• la Bonne Aventure

    la Bonne Aventure

     

     

    Il est des jours où la roue libre de la petite reine tourne  dans ta tête, sur tout en cette période de Tour de France !

    Mais par un heureux hasard une amie blogueuse (Suzanne ...merci ) m'a fourni un sujet d'actualité et comme le hasard n'existe pas je me suis fait accroché par un post sur un blog dont je vous fourni le lien : celui de Francesca :

     

    http://francescax8.unblog.fr/2016/02/04/la-diseuse-de-bonne-aventure/

     

    Abondamment fourni de très intéressantes références historiques j'ai eu des difficultés d'en retirer quelques extraits:

    Je cite :

     

    ... «  Au cours du 18 éme siècle, alors que l’Inquisition était sur le déclin, un vent de renouveau flotte sur l’Europe occidentale en ce début de Renaissance; faisant éclore une certaine “mode spiritualiste”.

    Diverses publications et textes dits magiques, alchimiques ou ésotériques sont achetés par la noblesse, tels les recueils de traités mystico-philoso­phiques “Corpus Hermeticum” attribués dans l’Antiquité au mythique Hermès Trismégiste: qui met à l’avant-plan l’ancien savoir mystique de l’Égypte ancienne et la popularisation d’artefacts égyptiens hiératiques tels la Mensa Isiaca (la table d’Isis) publiée par Athanasius Kircher, égyptologue.

    Dès lors, suivant cette mode, à-peu-près toutes les connaissances divinatoires et ésotériques furent attribuées à l’Égypte ancienne et tous, depuis la franc-maçonnerie jusqu’aux mesmériens, revendiquaient leurs racines dans les antiquités de la vieille Égypte.

    C’est dans ce courant que les écrits de Court de Gébelin (voir son essai portant sur le Tarot de Marseille, Le Monde primitif, publié en 1781) et que la cartomancie d’Etteilla ont pu fleurir: puisque selon ces deux “taro logues” la divination avec des cartes de Tarot était supposée être d’origine “égyptienne”. Et c’est aussi dans ce courant que le savoir traditionnel tzigane devint très en demande par les nobles et la classe moyenne; alors que les Tziganes étaient heureux d’obliger les européens crédules, avec des histoires de leurs origines en Égypte… ce qui en fait n’était pas tout-à-fait faux: ils appelaient leur terre patrie “La Petite Égypte”, soit une région située dans le Péloponnèse des îles grecques occidentales. D’où leur appellation de “gypsies”, ou gitans; terme découlant du mot Égypte. ».

     

    Pour ma part, je referai  la grande histoire à l'aide de petites histoires, du vécu, de mes propres expériences.

    Certains chefs de famille ou de hordes se paraient du titre de  « Princes de la petite Égypte » et cet accoutrement de gloire ouvrait le chemin aux plus hardis d'entre eux, la voie royale leur étant ainsi offerte ils se faisaient élire « ROI des GITANS ».......j'ai connu cet aspect de la démesure dans ma propre famille...mais avec objection votre honneur.... notre roi avait un humour hors du commun, un charisme sidérant et son propre neveu qui fut mon beau-père se disait lui-même « fils de Jeanne d'Arc et de Napoléon Bonaparte »....on a du sang bleu chez nous !

    Catinou, la belle nommée, portait fièrement ses 20 ans et la bannière de sainte Sara lors des processions religieuses qui se déroulaient chaque année aux Saintes Marie de la Mer en Camargue.

    Ce pèlerinage avait été remis « à la mode » par son oncle Joseph, kakou (on dit guérisseur ) et son père (on dit ''malchanceux ''d'avoir un gendre comme moi ).

    En épousant sa fille, j'ai pu côtoyer toutes sortes de Gens du Voyage ( la liste des personnages et de leurs spécificités est...trop longue et vous me prendriez pour un fou ou un écrivain) et pour ce soir, je placerais le curseur sur les diseuses de bonne aventure .

    Une année, en vadrouille dans la bonne ville du Puy en Velay (Haute-Loire) j'ai fait connaissance d'un compère tzigane en quête d'un bon coup de commerce.

