• Sir Loup avait bu du Bergerac !

    Sir Loup avait bu du Bergerac !

     J'avais envie de me taper un délire de chez "fou rire"....çà c'est fait !

    Sur le canevas de Cyrano de Bergerac, de ce bretteur d’Edmond ROSTAND, j'ai honteusement plagié cette prose tout en sachant qu’à vos critiques je m’expose.

    J’explose ou j’implose …..de lire vos commentaires encore je n’ose.

    LE BRET
    Si tu laissais un peu ton mordant aux vestiaires,

    La fortune et la gloire te font défaut sur cette terre,

    Aux orties il te faut mettre ta rapière

    Baisser ton pavillon pour avoir une allure moins fière


     LE LOUP

    Et que faudrait-il faire ?  Chercher un protecteur puissant ? 


    J'avais un patron dont le seul rôle était d’engranger des bénéfices

    Mais voulant se faire passer pour un daron m'avait appelé son fils,  

    Plongé dans les délices de Capoue, tout comme Hannibal

    il avait nommé son entreprise « Ben & Fils »

    Confondant ainsi  nombrilisme et touché rectal.

    Je réponds : Non merci : 

    Car le seul trou que j'accepte de boucher est celui de la sécurité sociale.

    Déclamer tous les jours des vers en guise de gratitude

    A des banquiers usuriers et charognards,

    Qui pour m’avoir prêté ce qu’il faut pour acheter des mouchoirs,

    Se croyaient propriétaire de mon âme en m’imposant leur bon vouloir .

    Non merci :

    le seul banquier à qui j'ai dit merci fut celui qui dans une éprouvette a recueilli un jour une bien riche  pitance en guise de semence.

    Banque du sperme pour seule enseigne sur son mur il avait affiché !

    Non merci :

    Me changer un soir en bouffon, esquisser une série de grimaces à l’annonce d’un bon mot ou d’une citation,

    Espérant en secret obtenir d'une quelconque Ninon, le plaisir de reluquer le lustre d’une paire de fesses et faire de ses rondeurs un éternel renom.

     Non merci :

     D'une main flatteuse se voulant aventureuse, je réserve la mienne pour dessiner dans le noir la forme d'un corps ressemblant à une poire,

    Fruit défendu, abricot fendu qu’est celui de ma belle et que l'Amour a divinement pourvu.

    Non merci :  

    Avoir pour accessoire un colossal encensoir, l'éventer en le poussant de giron en giron au centre d’un cercle fermé en forme de trou noir,

    Devenir un grand gnome en payant très cher un éditeur à qui je reverserais 30 deniers,

    Prix d’une trahison envers mes idées que je n’aurais plus le courage d’étaler,

    De quoi le gaver de caviar alors qu’il ne me resterait tout juste de quoi me payer l’alcool qui me ferait oublier ce que je suis devenu, homme de paille d’un trou du cul.

    Non merci :

    Être terrorisé par les critiques de vagues gazettes et se dire sans cesse, il faut que je sois dans ces petits papiers.  Me battre contre des moulins à vent n'est vraiment pas ma quête et préfère renoncer à voir mes écrits publiés

     Non merci :

    c’est chez le Maître Pierre qui pareil à Montesquieu affirmait déjà, que «le pouvoir corrompt, et le pouvoir absolu corrompt absolument » que j'irais porter mes lettres.

    Après avoir bu, nous chanterons de paillardes romances  de celles qui font peur aux nonnettes puis à l’appel du grand Jacques nous briserons nos verres pour apporter le silence

    Non merci :

    Faire partie d'un sérail et avoir pour compagnons de fieffées canailles qui sentant venir l'heure de la distribution de mouron ont vendu leurs âmes et prêté leurs épées à l'ignoble racaille,

    Hurlant dans nos villes en mettant à sac nos maisons, spadassins d'un tribun qui pratique l'art du mensonge semblable à un odontologue prétextant qu'il est bon de nous mettre à genou pour se transformer en proctologue.

