• L'ami TONIN

     

    Ce quidam n'est ni plus ni moins que le factotum qui régit nos vies. Dans certaines régions il est « la roue de secours », le « Maître Jacques » ou le « Bon à tout faire ».

    BEAUMARCHAIS disait de Lui : « De valet, barbier, chirurgien, vous l'avez établi factotum »

     

    Vous connaissez mes origines ? ma culture qui brille par son absence, mes fonds de culottes ne furent pas usés par l'astiquage des bancs d'école mais par les épines des buissons et la caresse des chardons.

     

    Alors pourquoi l’ami TONIN ?

     

    Michel SERRE cet immortel, décédé le 1er juin 2019, se définissait comme un « inventeur ».

     

    Une phrase me rapproche des pensées de cet homme :

    « Écrire est le dernier des métiers manuel».....Surprenant non ?

     

    Aussi, j'ai découvert que : « L'invention est le seul acte intellectuel vrai, la seule action d'intelligence , chose qu'on pense, quelle que soit la chose. Je pense donc j'invente, j'invente donc je pense : seule preuve qu'un savant travaille ou qu'un écrivain écrit. ».

     

    Moi qui fut considéré comme une « sérendipité », me voici flatté et honoré d'être ce concept complémentaire à ceux de créativité et de curiosité.

     

    « Aujourd'hui, on prend un parapluie parce que la télé a dit qu'il allait pleuvoir ». Autrefois, on aurait regardé le ciel. ».

     

    Les moyens qui sont mis à notre service pour « nous rendre incapables de penser par nous même » sont anormalement démesurés.

    C'est un manque de jugement personnel, la peur de décider, le manque de confiance en soi ,la peur du jument, la peur du regard des autres.

    C'est aussi un manque d'engagement dans notre vie, on est pas concerné, les manches de nos sweat ne sont plus retroussées et attention de ne pas les mettre dans le cambouis !

    Nous faisons appel à un JOKER pour qu'il vienne « faire » à notre place.

    Et c'est à cet instant qu'intervient , non pas l'ami RICORE, mais l'ami TONIN.

     

    Avec humour il débarque chez nous :

     

    « Devant ma maison y'a un pin terrible
    Dont la grosse branche pourrait bien tomber
    Sur mon pauvre toit quelle belle cible
    Cette branche-là, je vais la couper. 
    Aujourd'hui peut-être ou alors demain. .Et si je peux pas la couper moi-même
    Je demanderai à l'ami Tonin ...Qui la coupera aussi bien lui-même. »

    Dramatiquement drôle et prémonitoire, depuis ces dernières années nous confions la marche de nos vies à l'Ami Tonin .

    Sournoisement, « ce coup de fil à un Ami » devient votre Joker au grand jeu de dupes.

    Cet ami va élever vos enfants,

    Décider de ce que vous allez manger

    Du métier que vous allez exercer

    Pour qui vous voterez.

    Caché derrière votre écran de P.C, il ne vous sera même pas reconnaissant de l'avoir sorti du néant, il vous « balancera » en vous cataloguant au prés des censeurs.

    Nos vies sont décidées, aménagées, prédigérées.

    Me souvenant d'une réclame ancienne concernant les derniers instants de la vie, un prestataire de services affichait : 

    « Mourrez, nous ferons le reste ».

    Dans notre société de consommation frénétique, dépenser est devenu un acte de survie (j’achète donc je suis ) les « amis TONIN » sont légions et aux portes de nos maisons. Tout est pensé pour vous aider à dépenser l’argent que vous n'avez pas encore gagné.

    Et pour finir sur une note plus conviviale et d’actualité brûlante, il n' y a qu’à reluquer du coté de la vie privée.

    Sur les sites spécialisés, les hommes et femmes qui sont à la peine, font appel à '' l'AMI TONIN ''pour satisfaire leurs conjoints.

    « «Quand on s'est trouvé tout déshabillés
    En sentant frémir son beau corps de braise
    Je me suis pensé je vais l'embrasser
    Et si je peux pas l'embrasser moi-même
    je demanderais à l'ami TONIN »

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  • Qu'est-ce qui vous rend vraiment heureux ? Croyez-vous réellement en ce que vous faites ou essayez-vous de donner un sens à ce que vous faites ? 

    Jugement qui affirme ou nie l'existence de quelque chose.

     

    Question à un poète :

    - Lorsque l'envie vous prend d'écrire une lettre, faut il obligatoirement qu'elle soit adressée à ELISE ?

    - Moi je l’adresse à l’Élue.

    Question à un Immortel :

    - J’ai écris à Jean d’ Ormesson, je n’ai pas eu de réponse, mon message est resté lettre morte.

    Question à un champion :

    - Qui est l'inventeur de la casserole :

    Un fabriquant de passoire qui a oublié de percer des trous.

     A cela je rajouterais un épisode tragique. Il fit faillite et finit sa vie comme poinçonneur dans le métro, obligé de faire des petits trous, des petits trous de seconde classe....triste fin quand on pense qu'il aurait très bien pu évoluer dans sa carrière et creuser le trou de la Sécurité Sociale.

    Question bête :

    - Les poules étaient sorties, ‘’des cons’’, avaient ouvert la porte.

    Question qui se voudrait pas bête :

    - Si la faim fait sortir le Loup du bois, qui fait sortir le loup Dupond ?(jeu de mots)

    Question de militaire :

    - Qui fait sortir le Loup du rang .(jeu de mots)

    Question de mots :

    - Faut-il adresser à des gens bêtes des mots laids ?

    Question à la ‘’ petite reine’’ (entendez par là le Tour de France )

    - Jeux de mollets pour gambettes

    Question : qu’entendez-vous par là ?