    Comme nous étions 2 larrons en foire nous nous sommes échangés des adresses....il a trouvé chez un « mien parent » un fournisseur de napperons en dentelle du Puy et moi un fournisseur de médailles miraculeuses.

    Au cours de la saison, les gitanes des Saintes et d'ailleurs proposaient aux touristes ces fameuses médailles de Sainte Sarah, objet du culte que je recevais pas colis postaux....Je devenais pour certaines leur fournisseur.

    Je vous ferais remarquer qu'il est plus facile de fourguer des médailles bénies que des paquets de lentilles vertes du Puy !

    A l'époque, enseignée par une de ses tantes qui avait un don (?) de voyance, ma belle promise s’est lancée dans cette aventure et je reconnais que bien des fois elle a fait bouillir la marmite...quelle jolie image....peut être est-ce le départ de ses dons de cuisinière !

    Pour en revenir avec le sujet de cet article l'approche de ces Gitanes ressemble à une attaque d’oiseau de proie.

    Si pour la grande majorité d'entre elles, elles ne savent ni lire ni écrire,elles possèdent le don d'observation et le diplôme du coup d’œil dont elles sont titulaires leur permet de deviner en quelques instants si vous allez être une proie potentielle.

    En 2 temps et 3 mouvements vous êtes entre leurs mains.. .et ne pourrez plus leur échapper si ce n'est contre rançon, sous forme de quelques billets d'euros....car « pas de monnaie...les pièces sont celles du beng- diable en langue Romani- » prends moi pour un con !

    Leurs attitudes sont sans équivoques condamnables et frôlent la plaie pour les touristes et les élus de la municipalité.....Mais en Mai (date des festivités du culte de la sainte patronne des Gitans)il y a des précisions à apporter et je me fais l'avocat de ces diablesses.

    Oui la genèse de cet art divinatoire très sérieusement rapporté et étayé de références historiques démontrent bien le cheminement des diseuses de bonne aventure au travers des siècles et l’intérêt qu'elles suscitent.

    Oui la nature ayant horreur du vide, « les vents » que vendent ces « romanichelles de malheur » tombent à pic pour des gens en mal d'espoirs, de vie heureuse, de rêves et de croyance en un « grand YAKA » prometteur lui aussi de bonheur mais officiellement installé dans une église ou une secte « quelle con-que ».

    Oui leur commerce génère pas mal d'argent...et c'est là que le bats blesse.

    Tranquillement attablé à la terrasse d'un bar ou confortablement installé dans sa bagnole, « l'Homme » veille au grain ou, devrais-je dire...à la poule.

    J'ai été témoin lorsque je voyageais en leur compagnie, de « l'amour » que certains « Hommes» portaient à leur« gagneuse ».

    Lorsque la comptée s'avérait trop faible, ou quand la « diseuse de bonne aventure » « oubliait » de reverser l'argent à son « Homme », une pluie de coups lui redonnait l'envie de retourner prédire des jours meilleurs à une touriste....toujours pour le bien de l'humanité !

    Généralement le dressage incombait à la « phurie dai » (  la vieille mère).C'est elle qui enseignait à la nouvelle, les façons d'interpréter les faits et gestes de ces futures clientes en mal de jours meilleurs.

    Cette  nouvelle apprentie se situait dans le cercle restreint de la famille proche. La pire des positions étant celle occupée par une gadji (non voyageuse) qui filait le parfait amour avec un homme de la famille.Elle était rudoyée par les autres membres féminins qui se régalaient à lui faire perdre ses « manières de paysanne ».....

    Dans ce microcosme j'ai quand même côtoyé des « figures de Bazar » mais ce qui m'a le plus intrigué ce sont ces personnes qui avaient le chic pour déposer au fond de votre trompe d'eustache « LA » parole qui vous fracassait.

    Au début de notre union, je n'avais pas été « remarqué ni signalé » à la cinquantaine de femmes qui démarchaient dans les rues du village. Profitant de cet avantage d'être connu sans être reconnu, je me suis laissé aller à jouer le jeu du « paysan qui passe ».....

