• Mon nomadisme (SUITE 3)

     

    Précisions administrativement indispensables à une bonne compréhension :

     

    « On désigne par « semi-nomadisme », des modes de vie intermédiaires, connaissant une pluralité de lieux de résidence, mais en nombre limité et sur des emplacements prédéterminés. En général, il s'agit de l'association d'une résidence principale et d'un ou plusieurs lieux de résidence secondaire, utilisés de façon régulière, pour une période restreinte. »

    Ma « détracteuse » (çà fait engin de T.P) revient à la charge.....elle me contracte et je me rétracte....mais je commence à la trouver moins pénible !

    «  Votre instabilité fait naître un sentiment d’insécurité...comment faire quand on veut vous trouver ?..... et puis c'est contraire à la notion de fonder une famille et vos racines....comment feront vos descendants ?

    La condition première de l’Homme a depuis très longtemps disparu en Europe. Mais le vagabondage  a toujours existé, comme pour préserver dans le patrimoine génétique de l’humanité cette capacité à chercher un ailleurs et à s’y adapter.
    Il y a 15000 ans, les eaux des océans montent et la Méditerranée se déverse dans un petit lac qui devient la mer noire. Les eaux montent de 10 cm par jour pendant 2 ans. Certains tentent de sauver ce qui peut l’être, semences, bétail car  l’eau change, les poissons changent et les prédateurs changent. Ils construisent des bateaux. C’est la base du mythe de l’arche de Noé, le point zéro de la diversité car la diversité ne devait pas être très grande puisque ce mythe se retrouve dans l’histoire de toutes les civilisations. Le mythe de Noé.

    Les hommes devenus sédentaires se déplacent et vont mettre des clôtures sur les terrains qu’ils trouvent, sur l’espace de ceux qui sont restés des nomades. Ainsi débute l’histoire de nombreuses guerres : la liberté du nomade contre la sédentarité du sédentaire.

    (penser aux tribus d’Israël …...depuis combien de temps les escarmouches entre ces 2 familles durent-elles?)

    C’est à cette époque que les Rroms et les Manouches (qui signifie l’homme libre) quittent l’Inde pour l’Ouest car leur espace est mis à disposition des Perses.

    Certains restent en Grèce et prennent le nom de Gitans (Gipsy). Plus tard certains reçoivent un sauf conduit du roi de Pologne : ont les appelle les Bohémiens.

    Bref, ils arrivent en France en 1427. Et on ne les aime pas car ils nous rappellent qu’avant on ne travaillait pas .

    L'apparition de notre résidence principale est le résultat d'une sédentarisation forcée, Le métier de ma dame, la scolarisation des enfants et le rapprochement des lieux de résidence des membres de la famille , les tracasseries administratives, le conformisme des relations, les difficultés sans cesse croissantes à trouver un stationnement temporaire, les contrôlés concernant les véhicules.


    Qui sont les MENS :

    La gendarmerie les appelle les MENS : Minorité Ethnique Non Encore Sédentarisée.

    Se déplacer m'a obligé à posséder moins d’objets. Ceci implique moins de consommation et forcément moins de besoin d’argent.

    Mais il ne faut toutefois pas tomber dans les clichés : le nomade moderne n’est pas le parasite profitant du RSA qu’imaginent beaucoup de sédentaires pour se rassurer. Lorsque le sédentaire a l’impression que la vie devient dure, ce n’est pas pour les vacances au soleil des uns ou les abus des autres qu’il travaille.

    Il travaille pour payer son écran plat, son abonnement téléphone, son abonnement télévision câblée, son loyer, sa voiture, ses loisirs, et tous ses besoins consuméristes qu’il cumule au fil du temps qui passe et des publicités.

    Encore une fois, effacez de vos mémoires ces clichés du nomade de cartes postales, le nomadisme est un état d'esprit avant de devenir un état d'être.

    Observer la société nous ouvre les yeux :

    la vie sédentaire demande plus de distractions payantes pour ceux qui la pratiquent, la question de l’argent est prépondérante créant de plus en plus de stress, de pathologies, de déséquilibres dans les relations humaines.

    Ce mal être incite à quitter pour un certain temps la vie présente, à partir pour voir « si l'herbe est plus verte » chez son voisin, à casser la routine en oubliant très souvent qu'en partant nous apportons nos problèmes, nous ne faisons que les déplacer !

