•  


    Voyez combien la littérature adoucit les mœurs ! Alors tirons chaque mot à bout portant, comme une mise à mort  .(Louis-Marie Galand de Malabry. )

     

    Plus simplement et pour faire sobre, je n'ai pas dit pour rester sobre car je ressent une certaine ivresse à me plonger dans cette mare nostrum qu'est l’Écriture (avec majuscule ) je couche des mots qui une fois amalgamés devraient devenir des phrases, des paragraphes et pourquoi pas des livres.

    Pourtant je redoute les rassemblements et préfère à ces phénomènes d'associés les grands espaces ou règne les silences et l'absence ;

    Je me souviens du temps où nous étions sur le Voyage.

    Je m'étais auto-nommé « peintre en bâtiment »...il fallait bien gagner sa vie et ne pas vivre aux crochets de celle des autres.

    Une cliente m'avait interpellé en me clouant le bec :

    «  monsieur vous n'êtes qu'un barbouilleur de peinture qu'il vous faut étaler....moi je suis marieuse de teintes avec lesquelles je crée des couleurs.. »..elle n'avait pas tors.

     

    Il y a loin de la coupe aux lèvres.

    Avoir des envies et savoir exprimer ces envies.

     

    Exprimer....

    Faire sortir le suc, le jus d’une herbe, d’un fruit, etc., en les pressant.

    Ici il n'est pas question d'extirper par l'effort et par la contrainte ce que vous avez comme pensées dans votre intimité Nous sommes loin des folles soirées des inquisiteurs qui pour ne pas s'ennuyer et ne pas perdre la main, ces « braves pères » se laissaient aller à quelques jeux de société... mais il est question d'offrir en guise de jus, « un nectar », une quintessence de vos pensées volontairement exprimées.

     

     Manifester une pensée, un sentiment, une volonté par tel ou tel moyen, en particulier par le langage.

    Parler avec vos mots, faire naître chez l'autre une envie de vous écouter avec les yeux....faire naître un dialogue, établir un contact, jeter une passerelle entre deux mondes....

     

    Par extension : Faire sortir de soi ce que l'on a à l'intérieur (idées, émotions, sentiments), dans le but de le faire vivre et de le communiquer.

    Tout est « exprimé », tout est dit...dans le but de faire vivre et de communiquer.

     

    S'exprimer de toutes les façons. La patience n'est pas une vertu à laquelle j'accordais une grande importance.. et pourtant......cent fois sur le métier il a fallu que je remette mon ouvrage. J'ai appris à mes dépends qu'il ne servait à rien de crier et de gueuler dans le désert .

    Prêcher dans le désert

    Les échos de mes colères justifiées ou pas me revenaient en pleine face, accompagnés parfois par les cris d'autres coléreux.

    A nous tous nous formions une bande d'incompris en colère qui avaient pour auditoire le désert nous renvoyant sans cesse nos échos comme des roulements de tonnerre capables d'effrayer...le sable et les pierres !

     

    Très vite (quel culot..cela remonte à 3 ans ! ) j'ai compris qu'il était pour moi nécessaire d’arrêter de me taper sur les doigts avec un marteau parce que cela me faisait du bien. (ou quelque chose dans ce sens )

     

    Je me suis tourné non sans difficultés vers un domaine plus conviviale..la cuisine.

     

    Quelle drôle d'idée que de comparer l’écriture à la cuisine..et pourtant..

    La réussite d'une page d'écriture tient à sa composition.

    Comme dans la réalisation d'un plat, les ingrédients indispensables à sa composition sont les garants d'une alchimie qui a fait ses preuves.

    Ajoutez une pincée de sel, un grain de poivre, quelques aromates, un peu d'exotisme et un rien de terroir et vous voilà fin prêt à régaler vos invités.

     

    A cette définition aux parfums de cuisine, j'ajouterai l'ingrédient secret, celui qui fera que votre recette sera différente de celle d'un autre...cet ingrédient c'est le partage.

     

    Mettez le couvert, osez inviter des convives à votre table

     

    ...attention l'inverse est dangereux (vive les cons..les convive et le dîner de cons...passion?)

     

    Je cite souvent une phrase d'Antoine BRILLAT SAVARIN qui pourrait imager le propos que je tiens quant à l'invitation :

    Convier quelqu’un, c’est se charger de son bonheur pendant tout le temps qu’il est sous notre toit.

     

    Invitez une personne à vous lire c'est se préoccuper de son bien être tout le temps que durera sa lecture-repas.

     

    En qualité de professionnel de l’invitation a bien manger, j'ai tenu à ce que la traçabilité des ingrédients soit bien présente.

    Je ne suis pas un écrivain mais un témoin, je n'invente pas mais je relate et raconte.

     

    Certain sur le fait que mes invités soient capables de tout avaler, je n'ai pas toujours su afficher le menu et tenu compte des régimes et autres intolérances.

    Mais à force de fréquenter la même cantine on sait ce que le cuisinier va nous servir...et comment il assaisonne ses plats !

     

    Je suis le premier à reconnaître que mes « repas lecture »ont été indigestes et qu'à la fin d'une collation, j'ai souvent retrouvé des assiettes pleines, non entamées.

     

    Certains iront se fendre d'un pourboire (sous forme de commentaires) d'autres vous faucheront les petites cuillères ( et se serviront de vos recettes ) pire encore car après s'être rassasiés, ils délaisseront votre table en vous gratifiant d'un «je suis resté sur ma faim » et prendront leurs voisins par la main pour les amener vers un autre festin....qu'y faire..la colère est mauvaise pour la digestion.

     

     

    Qui sont mes invités.....Celles et ceux qui acceptent de le devenir ! C'est tout bête mais c'est aussi simple que çà.

     

     

     

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  • Sir Loup avait bu du Bergerac !

     J'avais envie de me taper un délire de chez "fou rire"....çà c'est fait !

    Sur le canevas de Cyrano de Bergerac, de ce bretteur d’Edmond ROSTAND, j'ai honteusement plagié cette prose tout en sachant qu’à vos critiques je m’expose.

    J’explose ou j’implose …..de lire vos commentaires encore je n’ose.

    LE BRET
    Si tu laissais un peu ton mordant aux vestiaires,

    La fortune et la gloire te font défaut sur cette terre,

    Aux orties il te faut mettre ta rapière

    Baisser ton pavillon pour avoir une allure moins fière


     LE LOUP

    Et que faudrait-il faire ?  Chercher un protecteur puissant ? 


    J'avais un patron dont le seul rôle était d’engranger des bénéfices

    Mais voulant se faire passer pour un daron m'avait appelé son fils,  

    Plongé dans les délices de Capoue, tout comme Hannibal

    il avait nommé son entreprise « Ben & Fils »

    Confondant ainsi  nombrilisme et touché rectal.

    Je réponds : Non merci : 

    Car le seul trou que j'accepte de boucher est celui de la sécurité sociale.

    Déclamer tous les jours des vers en guise de gratitude

    A des banquiers usuriers et charognards,

    Qui pour m’avoir prêté ce qu’il faut pour acheter des mouchoirs,

    Se croyaient propriétaire de mon âme en m’imposant leur bon vouloir .

    Non merci :

    le seul banquier à qui j'ai dit merci fut celui qui dans une éprouvette a recueilli un jour une bien riche  pitance en guise de semence.

    Banque du sperme pour seule enseigne sur son mur il avait affiché !

    Non merci :

    Me changer un soir en bouffon, esquisser une série de grimaces à l’annonce d’un bon mot ou d’une citation,

    Espérant en secret obtenir d'une quelconque Ninon, le plaisir de reluquer le lustre d’une paire de fesses et faire de ses rondeurs un éternel renom.

     Non merci :

     D'une main flatteuse se voulant aventureuse, je réserve la mienne pour dessiner dans le noir la forme d'un corps ressemblant à une poire,

    Fruit défendu, abricot fendu qu’est celui de ma belle et que l'Amour a divinement pourvu.

    Non merci :  

    Avoir pour accessoire un colossal encensoir, l'éventer en le poussant de giron en giron au centre d’un cercle fermé en forme de trou noir,

    Devenir un grand gnome en payant très cher un éditeur à qui je reverserais 30 deniers,

    Prix d’une trahison envers mes idées que je n’aurais plus le courage d’étaler,

    De quoi le gaver de caviar alors qu’il ne me resterait tout juste de quoi me payer l’alcool qui me ferait oublier ce que je suis devenu, homme de paille d’un trou du cul.

    Non merci :

    Être terrorisé par les critiques de vagues gazettes et se dire sans cesse, il faut que je sois dans ces petits papiers.  Me battre contre des moulins à vent n'est vraiment pas ma quête et préfère renoncer à voir mes écrits publiés

     Non merci :

    c’est chez le Maître Pierre qui pareil à Montesquieu affirmait déjà, que «le pouvoir corrompt, et le pouvoir absolu corrompt absolument » que j'irais porter mes lettres.

    Après avoir bu, nous chanterons de paillardes romances  de celles qui font peur aux nonnettes puis à l’appel du grand Jacques nous briserons nos verres pour apporter le silence

    Non merci :

    Faire partie d'un sérail et avoir pour compagnons de fieffées canailles qui sentant venir l'heure de la distribution de mouron ont vendu leurs âmes et prêté leurs épées à l'ignoble racaille,

    Hurlant dans nos villes en mettant à sac nos maisons, spadassins d'un tribun qui pratique l'art du mensonge semblable à un odontologue prétextant qu'il est bon de nous mettre à genou pour se transformer en proctologue.

    Non merci :

     ce serait me trahir et vendre les miens, si pour une poignée de mains je pactisais avec ces gueux,

    Je recevrais pour régler mon forfait ce que ce pauvre Judas dû endurer et ce n’est pas cher payé, Dans sa tombe il doit se retourner les temps ont bien changé, le cours du bulletin de vote s'est envolé.

    Je rends grâce à l’auteur :
     mais...je préfère chanter,
     Rêver, rire, passer, être seul, être libre,
     Avoir l'œil qui regarde bien, la voix qui vibre,
     Pour un oui, pour un non, se battre,
     Travailler sans souci de gloire ou de fortune,
     À tel voyage, auquel on pense, dans la lune !

     

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  •  Je considère les lecteurs de mes « nouvelles » comme des invités prenant part à un repas.

    J'ai cette vision de partage.

    Les nourritures terrestres assimilés à des nourritures de l'esprit...pourquoi pas ?

    Comme tout bon « cuisinier », j'aime que mes plats soient digestes et que les sauces ne barbouillent pas la digestion de mes convives.

    Il m'arrive aussi de constater que les assiettes reviennent pleines ou si peu entamées...à qui la faute...mais à celui qui n'a pas su rendre digeste ou attrayants les mets proposés.

     

    Bien que n'étant pas un professionnel de l'écriture ni de la cuisine, je dois à mes convives la traçabilité des ingrédients servant à la préparation des repas....en toute logique et honnêteté.

    Vous êtes d'accord ?

     

    Éprouvé par vos réactions suite à la parution de l'histoire de ce gamin manouche, pour ne plus vous sentir mal à l'aise et me faire pardonner de la façon abrupte dont l'histoire est écrite je me dois d'établir la traçabilité des faits.

    je suis sincèrement peiné d'avoir à constater la  sincérité de vos témoignages et le doute que j'ai pu créer dans vos réactions

     

     

    Et oui ma brave dame...tout n'est pas rose dans la vie.....

    A cette époque nous venions de quitter la route que nous suivions en compagnie d' une famille apparentée à une ethnie tziganes les Kalderash.

    Ces derniers sont depuis la nuit des temps « spécialisés » dans la chaudronnerie, l'étamage, le travail sur les métaux.

    Ils sont les as du maniement du chalumeau pour la soudure et n'ont pas leur pareil pour les travaux de découpe des métaux....surtout sur les coffre-fort....C'est pour cette raison que nos routes se sont séparées.

