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    Ceux qui en parle le plus qui en mange le moins

     Dire que ce sont ceux qui en parlent le plus qui en font le moins, cet adage s’adresse à tous ceux qui par leurs discours vous endorment pour dissimuler un manque évident d’absence d’action. En outre, cela souligne aussi le fait que ceux qui agissent n’éprouvent pas le besoin de raconter en permanence ce qu’ils font.

    Cet adage s’attache donc avant tout à opérer une distinction entre les actes et les paroles.

     LA VANTARDISE EST LA FORCE DES FAIBLES

     

    Ce qui est le plus étrange dans la galaxie des Gens du voyage se sont les « Gens » eux-mêmes

     Depuis l’antiquité ils sont chargés de tous les maux de la création….saviez-vous qu’ils sont accusés d’avoir volé un des clous qui crucifiaient Jésus de Nazareth et c’est pour cela, détail horrible, que le supplicié tenait ses deux pieds cloués par un seul clou…

    Sont-ils méprisés car ils le méritent où parce qu’ils sont des étrangers ?

    Sur ma route j’ai cheminé avec tant de nomades qui avaient tous le même défaut : ils se « sentaient coupables »..Coupables avant l’heure, avant le délit, avant la preuve, coupables d’être là au mauvais moment, coupables d’avoir dit «  ben si vous les dites c’est vrai « 

    .j’avais même un compagnon de route qui professait « donnez-moi ce que je vous demande...Comme çà je n’aurais pas besoin de vous le prendre »…..question de gain de temps.

     

    TROMPETTE ….

     Une trompette est un homme sans paroles qui n'a pas de figure mais qui possède l'art et la manière de raconter des galéjades, des mensonges.  C'est un vantard ou un vaniteux.  Plus l'esbroufe est de taille et plus le charlatan s'enferre dans sa supercherie, se trompant lui-même, une sorte de super schpountz  pagnolesque en quelques sortes.


    Et là mes amis, des trompettes, j'allais en rencontrer. De quoi constituer un orchestre entier, rien que des cuivres, des mal embouchés qui jouaient en sourdine, des fifres et joueurs de flûtes avec ou sans becs,  des vaillantes qui claironneraient haut et fort comme le faisaient au temps jadis les hérauts de tournois, des « black trombones monotones », tous avaient pour ambition de devenir des Maurice ANDRE de la spécialité.’

    … «  Çà y est le Loup nous fait son quart d’heure du « gars qui connait »...il nous prend pour des renifleurs de stup.…allez cherche, cherche… qui c’est cet ANDRE ?....Mineur dans les mines de charbon, à force de travail, est devenu un trompettiste de grand renom …ami de jacques Chancel…le grand échiquier…)

     On imagine le voyageur lambda entrain de gratter sa guitare, le «  gypsy Roitelet » fournisseur de 50 guitares chez Sébastien ou une « Voice » gitane à la Kenji, mais pas jouant de la trompette.


    Mais je veux me faire l'avocat du diable :
    « Ton accent te fera reconnaître.» On se souvient de cette apostrophe jetée à Pierre le Galiléen, le voilà suspect d'appartenir à la bande à Jésus. Il va s'en tirer par un lamentable et triste mensonge :
    «Je ne connais pas cet homme-là...»

    En cet instant présent il est le chat qui a encore la queue de la souris qui dépasse de sa gueule  et qui dit « ch’est pas moi ».

    Repéré, le Gitan, repéré partout, il est désigné du doigt, objet d'un regard amusé, moqueur et plus souvent chargé de soupçons et de mépris.  Fuir le regard du gadjo, dissimuler le plus voyant, le «nez au milieu de la figure»,  jouer la comédie, c'est le regard des autres qui le pousse à adopter cette attitude

    .On ment pour faire plaisir, pour brouiller les pistes, pour contredire et pour s'adapter à ce qu'attend l'interlocuteur. Le mensonge a plus de crédit que la vérité. « Si je te dis la vérité vraie qui cela va t  il intéresser ? »


    La langue est une chose, le langage en est une autre.  Je veux parler de la communication entre les humains et plus particulièrement entre notre monde et celui des Gitans.  L'exclusion du nomade est la conséquence entre autre d'une difficulté d'échange de langage. Ce petit monde replié sur lui-même s'est créé un parler familier propre à ses coutumes, à sa vie, à ses lois. Il est peu exigeant dans sa forme mais il suffit. Mais dés lors qu'il y a ouverture avec un autre monde le dialogue est déformé.