    Ce nouveau genre de nomadisme va se répandre de plus en plus à l’avenir. Je ne me mouille pas trop en disant ça. Mon intuition m’amène également à penser que les spiritualités indiennes et bouddhistes vont fortement influencer les nouvelles générations occidentales, créant un mélange inédit. Une partie de la population sortira de la course au matérialisme et au prestige social, avec une autre vision du bonheur. Des modes de vie différentes vont apparaître. C'est aussi une façon nouvelle d'entrevoir le nomadisme.

    La patience nous fera découvrir cet avenir passionnant qui se crée chaque jour, s’organise, par les actions de ces personnes solitaires ou de ces groupes, qui, un jour, ont osé sortir. Se faire peur, rebondir, et investir dans le meilleur placement qui existe : soi-même et sa capacité d’adaptation.

    Mais en attendant cet heureux événement, en prévision d'un accouchement difficile, plouf je vous replonge dans l'océan de nos vies passées.



    Et puis u,n jour, au retour d'une escapade qui dura quelques années pendant lesquelles je fit la connaissance du monde des gens du voyage j'ai fait la rencontre du troisième type.

    A une époque je me délectais de lectures et de romans écrits par Jean LARTEGUY, racontant les exploits et les vies des mercenaires, l'histoire de la Légion Étrangère. J'idéalisais ces êtres héroïques qui menaient à leur façon une vie de nomades....je suis le chevalier blanc....Je plongeais dans les récits de l'Aéropostale, les MERMOZ, SAINT EXUPERY, DORAT, LATECOERE devenaient mes compagnons de mes virées nocturnes , pilote de chasse, m'emportait haut très haut et au petit jour j'avais beaucoup de peine a regagner ma base.

    J'avais inscrit sur les murs de ma chambre une devise de LATECOERE, afficher dans le bureau de ce pionnier de l'aviation, en substance elle disait :

    «  si tous les paramètres et les avis nous disent que c'est impossible alors ne perdons pas de temps, mettons nous au travail... » et j'ai osé.

    Je ne voudrais pas faire porter le chapeau à mes ancêtres, de peur de recevoir un coup de massue sur le crane mais ils auront des comptes à me rendre.

    Comme je manquais cruellement d'instruction, un Jules nommé FERRY ne m'attirait pas plus que çà, par ignorance et par nécessité je suis devenu rebelle.

     Mais chassez le naturel il revient au galop...cette léthargie ayant trop durée, nos propres enfants nous ont montré le chemin ouvrant ainsi la voie royale...l'aventure c'est l'aventure. 

    A SUIVRE.....

    « Mon nomadisme (SUITE 2)C'est ( presque ) parti ! »
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  • Commentaires

    1
    Dimanche 9 Avril 2017 à 08:56

    Bonjour Loup, merci pour ce résumé historique.
    Je suis d'accord avec ton analyse, de plus en plus de gens quittent tout pour partir à l'aventure, en camping car ou en bateau ou autre, souvent avec femmes et enfants, parce que la vie actuelle ne leur convient vraiment plus. Ils apprennent à se contenter de l'essentiel et découvrent une nouvelle façon de vivre, et vivre mieux sans doute, sans le stress de ce monde qu'on dit moderne. Tout le monde n'a pas la possibilité de le faire malgré l'envie, mais il est vrai que ce sont les nouveaux nomades, tout de même bien différents que ceux d'autrefois.
    Finalement tu étais un précurseur! smile

    Latcho divès phral.

    2
    Dimanche 9 Avril 2017 à 09:21

    Très bel exposé ! Il est tout à fait vrai que lorsqu'on n'est pas né dans un environnement nomade, on a beaucoup de mal à imaginer la vie hors des murs douillets du nid... ceux qui arrivent à le faire sont traités de "courageux" ou on leur dit: "tu as de la chance de vivre comme ça, mais moi j'oserais pas". Chance qu'on se crée tout seul bien entendu. 

    Mais la sédentarité pourrait être confortable. Elle offre une sécurité, un toit, de la chaleur, un point de repère. Malheureusement elle est gâchée par ce que tu décris si bien (tracas administratifs, fric, possessions, etc...).

    Alors, quelle est la meilleure vie sur notre planète ? C'est peut-être, nomade ou pas, d'essayer de passer entre les gouttes sans trop se mouiller...