     

    La vie des Gens du Voyage ne permet pas de continuer sa route, seul....être isolé c'est être affaibli et dans ce monde, les faibles ne font pas de vieux os.

     

    Dans le Rhône il existait une forte concentration de Gens du Voyage, toutes ethnies confondues.

    Quand vous faites partie intégrante de ce monde là, vous portez sur votre tête un grand néon rouge qui clignote façon gyrophare, visible uniquement par d'autres « porteurs d'enseigne lumineuse » qui se ressemble s'assemble.

     

    En toute logique, pour répondre à ma disponibilité et comme la nature a horreur du vide, fallait bien que quelque chose de spécial me tombe sur la gueule.

     

    Pris d'amitié par le patriarche de cette famille d'origine Manouche-Auvergnat (si, si ça ,existe!) j'ai attelé mes caravanes à ce convoi de voyageurs...et vogue la galère.

    Mon protégé s'est tenu à carreau. Je ne l'ai plus jamais retrouvé vendant cette merde de drogue....il avait promis...il a tenu sa promesse. 

    Bien intégré au milieu de cette nombreuse famille, j'ai été le témoin de bien des aventures que je suis entrain de mettre à jour.

    Celle qui devait me faire changer de direction s'est déroulée en deux épisodes.

    Le premier épisode est symptomatique de la vie des jeunes en mal de reconnaissance et qui ont besoin de « se prouver » qu'ils sont devenus des Hommes.

     

    « Ils poussent comme la mauvaise graine » me disait le Vieux « là où le vent les entraîne » .

    Nous étions tous réunis dans un petit cimetière pour porter en terre un cercueil renfermant le plus jeune frère du Bada. 

    Trois jours avant, à mon retour sur le lieu de stationnement, je découvrais la famille en grande agitation.

    Un des oncles avait croisé sur le chemin du retour le jeune frère au volant d'une voiture volée....Il était âgé de 15 ans et avait refusé de stopper sa course folle.

     

    Selon la tradition ce petit fou avait décidé d'aller enlever une jeune fille de son age pour la marier. 

    Je pensais être le seul à pouvoir le raisonner et c'est pour cette raison que j'ai filé le train à ce convoi de « d'anges heureux » ou plus particulièrement « dangereux ».

     

    C'est à la sortie d'une courbe que j'ai vu la voiture quitter la route et terminer sa course dans un champ en contrebas.

    J'ai tenu dans mes bras le corps sans vie de ce gamin...je n'en dirais pas d'avantage.

      

    Deux mois se sont passés dans le couloir Rhodanien avant que le « beau brun au nez cassé » ne s'invite à ma table dans une pizzeria de MEYZIEU. ( savez vous où se situe Meyzieu......derrière mes lunettes...c'est de l'humour!).

     

    La suite vous intéresse...alors le repas continue.....rien que pour vous

     

     

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  • Rencontre avec Bada (histoire vraie d'une rencontre qui allait changer le cours de ma vie...avant les emmerdes j'étais assez grand pour aller les chercher, maintenant ils me sont livrés à domicile !)

     

    Cela faisait trois fois que je faisais le tour du pâté de maisons, ma superbe BMW noire et rouille commençait sérieusement à s’essouffler.

    Sous l’œil narquois de deux policiers municipaux dont les carnets frétillaient à l'idée de me coller une prune, je réussissait à me faufiler entre deux poubelles mal garées.

    A être obligé d'ouvrir mon porte monnaie, je préférais ne pas vider mon réservoir.

    J'empruntais un passage étroit entre deux façades lépreuses de ce quartier du vieux Lyon. La fraîcheur et une puanteur de pisse et de moisissure très caractéristiques me firent presser le pas.

    Au fond d'une entrée, au pied d'une cage d'escaliers qui n'avait pas vu de souliers depuis fort longtemps, un homme tenait un gamin.par le col de son blouson

     

    Les cris poussés par le môme ne laissait pas de place au doute, il recevait une sévère correction.

    Bon d'habitude je ne m'occupe pas de ce genre de faits divers.. Blasé je l'étais par quelques années passées dans la rue. Des cas un peu « hot » j'en ai avais vécus et l'expérience faisait qu'il était préférable de occuper de ses affaires.

