber, l'Invincible refusait ses avances et tous compromis. Elle renvoyait à ce « Pompe l'air » tous les présents quels qu'ils soient vestimentaires, arts floraux , vins divins et mets des Dieux aucun cadeaux ne trouvaient grâce à ses yeux.

        Rien n'y faisait, c'est donc par la ruse qu' il tenta de franchir les limites qui les séparaient de la belle tant désirée.

        Grand carnassier il ne répugnait pas à la besogne et mettait tout en branle pour assouvir ses féroces envies , il allait au charbon et mettait les mains dans le cambouis quand c’était nécessaire quitte à passer pour un pervers aux yeux des dames en manque d’émois ce qui n'était pas fait pour lui déplaire.

        Dans son royaume peuplé de vantards , il s'était taillé une sacrée réputation de chasseur de biches et autres vierges tendres à dévorer, pourtant l'une d'elle le considérait comme un connard



        Maintenant il en perdait son latin et je ne vous réciterais pas la litanie des techniques amoureuses qu''il envisageait pour forcer une dame vertueuse à devenir dévergondée par des paroles criées au moment de succomber.....c’était là son péché mignon : les faire crier au moment de rendre les armes !

        Il tournait en rond et puisait dans ses ultimes ressources le déclic qui ferait de cette tragédie un moment magique.

        Autant demander à un fin limier du 36 du quai des Orfèvres d''interpeller l'auteur d'une capture d' écran....ou de chercher la masse à enfoncer un piquet d'incendie......galéjades pures.

        Un soir enfin, sur le chemin du retour, alors qu’Éros comme à l’accoutumé se tournait les pouces, la chance déguisée en vieux clou rouillé lui offrit l'opportunité de mener à bien ce pourquoi, il lui semblait d'être né.

        C'est sur le bord de la route que la Belle eut son pneu crevé, au beau milieu de la nuit, il lui sauva la vie en la prenant à bord de son auto.

        Pour le remercier la petite futée lui dit « merci, des peurs de la nuit vous m'avez sauvée..pour ce service rendu je ferais tout ce que vous voudrez...en me promettant que jusque dans ma chambre vous m’accompagnerez ».

       Aussitôt dit, aussitôt fait, en la raccompagnant au milieu de banalités, il pensait à toutes ces fois manquées, à ce qu'il allait lui faire, attendre ce moment inespéré lui donnait du cœur à l’ouvrage, c'est certain elle allait prendre cher et dans sa tête qui bourdonnait, il révisait les 100 premières position du Camassoutra.....pour débuter, après il aviserait !



        C'est bien connu et tout le monde vous le dira, le meilleur moment c'est quand en compagnie de la demoiselle vous grimpez les escaliers..le septième ciel attendra.

       Pour l'heure, plus question de balivernes, il fallait sur le moment hisser les couleurs d'un drapeau en berne, attaquer de front la citadelle pour laver cet affront et se rendre maître de la Belle sans coups fait rire.

    Ce foutu pont levis refusant de s'abaisser, la princesse voulait bien déposer les armes aux pieds de l'assaillant, certes mais avec les honneurs et prendre le temps de parlementer.

        Elle minaudait, faisait des ronds de jambes pas pressée qu'elle était d'écarter ses jolies gambettes pour offrir à l’assaillant ce trésor tant convoité...on peut être jeune, jolie et pas bête !

    Lui impatient, voulait sa victoire sur l'heure, se croyant fin stratège, il décida de faire le tour de la question et décida de la prendre par derrière.

    Funeste erreur, au moment ou le chevalier sortait sa lance pour un ultime effort, Éros le bienveillant en décida autrement et transforma cet assaut en vain effort.

    La Belle insoumise figée dans un premier temps par la surprise, attendait l'assaut final les avant bras posés sur la table, pensant que pour recevoir les coups de bélier la situation serait plus stable

    En voyant tout mollissant le bout de sa lance, elle compara son arme à un spaghetti trop cuit et en éclatant de rire elle lui dit : je vous découvre meilleur cuisinier qu'entrepreneur, je découvre qu' avec vous, la table est le seul endroit où on ne s'ennuie pas pendant la première heure ».

    Et c'est ainsi qu'est née l'histoire du chevalier à la lance émoussée, dont les élans et les rêves furent brisés, d'avoir trop attendu ce fut pour lui un coup dur, le laissant tout mollasson de là où il prétendait être dur .

     

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  • "Elle bois son café en riant et me regarde à peine....Les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent... »

     

    Ces temps présents sont un tantinet tristounets...manque de vitamine D, humidité et rareté de l'astre solaire feront le reste.

    Ce jour, je fais appel à votre sympathie et à votre compassion.

    L'amitié est désormais bannie de mon vocabulaire grâce à certains d’entre vous qui m'ont fait comprendre qu'il ne fallait pas confondre.

     

    Ce matin, ma Belle-fille m'attendait à son domicile, ne sachant pas pour quelles raisons elle m'avait convié, j'étais curieux de la rencontrer.

    Elle qui est tant réservée dans ses agissements de « femme du voyage » a la double punition d'être Gitane et belle fille d'un Beau-père de mon acabit.

    A sa façon de se comporter, j'ai bien senti qu'un événement important pour ne pas dire grave, avait eu lieu.

    En pénétrant dans la cuisine, j'ai découvert du premier coup d’œil, le motif de ce malaise ambiant.

    Dans nos familles, les attitudes trahissent nos émotions et sont plus fortes que les paroles.

    Les femmes en voient de toutes les couleurs, elles ont des caractères bien trempés, leurs vies sont celles de femmes guerrières, secondant le chef de famille, amortissant tous les coups du sort et de la vie.....J'ai beaucoup de respect pour elles.

     

    Le canard était mort.



    Devant moi, il était là....dans un plat, baignant dans son jus.

    Il devait être de noble lignée car la tête avait été coupée comme le furent celles des victimes de la Terreur.

    Sa mort avait été violente à en juger la l'énorme orifice causé dans son arrière train pour qu'un bloc de foie gras y soit placé....pauvre animal...sacrifié sur l'autel de nos passions.

    Je détournais mon regard de ce spectacle, non pas par pudeur mais par respect pour la personne qui l'avait occis, rien que pour me faire plaisir.

    La voix de son bourreau me tira brusquement de mes pensées.

    « Beau-père...j'ai préparé le canard comme tu l'aime »....Émotions !

    Aux sourires qui illuminaient le visage des mes petits enfants, je compris rapidement d'où viendrait l'aide en cas de défaillance de ma part..

    .Ah ! Les braves enfants...quelle bonne éducation ils ont reçue.

     

    Larmes dans le coin-coin de l'oeil

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  • Le créateur, en obligeant l'homme à manger pour vivre, l'y invite par l'appétit, et l'en récompense par le plaisir.

    Pourriez-vous alors, comparer les plaisirs de la table à ceux de la chair?....

    N'est-ce pas aller trop vite en besogne ?

    J'aurais tendance à vous choquer si avant d'honorer ma Belle...je lui criais.. A TABLE !

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