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Les sens sans dessus ni dessous
« C’est le langage qui crée l’homme. «
Ce bon Jean d’O, il aimait ainsi être appelé par ses proches, en a fait toute une histoire.
N’allez surtout pas vous imaginer être victime d’illusions parce que j’aurais abusé de vos sens, non Jean d’On’est pas l’auteur de « l’ histoire d’O. »
L’histoire d’O est un roman signé par Pauline Réage publié en 1954 dans lequel l’héroïne cherche ses limites dans une sexualité violente et paroxystique.
Elle a reçu le prix des » Deux Magots « l’année suivante.
Ah ! Toucher le magot, tous en ont rêvé, mais peu d’écrivains l’ont fait !
Je me demande bien qui étaient ces frères MAGOTS, peut être des souteneurs qui voyaient en l’histoire scabreuse d’une jeune femme perturbée de quoi se faire de la monnaie.
Toujours est-il que cet « O », sentait le souffre. (le titre ne nous disait pas s’il s’agissait de masculin ou féminin.).
De là à considérer que tout ce qui porte un « O » prenait la direction des sens interdits, le pas fut franchi par un auditoire qui découvrait qu’il était possible d’aimer à se faire mal par un mâle qui ne voulait que du bien.
Loin de L’Amant de lady Chatterley ou du Dieu des corps qui semblent avoir été écrits exprès pour indiquer quels sens emprunter à une jeunesse en mal de sensations la « JUMENT VERTE » fit son effet :
Alors fouette cocher conduit-nous au VIN sans « O ».
Le vin sans » O » subtil jeu de maux, lieu de perdition dans lequel l’ouvrier venait verser sa paye en étanchant sa soif de liberté, pendant qu’au foyer privé d’eau et d’électricité à cause de factures impayées, une femme et ses rejetons attendaient dans l’abandon. Il y a du mélo dans l »O « .
Tout en lisant Zola, elle prend conscience que l’Élite vit grâce à l’ignorance du peuple, pendant que son homme vide les litres.
Bonsoir tristesse et bonsoir tristes fesses, demain nous irons nous pochetronner au « tout du cru ».La boucherie sans » O » si chère à HERGE.
Située en province prés du château de Moulinsart, elle servira de banc d’essai à des gags téléphoniques de Jean-Yves LAFESSE sous le pseudo. de Madame LEDOUX.
La spécialité locale est le kakemphaton crée il y a bien des siècles par un maître du genre : Maître CORNEILLE.
Mais aussi incroyable que cela puisse paraître, peut-on laisser faire quand on sait que « le désir s’accroît quand LAFESSE recule « Seul Polyeucte connaît la réponse .Ayant peur de heurter votre susceptibilité avec ce langage de charretier, je me suis penché sur ce langage qui se disait autre fois « châtié ».
J’étais persuadé que cette expression avait une connotation de vulgarité, mais bien au contraire.
Châtier vient du latin castus : pur. Mais ô subtile embrouille, il indique aussi punir avec sévérité et polir, rendre plus pur, plus correct, en parlant des ouvrages de l’esprit. Donner du style le plus correct à son langage !« Jean d’O « aurait froncé les sourcils en lisant cette prose, s’autorisant à me trouver téméraire de persévérer ainsi dans mon style d’expression.
Aurais-je été châtié pour ma témérité ? A vous de me répondre.
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Commentaires
Je me demande si Jean d'O ne se serait pas pris, quelquefois, pour Sir Stephen ? Je ne parle pas de ses romans, mais dans le fond, il en avait un peu l'allure, enfin ! ... je n'ai connu ni l'un, ni l'autre
Que de "scandales" d'écriture dans ces années là ! Françoise Sagan n'y avait pas échappé avec "Bonjour Tristesse" qui valait largement, à mon avis (avec "Histoire d'O") les nuances de grey ... que je n'ai d'ailleurs pas lu.
Je crois que vous ne serez pas "châtié", pourtant, vous devez connaître le proverbe : "qui aime bien châtie bien" ....
Bonne soirée.
Merci Léone twenty three !
Je me suis laissé emporter par un doux délire....je ne le regrette pas !