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    Mon nomadisme.... à moi

    « Vous les Gitans, vous n'avez pas le monopole du nomadisme ».

    Cette question soulevée du bout des lèvres me semblait être un baiser empoisonné qu'une amatrice de la « chose » aurait fait glisser sur le membre viril d'un ecclésiastique émoustillé par la présence d'un jeune sonneur de cloches !

    Je sentais bien que cette rombière me cherchait. Je regrettais de ne pas être un antiquaire pour me payer cette vieille peau.

    A bien analyser le contexte dans lequel allait se dérouler la curée (non, non je vous rassure ce n'était pas la femme du curé !) tous les voyants étaient au vert pour que sonne enfin l’hallali et que meure sous une réponse cinglante : la bêtise humaine.

    Là aussi je tiens à vous rassurer...la connerie humaine est née de génération spontanée.... plus tu en tue...plus tu là sur le cul !

    Je la pressentais rosie par les premiers émois, son visage d'ancienne adolescente portait encore les souvenirs de ce qu'avaient été ses premières bouffées de plaisir, Je la devinais rouge au bord d' un extase planétaire et bientôt cramoisie de bien être par le mal être qu'elle venait de faire naître dans l’assistance .

    C'est fou comme le botox arrange les façades défraîchies mais se trouve inopérant pour reboucher les fissures du cerveau des dames fêlées.

    «Qu'entendez-vous par là»

    A son allure de vieille dégingandée, je la savais «fourbue» de l'enseignement, je la devinais dame patronnesse, je la percevais marchande de sommeil dans un confessionnal ou pire encore adepte de parties de tricotage chez «Mode et Travaux, Ma maison et mon Jardin ».

    Plus habitué à pratiquer l'échangisme façon «bourre pif» que «ronds de jambes et suivez-moi jeune homme» je décochais à ma sparring-partner ( il faudrait voir à vous renseigner sur ce terme pugilistique ) une réponse en forme de boomerang :

    «Faut il être obligatoirement gitan pour être nomade»

    j'abondais dans son sens, histoire de faire baisser sa garde tout en préparant le terrain glissant pour qu'elle se ramasse façon atterrissage train rentré...tout schuss.

    J''aimais cette façon de pratiquer la langue de bois en posant une question à une question sans réponse. C'est pour moi une façon très «masculine» de se défiler devant une problématique féminine ….ce n'est pas ce que tu crois ma chérie....Non c'est ta robe qui est trop petite... »

    Pour en revenir à cette question à laquelle j’amène une réponse, je dirais que fort de ma propre expérience, je répondrais non.

    Cet aparté n’aurait pu satisfaire les instincts meurtriers de cette virago puis et puis..... on ne parle pas aux cons ça les instruit, devait-elle penser.

    Une chose est certaine, elle devait pratiquer le sado-maso- culturel. Revenant à la charge, elle en voulait encore :

     De quoi viviez vous....de la charité d'une société que vous méprisiez ».

    Les coups bas sont interdits sur le ring....mais à franchement parler, celui-ci venait d'être bien porté et mérité.D'échanges cordiaux entre gens de la même espèce, le programme venait de changer,

    Ici on pratiquait le free fight.

    Pour avoir vécu cette vie dite «de bâtons de chaise»( allez..cherchez dans vos dicos!) je me suis toujours insurgé sur le fait que les Gens du Voyage profitaient grassement des avantages de cette société sur laquelle ils crachaient mais en refusaient les inconvénients ....le beurre, l'argent du beurre, la baratte et la crémière ….c'est carton plein ou quine !

    La gourgandine n'avait pas tors et si les tors existaient, ils devaient être partagés.

    Ôtez de votre crâne ces images d’Épinal, du beau brun au regard chargé de mystérieuses promesses et de cette Esméralda qui va d'un tour de hanche envoûter l'aventurier que vous êtes, ne rejoignez pas GAROU et Consorts pour passer vos mains sous le jupon de la belle Gitane.

    L'amalgame est bien ancré dans vos têtes ...qui dit nomades dit Gitans.

    Ces précisions étaient indispensables à planter le décor dans lequel évoluent les nomades.

    C'est peut être grâce à ces lignes que je commence à entre voir la vérité, du moins un commencement d'explication à ce que j'ai vécu. Les deux catégories correspondent assez bien à ma vie.

    Ma « détracteuse » (çà fait engin de T.P) revient à la charge.....elle me contracte et je me rétracte....mais je commence à la trouver moins pénible !

    Je descends de mon destrier, je revois à la baisse mes prétentions de convaincre par ma faconde mon interlocutrice.

    Pour ma part je ne m'associe pas à ce doigt pointé, dés la sortie du ventre de sa mère l'enfant sera forcément un gibier de potence.

    Oui mais, les « gens biens » qui ont fait le choix de bien se comporter, je comprends que c'est leur volonté de changer de mode de vie....Mais les autres ?

    Avec quoi allez-vous payer le toubib qui viendra au chevet du Romano malade, l'instituteur dans son école mobile, (le pape dans sa « papa mobile »ne fait pas partie du questionnaire)les aides apportées par les «acteurs-socio-bénévoles et gouvernementaux ».

    Soudain, j'entrevois l’empêcheuse de tourner en ronron....elle est adepte du grand Arturo BRACHETTI, le number uno des transformistes... de mégère « inappropriée » elle s'est transformée en Pythie sans pitié, les bras levés au dessus d'une tête couronnée de serpents sifflants MEDUSA est bien sa sœur jumelle, elle tient deux angoissantes banderilles qu'elle se propose de piquer dans la chair de ma chère chair.

    C'est contraire à la notion de fonder une famille et vos racines....comment feront vos descendants ?

    Seront-ils sédentaires parce que papa ne l'était pas ?

    Suis-je redevenu nomade par ce que mes ancêtres l'avaient été avant moi ?

    Il paraît que l'histoire est un éternel recommencement .

    Les origines maternelles : coureurs des mers , coté pays peuplés de braillards hirsutes.

    Les origines paternelles : rien à déclarer....ce qui m'offre l'opportunité d'un flou artistique.

    Peut on être vagabond dans l’âme et stagner dans sa vie,voyager dans sa tête sans chausser ses baskets...vivre ses voyages par procuration …. et devant celle qui vous a choisi lui répondre «je sais.... je sais » alors que son être entier vous crie «emmène moi danser ce soir».

    Ne pouvant me contenter de ces vies banales, mornes et insipides, très vite je me suis mis au banc de la société.Je ne voudrais pas faire porter le chapeau à mes ancêtres, de peur de recevoir un coup de massue sur le crane ? mais ils auront des comptes à me rendre.

    Comme je manquais cruellement d'instruction, un Jules nommé FERRY ne m'attirait pas plus que çà, par ignorance et par nécessité je suis devenu rebelle.

    Mais chassez le naturel il revient au galop...cette léthargie ayant trop durée, nos propres enfants nous ont montré le chemin ouvrant ainsi la voie royale...l'aventure c'est l'aventure.



    Et mon aventure a commencé en prenant la main d'une autre aventure qui n'attendait que çà...et ce fut toi.

    ( à ma femme )







     

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    C'est notre façon de vivre et personne ne peut la changer. 
    Nous voyageons le long de sentiers qui mènent tout comme 
    nous. On chante et les autres dansent et c'est la pleine lune Une femme gitane devrait se marier et on peut tous faire la fête et la nuit des guitares et des applaudissements de flamenco sonneront Et regarderont la mariée avec un mouchoir de soie

    Nous respectons nos lois en tant que gitans 
    nous suivons les traditions parce que le temps passe 
    Comme ils sont nos manières, ceux que Dieu nous a commandés 
    Dans notre sang nous le portons, le Flamenco est la gitane.

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  • Je t’achète ta fille....Combien ?

     

    Tout comme la bicyclette qui ne s'oublie pas.....les années passées dans la communauté des Gens du Voyage me colle aux basques.

    Les souvenirs remontent régulièrement à la surface lors des rencontres fortuites, j'ai beau tourner la tête du coté opposé, peine perdue..il y a toujours un coin qui me rappelle..(empruntée à Eddy Mitchell pour les puristes ).

    C'est ainsi que venu du fond des ages, un vieil homme Tzigane a croisé la semaine passé mon chemin....Hasard...clin d’œil du destin...