    - Pas grand-chose !

     

    Au restaurant le serveur m’a demandé comment j’avais trouvé mon steak

    - Par hasard en soulevant une frite .

    Au restaurant, j’ai dit au serveur

    - Votre onglet ne risque rien devant un tribunal...Il n’était pas coupable

    Le bel acteur Alfred Villain-Marais, allias Jean MARAIS a eu cette réplique mémorable lors du tournage du film « le Bossu » en s'adressant à Jean Cocteau : Touchez mes bosses Mon Seigneur !

    Cet immense poète s’est vu transformé en basketteur depuis qu’il lui a mis la main au panier.

    La morosité dans le couple : Étonnez moi Benoît, faites moi connaître un endroit que j’ignore et que vous seul vous fréquentez :

    - je lui ai montré la cuisine.

    Pourquoi dit on  lorsque une personne éternue : "Doue da'z pennigo ?

    - Par ce que vous êtes breton et que vous adorez répondre : "hag ar c'hazh a lipo!" .

    Pourquoi cette expression méridionale est un fake : vai t’en cagar a la vinha e porta me la clau ?

    - Chacun sachant pertinemment que les vignes ne sont pas munies de clef

    Pourquoi tu ne continue pas ?

    - par ce que çà me gave ! ( expression entendue à PAU)

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  • Prendre des vessies pour des lanternes

     

     

    La légende raconte qu’autrefois les vessies de porc ou de bœuf étaient séchées pour servir de récipients. Elles pouvaient même être utilisées comme lanternes, grâce à la finesse de leur paroi qui laissait passer la lumière d’une bougie.

    D’autres sources rappellent que, dans l’expression « vendre vessie pour lanterne », le mot lanterne signifierait des « absurdités », des « balivernes ». La vessie ferait alors référence à l’air ou au vent. Selon le sens de ces mots, cela voudrait donc dire « vendre du vent ».

    Quelle que soit la bonne explication, nous pouvons constater que, même au XIIIe siècle, il était d’usage de chercher à prendre son prochain pour un pigeon

    Il y a donc confusion entre « VENDRE »  et « PRENDRE »

    Magnifiques subtilités qui, chez les chapardeurs, vont en ravir plus d’un.

    Et je ne m’étendrais pas plus sur le double sens de « RAVIR » 

    - Prendre, enlever de force.

    -  Transporter au ciel.

    Quelle richesse cette langue française ! Je m’imagine, la nuit, me baladant dans les couloirs de

    mon domicile, tenant mes attributs sexuels de main ferme, et tout comme Diogène et son

    tonneau, chercher mon chemin.

     

     Diogène a tenté d'appliquer le principe d'autarcie (se suffire à soi-même) dans sa vie.

    La pratique de cette autosatisfaction parait-il, rend sourd mais pas mal-voyant.

     

    Croisant un individu troublé par ces pratiques, me verrais-je accusé d’être un exhibitionniste,

    alors que je ne cherchais qu’à trouver mon chemin.

    Et d’abord que ferait un inconnu chez moi, en pleine nuit ? Je vous le demande .

     

    Cette image qui me donne froid dans le dos, ( c’est ma faute, restons couvert) , me réjouit le cœur.

    A ce stade de la pratique consistant à prendre sa vessie pour une lanterne, à chaque fois qu’il va

    uriner, l’homme se brûle les doigts. Jouissif non ?

     

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  • A VOTRE INTENTION

    -o-o-o-o-o-

     

    «À la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents.

    Et on croit qu’ils voyageront toujours avec nous. Pourtant, à une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage…
    Au fur et à mesure que le temps passe, d’autres personnes montent dans le train.
    Et elles seront importantes : notre fratrie, nos amis, nos enfants, même l’amour de notre vie.
    Beaucoup démissionneront (même éventuellement l’amour de notre vie), et laisseront un vide plus ou moins grand.
    D’autres seront si discrets qu’on ne réalisera pas qu’ils ont quitté leurs sièges.
    Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d’attentes, de bonjours, d’aurevoirs et d’adieux.
    Le succès est d’avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu’on donne le meilleur de nous-mêmes.
    On ne sait pas à quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons.
    Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs à ceux qui continueront leur voyage.
    Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique.
    Aussi, merci d’être un des passagers de mon train.
    Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d’avoir fait un bout de chemin avec vous.
    Je veux dire à chaque personne qui lira ce texte que je vous remercie d’être dans ma vie et de voyager dans mon train.»

    Texte de Jean d'Ormesson

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  • Un Monsieur,

    Un amoureux des voyelles et de leur sonate,

    Un Maître des mots,

    Un seigneur de la poésie,

    Une pointure,

    Un tôlier en quelque sorte,

    M’ a gratifié de ce surnom honorifique de : CONTEUR.

     

    ‘’Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage’’.

    Cet adage m’a permis de vérifier que pour apprendre, il n’y a pas d’age.

    Faisant mien ce proverbe : ‘’ nul n’est prophète en son pays ‘’ j’ajoutais : ‘’ ‘’c’est bien pour cela que je voyage ‘’.

    Encore eut-il fallu que je prophétise, mais loin de là dans mes pensées, je songeais à enseigner et à montrer un chemin à suivre.

    Je ne suis qu’un témoin relatant les aventures extraordinaires de gens ordinaires.

    Le nomadisme fut pour moi une réalité devenant mon mode de vie.

    Je parcourais en compagnie d’autres nomades un monde parallèle, celui des Gens du Voyage, faisant mienne la vie des Tziganes, Manouches, Gitans et Yéniches.

     

    J’alignais récits d’aventures, portraits de gens et kilomètres parcourus, devenant :

    ‘’ le Conteur Kilométrique’’

     

     

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