    Non merci :

     ce serait me trahir et vendre les miens, si pour une poignée de mains je pactisais avec ces gueux,

    Je recevrais pour régler mon forfait ce que ce pauvre Judas dû endurer et ce n’est pas cher payé, Dans sa tombe il doit se retourner les temps ont bien changé, le cours du bulletin de vote s'est envolé.

    Je rends grâce à l’auteur :
     mais...je préfère chanter,
     Rêver, rire, passer, être seul, être libre,
     Avoir l'œil qui regarde bien, la voix qui vibre,
     Pour un oui, pour un non, se battre,
     Travailler sans souci de gloire ou de fortune,
     À tel voyage, auquel on pense, dans la lune !

     

    « Le Bada (suite )Pourquoi j'écris et pourquoi je crie »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

  • Commentaires

    1
    Mercredi 26 Avril 2017 à 06:52

    "Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
    Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles !
    Puis, s'il advient d'un peu triompher, par hasard,
    Ne pas être obligé d'en rien rendre à César,
    Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
    Bref, dédaignant d'être le lierre parasite,
    Lors même qu'on n'est pas le chêne ou le tilleul,
    Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !"

    Latcho divès Loup.

      • Mercredi 26 Avril 2017 à 07:16

         

        Vous qui cherchiez ou était parti l'Esprit...ne cherchez plus, il n'est pas ailleurs... il est revenu !

        Est namque “mulier amicta sole” et luna sub pedibus eius, et super caput eius corona stellarum duodecim  :

        "  C'est «une femme enveloppée de soleil», la lune est sous ses pieds et des étoiles couronnent sa tête  "

         

        Merci.

         

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    2
    Mercredi 26 Avril 2017 à 16:44

    Très belle prose.

    Bises.

      • Jeudi 27 Avril 2017 à 13:01

        Rien qu'une envie de "se la jouer "le mec qui prend au sérieux la douce folie d'un Loup!

    3
    Jeudi 27 Avril 2017 à 09:21

    Une belle adaptation... bien ciblée !

    Bonne journée

      • Jeudi 27 Avril 2017 à 13:03

        Je ne suis pas crédible ! mais je fais sérieusement tout ce qui peut amuser !

    4
    Jeudi 27 Avril 2017 à 14:05

    Je me suis bien amusée. Il est certain que nous avons besoin de détente en ces temps un tantinet pertubés. Mais finalement, tout va bien encore puisque nous jouissons toujours de notre relative liberté. A nous d'être heureux contre le monde entier !

    Je te cite de mémoire, donc à peu près Cyrano :

    "Mais je marche sans rien sur moi qui ne reluise

     Empanaché d'indépendance et de franchise"

    Merci pour le rire. et tes vers si bien tournés.

      • Vendredi 28 Avril 2017 à 02:33

        C'est pour moi, en  cet instant ma façon d'oser '"exprimer ma colère" devant les abrutis qui tombent en pâmoison devant un "quel con..que " étaleur de mots laids pour gens bêtes...pour celles et ceux qui sacrifient leur bonheur -honneur pour se trouver sous les feux des projecteurs...

        Et s'il fallait entamer un champ de guerre : façon Clo-Clo (pardon à ses fans )

        C'est toi et moi contre le monde entier, toi seule à mes côtés,

        Comprenant mes ivresses à te voir transgresser

        Les règles de l’édition que les autres nous ont imposées....

        Oui, toi et moi, contre le monde entier

        En voyant tes volées de bois verts s'abattant sur leurs arrières

        Je te vois gagner la guerre contre ces bons à rien

        Et d'en rire encore et encore nous fera du bien !

         

         

    5
    Vendredi 28 Avril 2017 à 09:44

    bravo c'est magnifiquement bien écrit, bien pensé

    j'ai bien aimé

      • Mercredi 3 Mai 2017 à 20:06

        je devrais me faire tout petit !

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter