• Homme de lettres

    Homme de lettre et heureux tour

     

    Mon père était un homme de lettres....postier qu'il était !

    L'ayant très peu connu et comme je n'avais pas d'adresses (pluriel oblige ) je n'avais pas l'art et la manière de cultivait des relations normales qu'un père et un fils se devaient d’entretenir (manque d'équilibre réciproque ) ni de boites aux lettres pour recevoir de ses nouvelles.

     

    J'ai souvenance d'une de ses boutades façon boomerang, prononcée lors du départ à la retraite de son directeur «  je lève mon verre et à cette occasion je porte un toast de satisfaction à ce qui nous a réuni pendant toutes ces années passées à vous supporter (!) :

    « je bois aux arts et je boite aux lettres » .

     

    Et il en rajoutait en disant «  les P.T.T s’égrainent ainsi : Petit Travaux pour tuer le Temps...

    Belles paroles pour un employé des Postes et Télécommunications comme on disait à cette époque.

     

    Il en fallait peu pour être heureux, vraiment peu pour être heureux...air bien connu des amis de la jungle dans laquelle nous survivions.

     

    Quant à son descendant direct de l'arbre dans lequel Darwin m'avait pendu, il se considère comme un homme de l’Être.

    Je ne vous régalerais pas de ce barbant et obligatoire chiant : être ou ne pas être...je ne me pose même pas la question car je suis ...et qui m'aime me suive..un point c'est tout !

     

    Un de mes amis, gonflant comme un vent soufflant en poupe, me confiait discrètement et de façon à ce que tous nos invités entendent bien cette boutade « je prends mes désirs pour des réalités car je suis adepte du sophisme  post hoc ergo propter hoc (après cela, donc à cause de cela).

     

    Oui.... il faut que je vous fasse cet aveux, je fréquente des gens chiants, pas depuis longtemps, mais par un étrange concours de circonstances provoqué par un dieu Turlupin à qui j'avais la veille, réclamé monts et merveilles, mes pensées de Loupzen ont attiré de braves esthètes en mal d'adoration.

     

    Pas méchant pour un sou, plutôt benêt et contemplatif, que vindicatif, ce regroupement d'amis bien pensant cherchait un gugusse, dont le parcours de vie servirait d'exemple à un style de vie « new-age » pour remplir le vide abyssal de leur rubrique des chiens écrasés, intitulée :

    « Ah ! Le con...il l'a fait et toi aussi tu peux le faire"

     

    Cette vue de l'esprit est fondée sur la notion erronée que parce qu'un événement arrive après un autre, le premier est la cause du second. Le raisonnement post hoc est la base de beaucoup de superstitions et de croyances erronées.

     

    Passablement amusé par cette situation, le reste de mes cellules rangées en ordre de bataille, ne se fit pas prier pour déclencher l'ultime charge de la brigade légère.

     

    Un confortable et rassurant renflement visible par les visiteuses et les habitués qui fréquentent en toute modestie ce genre d'endroit, trahit indubitablement un plaisir certain à mettre en branle mon cerveau de primate.... ( je fais allusion à celles et ceux qui ont la vue basse et dont le champ de vision ne dépasse pas l'endroit où sont sagement rangés le petit Chose et les deux Orphelines )N'oublions pas que le cerveau de bien des hommes se situe dans la braguette....parfois je n'échappe à la règle.

    « si un événement est la cause du second...vous devez prendre votre vessie pour une lanterne....et chaque fois que vous allez pisser...vous vous brûlez les doigts ».

     

    « A con...con et demi » dit le proverbe...je n'échappe pas cette règle du demi à moitié vide ou à moitié plein !

     

    Au cours de ce périple je me suis lié d'amitié avec un Prince.... Jurançon est son nom.

    Ses quartiers de noblesse se trouvent dans la complexe alchimie de 3 cépages : Petit et gros MASENG – COURBU Blanc- CAMARET de LASSEUBE. (pour les connaisseurs)

    Ce nectar porte le nom d'une commune des Pyrénées Atlantiques Il est aussi nommé : Dame noire, Dégoûtant, Gouni, Petit noir ou Folle noire.

     

    Mes dames, je vous le recommande en toute sincérité, en apéritif, sa douceur et sa rondeur en bouche, feront dire à vos langues qu'il faut impérativement qu'elles se délient pour que dans la soirée elle se lient d'amitié à sa charmante compagnie.

    La célèbre COLETTE, en son temps déclarait :

     « Je fis, adolescente, la rencontre d'un prince enflammé, impérieux, traître comme tous les grands séducteurs : le jurançon » …..avis aux amatrices.

     

    Je me demande si je n'ai pas un peu de ce nectar qui coule dans mes veines...

     

    On conte que j'eus La tétée au jus D'octobre...
    Mes parents ont dû
    M' trouver au pied d'u-
    -ne souche,
    Et non dans un chou,
    Comm' ces gens plus ou
    Moins louches...
    En guise de sang,
    (O noblesse sans
    Pareille !)
    Il coule en mon coeur
    La chaude liqueur
    D' la treille...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    « J'avais 2 amis...E-BOOK (première partie) »
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  • Commentaires

    1
    Jeudi 3 Novembre 2016 à 11:18

    On peut dire que tu passes avec facilité "du coq à l'âne" ! Mais moi j'aime bien !

    Bonne journée

      • Jeudi 3 Novembre 2016 à 18:57

        Rebondir..surtout quand on est à plat ! ce n'est pas donné à tout le monde mais le voyage de l'apprend !

        Quant au coq emblème des français (c'est de circonstances..le seul oiseau qui chante..etc... tu connais la suite ) et le bourricot...

        Quid de ton installation dans l'Aude ?

    2
    Louise
    Mardi 8 Novembre 2016 à 20:49

    Savoureux.

    Je vous ai un peu perdu de vue en m'introduisant dans la campagne présidentielle US.

    LE merdier ! 

    Nous n'en verrons jamais de semblables.

    Encore faut-il jurer de rien !

      • Vendredi 11 Novembre 2016 à 20:33

        Bonsoir,

        Pas de doutes ni de problèmes !

        Le merdier nous l'aurons ce tantôt pour les élections présidentielle en France !

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