     

    Mais là, je sais pas pourquoi, il a fallu que j'ouvre encore une fois ma grande gueule.

    Je sentais bien que je faisais une boulette, une petite voix me chantait «  fais pas le con, passe ton chemin » mais non, auvergnat comme je l'étais, j'avais hérité de différentes qualités dont celle d'être têtu et sourd.

     

    Deux enjambées suffirent pour que je fonde comme la vérole sur le bas-clergé au centre de ce piège à con dont j'allais devenir la proie.

     

    Mon poing droit écrasa le nez d'un type d'une trentaine d'années, vêtu comme un sous maquereau des quartiers nord de Marseille.

    Sous l'effet de la surprise, son étreinte se desserra et le mouflet mal traité se faufila entre nos jambes sans demander à quelle adresse il pourrait me joindre pour dire merci.

     

    L'heureux titulaire du nez cassé semblait apprécié ce genre de traitement puisqu'il en redemandait.

    Je me suis mépris sur son geste lorsqu'il fouilla la poche de son blouson.

    Que cherchait-il, un mouchoir, un stylo pour prendre mon adresse ou voulait-il tout simplement me remercier en me tendant quelques malheureux billets de banque ?

     

    A cette heure ci je ne casse pas la croûte d’où l’inutilité de ce couteau qu'il tendait dans ma direction.

    Chez nous c'est une histoire de famille, tout marche par paire, que ce soit les mains, les jambes qui se prennent bien au cou de leur propriétaire, les mirettes quant elles font le guet et les couilles quand il s'agit d'agir comme un homme.

    Le frère jumeau de mon poing droit clôtura la discussion....Allez hop au dodo.

     

    J'avais un rendez-vous important et le temps passé à calmer ce type avait déjà mis mon rencart en retard.

    Tournant les talons je reprenais le cours de mes affaires, mais c'était sans compter avec ce morveux qui avait eu chaud aux fesses.

     

    A peine sortie de ce bourbier, dés que le premier rayon de soleil salutaire arriva sur mes épaules, le môme surgit d'on ne sait où.

    « Monsieur merci, quel coup tu lui a donné ..zinda ! »

    J'ai de suite compris à cette interjection à qui j'avais à faire....à une montagne d’emmerdement garantis et estampillés « made in Gens du Voyage ».

     

    La poisse, sois tu l'attire soit tu la fuie. Pour mon petit cas personnel, elle faisait partie du décors.Tu sais quand t'es dans un train, assis, spectateur sans pouvoir rien faire et que par la ventana tu vois défilé le paysage. Tu peux croire mon expérience, ça défile rapido, a pas le temps de gamberger que le nasillard grogne dans le wagon :

    « ici Roanne, ici Roanne, 2 minutes d’arrêt (il répète toujours 2 fois..charitable qu'il est.. comme si il te déconseillait de descendre dans ce trou du cul du monde …) mais toi la poisse elle te colle à la peau et il faut que tu descende histoire de te charger un peu plus... tiens y' à sa copine sur le quai....la « Déveine »....allez circulez y ' a rien à boire !

     

    Le « poul pas beau » a grandi, j'ai de ses nouvelles par mon frangin. Il est père de famille. Quand il parle de moi, je ne sais plus dans quel trou de souris j'irais me fourrer, çà me met mal à l'aise .. c'est pourquoi je ne suis jamais aller le revoir...C'est lui qui m'a fait grandir.

     

    As tu envie de partager de bons coups à boire et à donner?

    de patauger dans des déboire de pauvres type qui n'ont plus d'espoir ?...Si c'est oui alors tire toi...c'est pas chez moi que tu trouveras ta pitance.

     

    Chez « ici tout va bien » serait une enseigne habituée au guide « Bibendum » celui qui boit l'obstacle...moi les difficultés je les bouffe comme un affamé de la vie.

    La rue a été le terreau dans lequel j'ai poussé et comme d'autres vont chez « Truffe et eau » pour étoffer leur private garden, moi j'ai qu'à redescendre dans la rue pour transplanter les essences rares des arbres qui ont caché la forêt propice au Loup.

     

     

     

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  • C'est vrai..avec quoi vas tu tracter la caravane ?

     

     

    Dans ma vie, tout ce qui donne la primauté à l'existence vécue et individuelle, à la liberté de l'homme et à sa vocation à décider lui-même de sa propre existence, m'interpelle....j'aime ces envolées lyriques....

    A noter que l'instruction c'est comme le beurre sur la tartine...moins tu en as plus tu l'étale !!!

     

    Je chéris la liberté de penser, d'agir, de dire et de contredire.

    Dans ce milieu des Gens du Voyage, la femme à différents stades de son évolution est ramenée à un stade de « pas envisageable » pour les femmes et filles sédentaires.

     

    J'apprécie quand même que ma jeune et très belle gitane ait su faire la part des choses en ce qui concerne son rôle dans notre famille.

    Dans ma famille ( non voyageurs ) elle tient sa place d'épouse dite « normale » (c'est quand même extraordinaire qu'il faille apporter ces précisions) et dans le monde des Gitans elle a une attitude qui ne fera pas rougir les anciens.

     

    Pourtant, ce jour là, cette jeune épouse va provoquer par son attitude un tsunami question de savoir faire et savoir être face à l'autorité donnant la toute puissance du mâle.

     

    la bouche grande ouverte à la recherche de l’oxygène qui manque à sa vie, sa main gauche glissée entre ses belles cuisses bronzées et fuselées ...pour ne pas faire pipi...!

    Je découvre avec stupéfaction de grosses larmes annonciatrices d'un débordement éminent de vagues lacrymales.... elle est pliée en deux....elle n'arrête pas de se marrer.... effondrée sur le coin canapé...elle n'en peut plus...entre deux hoquets bruyants il me semble avoir entendu un gloussement me disant « c'est toi qui va la tirer... »...elle s'en paye une sacrée tranche..

    Vous voulez que je vous dise... ?...j'ai vraiment l'air d'un con !

    Me faire çà à moi...quel aplomb....je vais avoir bien du mal à retrouver mon statut de chef de famille.

     

    Il me reste deux manœuvres désespérées à tenter  : succomber à la tentation de rire 'un  commun accord et..trouver un camion !

     

    Comme je suis un « homme un vrai, un dur un tatoué..je vais effectuer les deux !

     

    Cette petite démonstration mettant en présence deux individus issus de mondes différents est très symptomatique des difficultés que rencontrent les jeunes couples.

     

    Les relations au sein d'un couple sont basées sur une relation de dominé-dominant, même si la violence n'est pas concrète. Ne pas oser affirmer sa personnalité, donner son avis, afficher sa différence, se laisser imposer les goûts d'un ou d'une autre.

    Dans ce monde parallèle et par ce que je l'ai vécu, tout est rapport de force.

    Celui qui fait acte de faiblesse et cherche des compromis au cours de sa vie est catalogué de « faible » cette réputation le suivra partout ou il ira dans ce microcosme.

    Cette violence sous-jacente fait partie intégrante de la vie des hommes et des femmes.

    Le divorce n'est pas envisageable tout comme ne pas avoir d'enfants. Une femme du voyage ne peut se plaindre à ceux de son clan, ni se retourner vers ses parents.

    A l'encontre du conjoint violent et volage, la femme use d'une stratégie digne des meilleurs judokas !....Utiliser la fore de l'adversaire pour pouvoir le combattre.

    Elle va se servir des travers de son homme (alcool, violence, bigamie, drogue...) pour l'aider à s'enfoncer encore plus encore jusqu'à ce qu'il s'écroule...

    Autre précision, il y a des VOYAGEURS et des SEDENTAIRES....et là, ce n'est plus le tableau idyllique du « bel ombre » ravageur des cœurs à l'air mystérieux qui chasse le hérisson au clair de lune.....

    Mais là c'est une autre histoire qu'il ne tient qu'à vous de suivre.



















     

     

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