    N'ayant que très peu de bases écrites, il donne dans l'outrage et le pataquès .Et puis vient cette sublime supercherie « il n’y a pas d’os dans la langue » agrémentée à la sauce non piquante façon « roulage de galoche » tout en douceur et profondeur…la langue bien pendue chargée et même surchargée n’est plus perfide et dangereuse.

    LE  PROGRÈS

    Sa mise à la retraite anticipée s’est faite en douceur, sans pot d’adieu ni de  remise de la médaille du travail. Mort programmée au champ du déshonneur !

    Son remplaçant est déjà là…plus percutant, plus incisif, plus moderne…on  n’arrête pas le progrès qui est en marche, le coup de langue laisse des traces pas le coup de clavier…

     Place au prince du mensonge l’azerty piloté du bout des doigts.

    Pas salissant car pas de tir à bout portant- la  méchanceté, la  haine, les éclaboussures ne vous atteindront pas.

    Pas de traces suspectes sur vos doigts – empreintes, A.D.N, salive ou restes de masturbation provenant de la jouissance d’avoir balancé des saloperies sur un de vos proches

    Pas de doutes en ce qui concerne le but atteint – les commentaires sur les blogs sont là pour en témoigner….En somme c’est le pied nouveau qui vient d’arriver !

    Et en prime on vous offre un joker : bouton destiné à  oublier les phrases assassines que vous venez de balancer sur le net….généralement situé en haut à droite de votre clavier…

    .C’est si beau le progrès.



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  • « Je vends de belles oranges pas chères »

     

    Cette phrase tirée d’un sketch de Fernand RAYNAUD m’a plongé récemment dans les délices de Capoue.

    Seulement voilà…Comme le disait ce bon vieux Fernand  « …avec ta tête à vendre des lacets…y’aurait comme un défaut ».

    Bon.... retour sur le passé… magnéto Serge …

    Fernand RAYNAUD  est parmi les artistes comiques les plus connus en France, dans les années 1950 et 1960. Initialement homme de cabaret et de music-hall avec des sketches et des chansons, il devient une vedette nationale grâce à la télévision. Son art comique consiste à présenter des histoires drôles à base de situations quotidiennes, qui mettent en scène le Français moyen.

    Il reste dans la mémoire collective de plusieurs générations successives de Français, avec ses sketches comme Le 22 à AsnièresRestons FrançaisLe plombier et  certaines de ses expressions sont restées célèbres : « Bourreau d'enfant », « Heu-reux ! », « Y a comme un défaut », « C'est étudié pour », « Ça eût payé », « Tiens ! Voilà l'hallebardier ! », « C'est l'plombier ! », « Allô ! Tonton ? Pourquoi tu tousses ? », « Ingénieur à Grenoble ».

    Ca y est vous avez fait le rapprochement ? Pas si sûr …je vais vous développer l’histoire des oranges…pas chères.

    Le patron exploitant un banc de fruits et légumes est en grande discussion avec son employé à qui il avait demandé d e créer une pancarte pour que ses oranges soient vendues plus vite….Une pub puisqu’il faut tout vous expliquer.

    Le patron : je vends de belles oranges pas chères…pourquoi « je vends »...Vous ne les donnez-pas !

    • « de belles » : vous croyez que le client aiment les moches ?
    • « oranges »  : on voit bien que ce ne sont pas des pommes !
    • « pas chères » : faut-il le préciser…ici c’est le meilleur prix…

    Je reste en admiration devant ce sketch que j’ai simplifié au maximum pour pouvoir l’adapter à la vie courante de chacun d’entre nous.