    Il était de tradition d'assister au pèlerinage des Saintes Maries de la Mer (13) qui se déroule durant le mois de Mai.

    Le grand-oncle de mon épouse était le personnage principal de cette manifestation.

    Considéré par tous comme étant le roi des Gitans, il jouissait d'un certain prestige au prés de autorités religieuses, préfectorales et médicales. En effet guérisseur de renom, il était sollicité à longueur d'année pour soulager les maux divers et variés.

    Sa fréquentation a été pour moi une formidable source d'enseignement.


    Lors d'un pèlerinage il nous a été proposé de vendre et d'acheter notre fille Sarah, âgée alors de trois ans. Notre enfant portait pour l'occasion une robe rouge à volants qu'elle savait faire virevolter avec toute la grâce d'une enfant de cet age, sachant que tout le monde la regardait. La coquine savait y faire et, moyennant une pièce de monnaie, effectuait une danse improvisée aux terrasses des cafés. De nombreuses photos ont été prises et des cartes postales tirées l'année suivante.


    Un matin, en compagnie de mon beau-père et d'un des grands-oncles de mon épouse, nous nous rendions dans l'arrière bar d'un des plus célèbres restaurant de la place pour assister à un rituel typique provoqué par ces rencontres. Il s'agit de l'échange de toute une année de rapine contre du cash. Mais je vais avoir l’occasion de revenir sur cet épisode symptomatique des échanges entre gens du voyage.

    Sur le trottoir nous avons croisé une troupe d'une dizaine de femmes des pays de l'est, tziganes hongroises reconnaissables à leur tenue bariolée. Elles tenaient le haut du pavé, parlant fort, molestant gentiment les gadgés qui refusaient se laisser tirer les lignes de la main. Ce sport national représente une des principales ressources financières. Quand elles sont à pied d'œuvre, le mari surveille du coin de l'œil « son ouvrière » en plein travail alors qu'il est installé confortablement dans un bar. 

    Dame... on ne peut pas être au four et au moulin !

    De temps en temps, il reçoit des mains de sa gagneuse l'ar­gent ainsi collecté. Suivant l'age, il peut s'agir du grand frère, du père et pourquoi pas d'un souteneur. 

    Per­sonnellement, j'ai connu cette situation. Je puis vous préciser que si «la machine à lovés» ne ramène pas assez ou si elle est surprise à dissimuler sa comptée, des coups pleuvent s'abattant sur la pauvre fille. Dure est le rôle de la femme.

    Cette année lors de notre présence à ce pèlerinage, j'ai fourni les médailles  porte bonheur fabriquées à AMBERT 63) . En effet au cours de l'hiver précédent, j'avais fait la connaissance d'un voyageur qui se rendait dans la ville du Puy-en-Velay pour y négocier l'achat de grosses quantités de napperons en dentelles. Le deal portait sur deux à trois mille pièces servant à alimenter le marché et les circuits de vente à domicile.

    Au cours de la visite de la ville, il m'indiqua un petit atelier qui frappait des médailles et notamment celle de la Vierge. A mon retour il me fut facile de passer commande de 5 kilo de ces fameuses médailles miracu­leuses que je revendais aux femmes. Les livraisons étant effectuées en Poste Restante.

    Je n'étais pas un inconnu pour les diseuses de ''bonne aventure '' qui me portaient un certain respect compte tenu de mes attaches familiales.


    La plus âgée s'approcha de mon épouse qui reçut beaucoup de compliments sur notre fille Sarah.
    La proposition d'acheter cette enfant nous amusa dans un premier temps. Devant le peu d'intérêt que susci­tait sa proposition, la femme argumenta et levant ses jupons (au nombre de sept)  elle dénoua une ceinture de cuir renfermant bon nombre de pièces d'or et d'argent.

    Plusieurs de ces pièces furent mises de force dans la main de Cathy. 

    Les autres femmes formèrent un cercle autour de nous visant à nous séparer les uns des autres. Par le fait, je me trouvais éloigné de ma femme, n'entendant et ne voyant plus le stade de la transaction, je n'avais plus le contrôle de la situation.
    Le grand-oncle de Cathy intervint durement pour rendre les «galbies»à la phurie dai» ( les pièces d'or à la Vieille mère) et disperser l'attroupement.