    Bonne journée

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    3
    Dimanche 9 Avril 2017 à 11:18

    Bonjour, intéressant ton article je découvre un peu plus le loup solitaire mais Zen, enfin presque.

    je crois qu'à la base tout dépend de l'éducation, c'est elle qui nous dirige au début mais ensuite notre caractère qui reprendra  le dessus automatiquement, car nous sommes "programmés" pour accomplir quelque chose qui est enfoui en nous (Avis perso).

     La mémoire qui vient de  très loin nous redonne des envies de liberté, surtout quand cette liberté  se restreint chaque jour et de plus en plus. Au plus on nous  étranglera au plus on aura envie de partir ailleurs, loin de toutes contraintes.

    j'ai souvent entendu des personnes me dire " comme vous avez de la chance  de partir en bateau loin de tout pour faire un tour du monde". C'est sur mais ce n'est pas de la chance mais une volonté personnelle et  on trouvera toujours La solution pour le faire malgré toutes les excuses que l'on pourra trouver ou que l'on nous met bien en évidence pour nous faire douter.

    Si la force est là rien  ni personne ne pourra l’arrêter.

    C'est cette même force qui nous réveillera  tôt ou tard quand on se sera laissé influencer par les autres, les bien pensants.

    Bien sur que la vie sédentaire est agréable, mais tout dépend pour qui? Cette vie représente la sécurité et l'humain à besoin de sécurité car il a peur. (j'ai écrit un article là dessus je vais le  mettre sur mon nouveau blog, et oui encore un) voici le lien: http://politiquementincorrect.eklablog.net

    On recherche me semble t-il à aller voir ailleurs  si effectivement l'herbe y est plus verte, mais elle ne l'est pas toujours.

    Vivre en autarcie voila la liberté, ne dépendre de personne, mais chose anachronique on a besoin de voir du monde, de partager .

    Hélas la société n'aime pas ça  on ne rentre pas dans le moule, mais quand on a osé en sortir ou presque quel bonheur.

    Malheureusement cela ne peut être fait à  cent pour cent, on a toujours un petit boulet au pied,:Mais un boulet (petit) cela peut se traîner et on avance quand même. Tu as raison quand tu écris que les gens sont entrain d'évoluer vers cet état de nomadisme car ils en ont marre d'être dirigés. Pourtant il ne faut pas oublier qu'il faut toujours un chef (de meute) un responsable, alors il faudra bien imposer des règles si on veut vivre en communauté... Mais on a toujours le choix n'est ce pas?

    Bon dimanche. Bises.

     

    4
    Dimanche 9 Avril 2017 à 13:05

    Et peut être y a t'il un temps pour tout,  un temps de vie nomade et un temps de vie sédentaire....... Temps de vie nomade pas toujours facile à assumer pour diverses raisons, donc sédentarisation et ensuite quelquefois re départ pour le nomadisme.... et là cela dépend aussi de différents facteurs, âge, santé....

    Bon dimanche.

      • Mardi 11 Avril 2017 à 01:32

        Tout est une question de choix pas toujours réfléchis !yes

        L e principal est d'exister, de vivre  pleinement et en toute liberté sa vie (momentanée) et d'accepter celle des  autres

        Ton ou votre blog est sensas !

    5
    Lundi 10 Avril 2017 à 21:07

    J'aime ton écrit, il pousse à la réflexion !!!

    Il me laisse quand même un arrière goût de ....... "zut je n'ai pas su profiter pleinement de la vie"

    C'est un peu comme quand je suis les voyages de Lucky (Luckyozz).....un grain d'envie, de nostalgie s'empare de moi   mais grâce à des gens comme vous, on fait des découvertes et il me semble qu'on vit d'une façon un peu moins "étriquée"........

    Merci pour ces partages et à très vite pour la suite he

    Bises

      • Mardi 11 Avril 2017 à 01:41

        TINY  l'indulgente !

        Mes récits son effectivement des  témoignages  ne ponant pas l’égoïsme....je suis vivant dans mes récits grâce aux acteurs qui m'ont fait partager leurs "instants de vie et ces situations"...sans eux  je ne serais rien....mais sans le lecteur qui serions nous ?...je ressemblerai à çà : sleep....yes

        Toi et les autres vous nous faites vivre et sortir de l'oubli ! j'aime le Lucky qui ose  !

        Merci

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