    Le pouvoir de la suggestion

     Et si pour rendre accessible à nos neurones fatigués et à nos esprits surchargés, il suffisait d’imaginer ce que pourrait être la réalité d’une situation sans subir les coneries himalayennes de la publicité.

    « Je visualise un objet, j’accède à toutes les qualités et avantages que m’offre cet objet »

    Au moment ou  se profile à l’horizon dans  ma tête de Loup en ébullition. …STOP…le piège à con vient de faire une première victime…imagination eu grand galop...la tête de Loup : nom barbare donné à l’instrument servant à la femme de chambre pour enlever les toiles d’araignées.

    Re-STOP : Femme de chambre : Don du ciel  qui nous a débarrassé de Dominique-nique STRAUSS- KAHN .

    Et ainsi de suite...A l’ instant où mes idées vagabondent, un voile noir brouille mes yeux ébaubis

    Alors là je vous laisse en paix et ne manifeste pas l’envie de brandir un stop censeur et accusateur...N’imaginez pas : PAIX…..MANIFESTE … ENVIE… BRANDIR ….tout le parfait arsenal du vaillant petit soldat qui partirait à la guerre concernant  la loi sur le chômage ou ex-travail nommée à juste titre : la Loi  QUEL KONNERIE.

    Ce voile noir qu’agite un doux Alyzée ne semble en rien à un rideau suspendu sur la corde à linge de ma voisine, ce Belphégor venu tout droit des enfers  vient de façon soudaine mettre à mal ma théorie de l’imagination ou pouvoir de la non-création…

    De formes élancées, agréable à envisager toutes proportions gardées, correctement inscrites dans les canons d’une certaine beauté correspondant à ce que mon œil apprécie et évalue comme tiens...tiens…tiens…c’est pas un boudin…demande à voir.

     La vision de cet ectoplasme porte à ébullition ce qui me reste de neurones (encore faudrait-il vérifier la date de péremption) et remets en selle le bien fondé de ma théorie : « imagine, moi je fais le reste ».

    Par la barbe du prophète et que la vierge me patafiole...c’est une femme...en apparence et de toutes évidences…Elle crie, geste et cul,  vitupère après pépère qui se désespère de ne pouvoir la remettre à sa place avec tous les égards dus à sa qualité de femme voilée….

    Sur son front grillagé il me semble ou alors j’imagine une pancarte avec cette inscription : «  défense d’imaginer qui je suis, défense de me dévisager (c’est déjà fait je n’ai plus de visage) défense d’envisager l’avenir à venir, défense de me prendre pour une bombe (on m l’a déjà fait à Paris Bruxelles et ailleurs)

    STOP …Je n’ose plus porter à l’écran blanc de mes nuits blanches ce que mon imagination fertile pourrait créer…cette théorie est une absurdité et que deviendrait l’enfer de nos pensées devenues des réalités exposées au grand jour ? N’imaginez surtout pas la réponse car j’en cramoisi d’avance !

    Le petit’dej m’attend accompagné d’un jus d’une belle orange pas chère.

     

     

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  • ...bien étrange coïncidence : parution de cet article les jours de Pentecôte...où il  est question de langues, de feu sacré...

               
    Suspendu en l'air, je commence à découper timidement les premiers renforts métalliques, je n'en mène pas large, le vent rabat sur moi les étincelles qui jaillissent du chalumeau, je serre les dents et les fesses... Comme quoi les extrémités parfois se rejoignent.

                Des morceaux tombent avec plus ou moins de facilités, ils s'enfoncent avec un bruit sourd dans la terre meuble. Je n'ai aucune protection hormis une paire de gants, le feu picote mon visage et les gerbes d'étincelles m'obligent à changer de position. 

                Me déplaçant à l'allure d'un SMS de chez Orange le soir de la nouvelle année, j'échappe le chalumeau qui rebondissant dans sa chute s'écrase au sol. Ouf.. Il est éteint. 

     

    Le sens en alerte incendie

                 Je redescends….. Les sens en alerte…ça sent le cochon brûlé….

    Je ressens  une vive brûlure au niveau de mes cuisses. Quoi... Je prends feu ? 

    Et oui... Les étincelles ont enflammé le tissu de mon pantalon de travail. Au feu, les pompiers, j'ai le pantalon qui brûle, au feu les pompiers ça commence à chauffer !...

    La vengeance est un plat qui se réchauffe au chalumeau


               
    Je commence franchement à en avoir plein les burnes de ce pylône de merde... Je suis certain qu'il rigole... Ne bouge pas ... Je vais te faire la peau mon poteau… Dans un accès de rage, je ramasse le chalumeau,  me rappelant les célèbres paroles de la réplique du Chevalier de LAGARDERE « si tu vas pas à Lagardère, c'est mes zigues qui vont venir te faire la peau ».

     

                Le feu purificateur et vengeur est entre mes mains...Ma vengeance sera terrible…du moins c’est ce que je me dis pour me rassurer !

    Après tout l’intelligence doit avoir raison sur la matière… ce géant au pied d’argile a son talon d’Achille…...un de ses pieds va valser !

    APOCALYPSE... PLUS TARD


               
    Ni une ni d'eux, j'entame la découpe du premier pied de l'édifice puis le second cède à son tour ;  Ça sent le brûlé, « il » a compris qui c'était le patron... Fallait pas me faire chier... Trop tard la bête est en route, plus rien ne pourra l'arrêter……je suis l’un des cavaliers de l’apocalypse..…Heu version cheval à bascule !

               
    Au troisième pied, une petite lueur d'intelligence s'allume. Et maintenant de quel côté va tomber cette tour de fer de plus de 1,500 kilo d'acier ?  Re - Euh... 

    Je ralentis mon ardeur destructrice... C'est vrai que ce « machin » penche du côté d'un petit hangar renfermant des stocks de l'E.D.F. Et puis moi en dessous, je n'ai pas envie de me faire écraser... Moment de solitude.

                Que faire ? ... Rien... C'est le pylône qui va décider.  J'ai entendu, porté par le vent, comme un bruit bizarre que je serais bien en peine de vous retranscrire, pourtant il me semble que ça faisait :

    « Casse toi pauvre con, prends tes jambes à ton cou et cours Forest, cours... » Non SARKO n’est pas encore là.


    Et je suis devenu intelligent.... j'ai tout jeté au sol et je me suis enfui dans une direction au hasard en étant un bon gaulois craignant que le ciel ne lui tombe sur la tête.

     

    R.I.P :  Restes  Inertes  du Pylône


               
    Mon ennemi s'est écrasé dans un champ frôlant de quelques centimètres le bâtiment.  Je me suis entendu dire " ah, tu fais moins le malin. " Et pareil à Tartarin de Tarascon, le pied-droit posé sur le corps de la bête, le torse bombé et le regard hautain. J’ai entendu un manouche qui disait « frère? t'es un bon, tu sais bien viser. »


               
    Sorti de ma torpeur béate, j'ai repris contact avec la réalité, une jambe de mon pantalon continuait à se consumer, j'avais frôlé la catastrophe mais très dignement j'ai fixé du regard mon interlocuteur et lui ai dit : « Quand est-ce qu'on mange ? »
    .

    Je devenais l’Averel d’une bande de Dalton !


               
    Le reste du récit n'a aucun intérêt, la tour de métal a été débitée en tronçons, regroupés par mes aides et le lendemain le chiffonnier est venu chercher la marchandise.  Dans la nuit, un petit stock de fils de cuivre a disparu, le contact qui m'avait fourni le chantier a touché sa part en liquide, pas curieux de savoir pourquoi je rajoutais quelques billets dans sa main.

     

    Notre collaboration s'est étendue à plusieurs chantiers qui devaient être traités dans des délais très courts... C'est ce qui a fait ma réputation… toujours travailler dans l'extrême la joie et la bonne humeur seront plus tard mes récompenses quand viendront les commentaires de mes lecteurs.

     

     

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    Toute-toute première fois...

     

     

     

    Extrait du prochain ouvrage « CARNET DE CIRCULATION »

     



               
    Pour la première fois  de ma vie,  je vais me servir d'un chalumeau-découpeur pour me faire des frayeurs, grimper sur un pylône électrique et emmagasiner assez d’adrénaline pour le reste des jours à venir.

     Perché à une quinzaine de mètres de hauteur, je ressemble plus à un con qu’à un moulin à vent.

                Il fallait bien qu'un jour je fasse mes preuves et de cette première il fallait bien qu'un jour j'en parle.


    Vous avez de l'imagination ? Ben ça va vous servir.  Je plante le décor rapide, succinct, sans fioritures.


               
     Six mois auparavant  je m'accoutumais du port d'un costume cravate du parfait « homme bien sous tous rapports », je maniais la parole comme un curé le goupillon et le mot chalumeau s'apparentait à la paille que le garçon de café enfonçait dans mon lait grenadine glacé.

                  Aujourd'hui ce n'est pas le même, cette saloperie de chalumeau que je tiens dans la main, me donne du fil à retordre... Déroulant lentement le tuyau bleu de l'oxygène et le rouge du gaz propane, je mesure deux choses :

    - La première, c'est le chemin parcouru depuis le jour où j'ai décidé de quitter le poste ‘’ d’Homme à tout faire’’

    -  La deuxième, c'est le chemin à parcourir pour grimper sur ce foutu poteau métallique pour le découper.

                 Mon premier chantier de découpe de ferraille, contrat passé avec l'E.D.F dans la Haute-Loire, tout au bluff..  L'avant-veille le responsable me demandait si j'avais déjà fait ça : "Moi... La ferraille c'est une affaire de famille.... Nous, c'est de père en fils... y' a pas de problèmes "  Bien planté solidement sur mes deux jambes tremblantes, avec une envie de pisser trahissant une angoisse pas possible, j'ai le regard grave du gendarme et l'œil insouciant d'une jeune vierge.

                Quel culot et quel aplomb…je me demande bien quel diablotin me fournissait la force nécessaire pour balancer de telles vannes !

                Je prends tout mon temps pour allumer une clope, pas n'importe laquelle, c'est un Boyard-maïs au goût de chiotte qui laisse derrière ton passage, une bonne odeur de poubelle qui brûle. Cette merde qui se consume permet de rallumer le chalumeau sans avoir à sortir le briquet... Tous les anciens chiffonniers en porte un collé dans la commissure des lèvres, affreux mégot jaunâtre, plein de bave et qui pu... Je suis un pro. !

                Je dois faire illusion.  Devant moi j'ai quatre manouches, pas d'opérette mais des hommes des bois, noirs, dépenaillés, parfumés au feu de bois, éberlués de voir un gadgo se préparer à régler le compte à une tonne et demie de ferraille.


                La veille, je me suis  rendu sur les lieux de leur stationnement dans la banlieue de Brioude (Haute-Loire). J'avais besoin d'un manœuvre pour me donner un coup de main à rassembler les morceaux de fer. Ils sont venus à quatre, en famille, j'avais lancé un prix de journée de travail, il sera divisé en quatre.

               Je tremble pendant qu'ils commencent à décharger de l'outillage  je comprends que je ne vais pas être à la hauteur…même une fois « guimpé » sur ma tour, je n’ai plus l’air d’un con mais d’une gargouille…Ah..Notre Dame ! du Bon Secours…..Au secours !

    Parlons-en de la hauteur, je vais devoir grimper sur ce pylône de type Beaubourg en treillis. Il mesure une quinzaine de mètres de hauteur, partiellement désossé par des paysans du coin qui ont prélevé des cornières pour leur usage personnel.  Une fois coupés à la bonne dimension, les morceaux tomberont sur le sol  puis ramassés par mes aides, ils seront centralisés dans un coin pour que le camion équipé d'un grappin vienne les collecter. (je vous barbe avec ces détails..)


                C'est au pied du pylône qu'on voit le gars pas con...

                Pour le moment, moi le gars, je ne le vois pas.... Mais alors pas du tout, du tout. Il faut pourtant que je m'impose, je suis gadgo, étranger au milieu des rabouins, décidé à faire mon trou...Si je veux perdurer dans ce milieu de forbans  il faut que je sorte mes tripes...Je suis un homme quand même ! Bon quand faut y aller.

              Je commence mon ascension, l'air dégagé, le regard vague fixant la ligne bleu électrique... Je vous rassure cet édifice n'est plus alimenté et les fils électriques en cuivre qui pendent, c'est pour ma pomme !  Plus je monte et plus ma virilité se recroqueville façon  escargot de Bourgogne, arrivé à mi-chemin de mon calvaire, première station, première génuflexion.

    Mon chemin de croix commence !

    Le « flambard » solidement accroché à la ceinture, (c’est l’appellation que les pros. donnent au chalumeau) je comprends aussitôt la bévue.  Les tuyaux sont trop courts... Il manque à cet endroit trois mètres. Il n'est pas question de demander à mes aides de déplacer les bouteilles qui attendent mes ordres pour cracher leur gaz.  Je redescends sous l'œil amusé des manouches.

    Bon... Je déplace les bouteilles de gaz au pied de ce foutu bordel de pylône. Je remonte, les manouches parlent entre eux, je ne comprends pas ce qu'ils racontent, c'est mieux pour ma fierté.  Je croise une fois encore les croisillons de métal trempés par ma sueur et par la peur.  Ça y est, je me cale le dos et je vais enfin pour voir commencer mon taf.

     

    Un coup fumant

     

    Avez-vous découpé au chalumeau ? Avez-vous un ancêtre qui allumait le feu en frottant des morceaux de bois ? Si oui... Vous me le présentez, vite... Car j'avais oublié mon briquet... je redescends... même chemin, même manouches avec un sourire un peu plus large... J'évite de croiser leurs regards... Je transpire ...de fureur !
    J'invente une facile explication du style «ah..ben t'as vu ? » Je remonte one more time. Au dessous de moi, ils sont assis sur l'herbe, ils rigolent… Les cons eux aussi mais moment de solitude.


    Je bats le briquet, règle les ouvertures du chalumeau....Rien. Anne ma sœur Anne  t'aurait pas un bonnet d'âne... T'as pas fini de me casser les couilles ? On ne peut pas dire que ça sent le gaz..  Je tremble de fatigue, grimper sur ce '' mont gris '' est une réelle partie de déplaisir. Je n'avais pas ouvert les robinets des bouteilles... Les autres en bas, ils se marrent franchement.  Je redescends.



    Le plus ancien vient vers moi «dicav chavo on va faire cuire » et oui c'est l'heure de la bouffe....
    «Je te prends ton camion, on va chercher du manger au village ».  Je me retrouve seul  tant pis, je vais me le faire ce connard, je vais le descendre ce putain de pylône, c'est lui ou moi !

    L’ascension


    Et hop, je remonte, ''mon Annapurna à moi c'est toi '' ! je m'installe, j'allume, ça marche, les premières étincelles jaillissent, le feu coupe le fer...ich bin le kaiser !! Ne pas baisser les bras.  Au fait comment on fait pour couper cette tourelle de fer en petits morceaux pour qu'ils tombent sur le sol sans m'entraîner dans leur chute ? 

    Dans le monde de la récupération de ferraille, il y a des règles à respecter pour que la mar­chandise proposée soit mise en valeur. En l'occurrence, les morceaux débités devaient mesurer 1 mètre par 1 mètre. Facile à dire...y' a plus qu'à.

            
    Un rapide calcul : si les manouches sont bien des manouches, ils vont parcourir les 8 kilomètres qui nous séparent du village, ils vont acheter pour 20 euros de bouffe et boire pour 50 euros de bière.  Sachant qu'ils vont profiter de la situation pour m'arnaquer.. C'est-à-dire travailler moins pour gagner plus... Il me reste environ une heure pour faire mon apprentissage de la découpe aérienne.

     

    A SUIVRE.....si vous le voulez bien.