    En définitive, le marché portait sur la promesse de vente de l'enfant à un jeune garçon de la communauté.

    Réguliè­rement une visite serait effectuée pour contrôler si l'enfant était toujours vivante et disponible, puis avec l'age, si la jeune fille était toujours vierge.

    arrivé à l'âge de la puberté, un mariage aurait été autorisé avec le paiement du solde du prix d'achat.

    Cet épisode nous a refroidi et nous sommes restés sur nos gardes car les enlèvements étaient monnaie courante.


    C'est une tradition encore présente de nos jours que d'enlever sa promise.


    Le grand-père de ma femme avait fait le déplacement de Tarbes jusqu'en Bavière pour enlever sa femme. Ce « hold-up marital » s'est effectué en caravane tirée par des chevaux. Combien de temps a duré le trajet ? Pour ma part, j'ai enlevé ma femme sous le nez de son père car il refusait notre union. J'ai rencontré Cathy âgée de dix-huit ans. Je n'étais pas Gitan.
    Notre fils a procédé de la même façon en enlevant sa jeune promise âgée de seize ans.
    Pierre avait dix-neuf ans, perpétuant ainsi cette tradition. Quatre enfants sont nés de leur mariage.

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  • Le condamné est donc appelé « tricard » ou « triquard ».

    Il traîne derrière lui cette marque d’infamie comme une ribambelle de casseroles. La fleur de lys marquée au fer rouge... 

    La vie devient vite compliquée, mais c'est dans le soucis de ménager la victime que la décision est prise....interdire tous contacts entre le mécréant et la victime...

     

    A l'époque, j'exerçais une profession sédentaire, je sortais d'un divorce dont les conditions étaient difficilement négociables.

    J'ai été condamné pour abandon de famille(non paiement de pension alimentaire)

    J'assume cette décision et reconnais le bien fondé de cette condamnation.

     

    Lors de ma première comparution devant le J.A.P, le fait de vivre en caravane a joué en ma défaveur.(Juge d'Application des Peines )

    « ....Comment...vous compter échapper à l'action de la justice...Je vous place en détention provisoire...cinq années de « trique » vous feront comprendre qu'il ne faut pas abandonner votre fille... »

    ...je vivais en Auvergne et ma fille dans les Landes....le rapprochement venait d'être facilité !

    Durant cinq années je n'aurais pas les autorisations de revoir ma fille....ni les revenus nécessaires pour régler ma dette. 

    Passons sur les détails.

     

    La '' Fifine'', Grand-mère paternel de Catinou nous avait aidé à acquérir un terrain dans une bourgade située à une trentaine de kilomètres de cette Noble Cité d'Arvernes.

    Nous vivions dans une grande caravane (ce que vous appelleriez maintenant un mobile-home), et ce terrain servait aussi d’accueil aux Gens du Voyages de passage dans la région. 

    Une assistante sociale chargée de suivre notre vie, débarquait en compagnie d'un représentant de l'ordre sur le lieu de mon stationnement, je vous laisse deviner l'ambiance...

     

    Je vous fait grâce des questions alambiquées posées aux membres de la famille avec qui nous voyagions.

    Cette ''psycho-machin truc-chose' désirait connaître mes habitudes relationnelles avec d'autres enfants...n'aurais-je pas eu des gestes déplacés ou bien placés à l'endroit et à l’envers d'autres jeunes enfants...

     

    Il m'était fait obligation de donner un mois à l’avance, les prévisions de mes déplacements et points de chute.

     

    Je ne pouvais plus me déplacer comme je le voulais et comme le nécessitait mon métier de forain.

    Mes compagnons de route me fuyaient....les fonds commençaient à manquer sérieusement.

     

    Un beau matin, alors que j'étais assis devant mon feu de bois, sirotant un café, une étrange apparition me troubla l'esprit. Une vieille femme sortie tout droit de mon imagination, me semble t il, flottait à quelques centimètres du sol.....Je l'entends encore me dire « :tu es un gadgo (non Gitan) et pourtant tu fais partie de mon peuple....tu n'as pas encore trouvé ta place....il faut que tu sois le témoin ( une passerelle) entre les deux mondes....).