    Quatre d'entre elles m'ont vraiment étonné.

    Trois sont encore en vie et résident dans les environs d'Arles, une d'elles trente ans après notre première rencontre, s'adresse à moi en langue Romani. Les souvenirs se font la malle, elle ne situe plus le personnage dans le temps (l'alcool, la vie difficile, les maternités  à répétition ont fait des ravages).

    Les premières fois, le doigt orné d'une bague en toc, pointé sur ma ligne de main « tu es en couple (c'était vrai le divorce n'avait pas été prononcé)...pas à ta place ( Ah oui ...moi-même je ne connaissais pas le repos d'être l'homme de la situation)..ta place est avec nous (?) tu vas te marier avec une d'entre nous.....ton premier enfant sera une fille....en souvenir de Nous tu la prénommera Sarah ( c'est la réalité)...puis viendra un héritier qui te donnera beaucoup d'émotions (ben mon cochon...avec mon fils Pierre la vie est un long fleuve tranquille qui est en crue et qui déborde!)....

    Puis la Gitane referma ma main sur son cœur et sans mots dire, tourna les talons.....

    le même événement se dupliqua 15 jours plus tard avec une gitane Sinti que je n'avais jamais au grand jamais rencontrée....Étonnant non ?

    Dans ce village prospère (youp la boum !) les gens du coin (chez les gens biens on dit : les autochtones) veulent bien l'argent du beurre mais pas le bas-beurre.

    Acceptant depuis plus d'un siècle le privilège de détenir sur le territoire de la commune la basilique renfermant les « restes » (j'ai horreur de ce mot...les restes d'un repas..beurk!) de cette fameuse servante ''Sarah la Kali » qui avait sauvé lors d'une tempête les passagers d'une barque vouée au naufrage, le clergé a fait des pieds et des mains pour qu'un culte légitime sous contrôle de l’église y soit célébré.

    Manque de chance, la croyance a fait place petit à petit à des travées de chaises vides.....par contre les « romanos » fervents et fidèles à leur tradition ont assuré depuis le siècle, un revenu confortable aux boutiquiers du coin. Pour y avoir vécu, je trouve fort de café que le pain blanc soit vendu 3 fois son prix les jours de pèlerinage.....et ce n'est qu'un exemple.

    La bonne aventure ne fait pas la belle devanture du commerce local.

    http://www.20minutes.fr/france/307689-20090304-diseuses-bonne-aventure-gitanes-plus-a-bonne-saintes-maries-de-la-mer

    Que serait la Camargue sans les moustiques et sans le Gitans..... ils sont indispensables à la réputation du pays.

    Quant à ce fameux don de voyance.....après avoir consulté Catinou...un prochain rendez-vous est prévu dans les jours à venir.











    « WESTERN à TOULOUSEVERY NICE.... »
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  • Commentaires

    1
    Samedi 16 Juillet 2016 à 19:56

    Coucou,

    Hé bien me voilà bien embêtée, moi j'ai toujours pensé que les diseuses de bonne aventure c'était pipeau, quand j'ai lu ton récit, au début j'ai cru que tu abondais dans ce sens là, puis, vu ce qu'il t'a été dit, je vois que ce n'est pas toujours le cas !!! .................... donc que dois je en déduire ???????? Certainement, qu'il y en a des vraies et des fausses.................... donc mieux vaut s'abstenir he....................

    J'aime toujours autant ta façon de parler de Catinou, et j'aime quand tu nous confie des épisodes de ta vie !!!

    A très bientôt !!!

    Bisous à vous deux !!!

     

      • Dimanche 17 Juillet 2016 à 14:01

        "Chrisy la Chance "..... 

        A de rares exceptions les "diseuses " sont des virtuoses du "fifrelin" et du pipeau!......mais tu sais qu'il y a des exceptions qui confirment la règle !

        Catinou fait partie de ces exceptions et je vais te raconter prochainement son intrusion dans ce monde de la voyance....

        Bien à toi

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