     

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  • De tous les temps, il y a eu des humains (homme et femme) qui ont pris la parole au nom des autres. Soit qu’ils ont été « chargés »  par une assemblée de parler au nom de… , soit qu’ils se sont offert le droit  de parler au nom des autres.

    En percevant le  poids des mots (le choc des photos n’était pas d’actualité)  les maîtres des mots  se sont aperçus que « les images provoquées »   par leur discours servaient à faire entrer dans la tête de leur auditoire les idées qu’ils prônaient…et qu’ils en tiraient un profit (déjà à l’époque).

    Il fallait motiver les membres de l’assemblée pour qu’ils aillent « au charbon » et qu’ils consacrent leur énergie, leur vie i tutti quanti à leur « chef suprême ».

    Tous n’étant pas des moutons de Panurge, certains trublions voulaient devenir calife à la place du calife.

    Alors un « Jules nommé César, arriva sur son char et leur prédit : ça va barder ! (texte et musique de RICET- BARRIER).. Quelqu’un plus intelligent que les autres eut une idée de génie résumée dans la formule qui de nos jours fait fureur :

    «  ce n’est pas moi c’est l’autre ».

    « Je vous le dis…faites comme je vous l’ai dit car ce n’est pas moi qui l’ai dit c’est l’autre….

    Quel autre ? Mais vous ne pouvez pas le voir...il est au ciel et « IL » m’a chargé de vous transmettre ses désirs qui sont des ordres….sinon ! »…. Et ça marche toujours de nos jours….ce pas qu’en religion…quoique pour certains  ils sont entrés en politique comme on entre en religion.

    Nous portons en nous tous une part de responsabilité.

    D’ une part une fort propension à vouloir dominer l’autre nous pousse à devenir des ténors en puissance « es maitre chanteur », il faut que notre parole soit entendue, respectée et « y’ a intérêt à ce qu’elle soit comprise » sinon….

    Il est trop facile de foudroyer une religion….c’est avant tout une affaire d’hommes détourné par des hommes au profit d’un ou de plusieurs hommes….Pourquoi ne sommes nous pas capables de nous faire notre propre opinion ? Par peur, pour faire plaisir à « un despote d’amour », par ignorance, par faiblesse…car la religion devrait nous conduire à montrer et à suivre une certaine attitude dans nos vies. …je préfère parler et mener à bien une philosophie….c’est une attitude de tolérance envers les « non croyants ».

    D’ autre part notre désir de liberté est resté accroché aux branches de notre arbre généalogique !

    Je ne répéterai jamais assez l’importance de nos origines et de ce que nos ancêtres nous ont légué comme caractéristiques humaines…dans les familles il y a des meneurs et des menés  mais plus en quantité que dans celle de votre voisine….femme forte, self made woman, décideuse, assureuses et assommeuse de mecs aux gestes déplacés ‘ (Victorine si tu me regarde !), chef de son destin et capitaine de sa vie malgré les vicissitudes (Capitaine...y’a comme un écho !).

    Alors…comment se fait-il que tant de mariages capotent à l’anglaise ? A cause de ces cons d’homme ? (çà c’est pour le fun …vous avez compris….capote anglaise et condom !....le Loup t’es trop fort !)

     Je ne suis pas devin ni divin, mais par expérience (c’est une hypothèse de baltringue que je suis peut être aux yeux des psy-choses et des 2 orphelines) si dés le départ des opérations de l’union, chacun des 2 futurs divorcés  avaient mis les points sur les »z’y » (y’a cas, çà doit et faut qu’on) ils ne se mettraient pas les poings sur la gueule !

    De la communication avant toute chose et pas seulement verbale..Alors pourquoi ces unions vouées à l’échec ?

    Toujours cette foutue famille et les petits soucis quotidiens…combien de filles ont choisi la servitude du mariage pour échapper à un despotisme familiale…..

    Parents que vous êtes, que je suis, que vous serez, que j’ai été…ne reproduisez pas à la lettre et n’ignorez pas ce que vos parents vous ont fait subir…..

    Attention à la formule du petit chimiste « qui s’ignore » : " je serais notaire par ce que papa ne l’était pas"

     

     

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