     

    Un Loup avec un caractère de cochon....ça existe...Cette justice exigeait de moi le respect à la lettre de ses prescriptions...qu'il en soit ainsi.

     

    Dans la semaine qui suivi, j'adressais au Juge d'Applications des Peines, le calendrier de mes déplacements.

    « Cours après moi...que je t’attrape... ». Je remettais sur un document que dans les huit prochains jours, je stationnerais à NIMES (30), puis dans la Haute-Loire (43)...poursuivant mon voyage, l'assistante sociale pourrait me joindre dans la banlieue de Lyon (69) durant une période de 48 heures, puis retour à la case départ en AUVERGNE.....avant de repartir pour l'Ain et la Saône et plus tard en Alsace.

     

    La justice aveugle avait eu le bras lourd...son fléau allait lui flanquer un sacré coup de pied au cul.

     

    Les douze prochains mois épuisèrent les forces vives des services de l’assistanat social et les crédits de cette institution.Dans ce laps de temps, aucun rendez-vous ne fut honoré, par lettre recommandée je m'en plaignais au prés des services de Justice.

     

    Au jour d'aujourd'hui je béni et j’élève une statue de la Liberté retrouvée à cette détestable Juge d'Application des Peines à jouir qui a fait de moi un Voyageur.

     

    Ma vie venait de commencer......J'avais le pied à l'étrier. 

    Parodiant la complainte de Mandrin, j'oserais dire : « la première volerie que je fis dans ma vie, c'est d'avoir dérobé la bourse d'un, vous m'entendez.... »

    Un ami de galère m'avait chaudement recommandé au prés de son oncle pour acquérir une caravane d'habitation en bon état.La famille demeurait prés du bassin de l'Allier dans le Puy de Dôme, dans ce que nous nommions à l'époque : le Bassin Minier.

     

    Ma confiance était totale envers cet ami, j'étais donc prêt à me faire mettre....comme on dit vulgairement.

    La transaction effectuée, paiement en liquide oblige, un beau matin de printemps nous étions enfin prêts pour vivre notre nouvelle vie de nomade...et jouer un bon tour aux services judiciaires.

     

    Une fois attelée à mon fourgon FORT TRANSIT (pour les puristes) notre habitation nouvelle de marque WILERBY me promettait de bonnes surprises.

    Mis à part un petit détail qui allait devenir 'énorme'( défaut d'éclairage de plaques d'immatriculation et des feux arrière) ma caravane avait fière allure, faisant de ce jeune couple que nous étions de véritables Gens du Voyage....c'est ce détail qui a du plaire aux gendarmes d'une localité de la Haute Loire.

     

    Le contrôle classique se déroulait bien jusqu'à ce que j'apprenne que ma caravane avait été déclarée

    « mis en épave à la suite de son rachat par une société de crédits ».

    Victime de la crue de l'Allier, le vendeur avait perçu un montant de la part de son assureur et elle ne pouvait être revendue, la carte grise ayant été renvoyée en Préfecture......Oups !....j'avais acquis un bien qui ne pouvait être vendu car la carte grise était....fausse !Joie chez les Gendarmes...ils avaient coincé un Romano....cerise sur le gâteau...il était tricard....Youpla-boum Prospère !

     

    Bon enfant le « Maréchal des Jolies fesses »...Euh je voulais dire « le Maréchal des Logis chef » prit ma déposition et nous laissa repartir après que nous ayons pris contact avec la brigade locale de mon lieu de résidence. 

    Le retour ne fut pas glorieux, le soir même je prenais contact avec les autorités locales qui nous confrontèrent, « mon ami » et moi.Il jura sur tous les saints du paradis qu'il ne connaissait pas les détails de la transaction...ni le propriétaire de l'objet de mes emmerdes.

     

    « on est trahit que par les siens » c'est la stricte vérité. J'avais perdu gros : un ami et la somme d' environ cinq mille euros.

    Pour l'ami c'était grave....la loi du milieu a été appliquée.

    Dans les semaines qui suivirent la somme que j'avais versée pour l'achat m'a été remboursée.

     

    Depuis j'ai pris la route.

     

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