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Bellâtre fonctionnaire au ministère des femmes en manque de rêves
Naguère, attisé par je ne sais quels vents méchants, un feu purificateur s’est abattu sur un bellâtre, fonctionnaire au ministère des Femmes en manque d’émotions, division des Evanescences.
Je me suis transformé en pyromane façon Néron regardant cramer cette ville qu’il avait encensée.
Dans nos régions, le vent est un compagnon de route. Contrairement à ses victimes, il ne connait pas le racisme, L’Autan blanc souffle avec la même persévérance que son cousin l’Autan noir.
Quant à la Lombarde, hors de question de la cataloguer dans une quelconque Ligue.
Le plus retors est peut être Le Grec : Il se dissimule sous les noms de Grégau ou Grégou en Provence, alors qu’en Languedoc-Roussillon il se chafouine sous l’appellation de Grégal ou Gargal.
Il s'agit d'un vent froid et sec. J’aime ses manifestations et en plus, il est d’actualité…..pauvre Grèce.
Ce matin là, portée par un ces vents, mon acidité a laissé des traces de brulures dans les relations amicales et naissantes que j’avais avec ce quidam.
Je suis surpris et honteux de ma réaction, son attitude ne méritait pas un tel acharnement de ma part.
Comment pourrais-je revendiquer le sobriquet de Loupzen ?
Le nom de Loup me va comme un gant, coups de crocs, férocité, mais question zénitude…..
Après avoir parcouru à maintes reprises son blog de faiseur de poèmes à répétition, j’ai compris qu’il s’était autopropulsé « titulaire de la charge du faiseur d’émotions » et unique détenteur de ce titre.
Chaque jour que « Google + »faisait, il pondait des sucreries comme une poule aux temps des Pâques.
Ses lectrices en pamoison, lui dédiaient des ronds de jambes en lui adressant des ronronnements de chattes énamourées
J’imaginais le miel dégoulinant qui engluait le clavier des ordinateurs.
Terriblement cabot comme le sont les artistes en mal de gloriole, il ne supportait pas qu’une quelconque « poétesse en devenir » lui vole son quart d’heure de renommée.
Prétentieux et outrecuidant ce beau moustachu dégarni comme le sont les choucroutes de la cafétéria CASINO faisait preuve d’un tel détachement : « A moi, rien ne me touche, je ne me prends pas au sérieux, je fais tout à la légère »
Il me faisait penser à un pachyderme voulant se dissimuler derrière un bretzel de désinvolture.
Mon cul ! À la première critique rédigée fort courtoisement par une prétendante au poste de poète de « l’âne- né » c’est d’une volée de bois vert que notre barbot a fustigé la prétendante.
Tel un julot qui tenait de ses admiratrices le sens qui lui manquait à sa vie, il défendrait chèrement son bout de trottoir sur lequel cheminaient ses poèmes et ses élégies avant que ses bouts-rimés ne finissent enfin en épigramme.
Se risquant en odelettes provoquant un émoi comme le feraient des premiers frimas, il imaginait en se délectant pas avance, de voir rosir les joues des pucelles du Sacré Cœur.
C’est qu’il en faut de l’audace et de l’imagination pour parler érotisme à ses modèles de peinture….Eh oui car le pique-folle peint et pas n’importe quoi… des nues qui a ses dires ont pris la poudre d’escampette.
La question qui me vient tout de go : la fuite du model….avant ou après la visualisation du tableau ?
Emues par ces coups de pinceaux impudiques, les prétendantes à la postérité se seraient enfuies à la vision des « croquis » du Maitre les transformant en des outrages à la beauté ?
Effarouchées comme des vierges à l’approche de l’outil phallique, je parle bien sûr du pinceau, elles se sont envolées vers d’autres lieux chargés d’émotions comme les feux de l’amour, Joséphine ange gardien ou le duel ‘’OM - PSG.’’
Mes attaques ont fait mouche. Blessé dans son orgueil notre compère n’a pas digéré mes coups bas. Sa garde rapprochée a fait front et c’est derrière une levée de boucliers que notre tourmenté s’est réfugié.
Des notifications ont atterri dans ma boite à mail….douce amertume, déception profonde pour certaines, incompréhensions et réactions malsaines pour d’autres.
J’entendais le cœur des jeunes vierges entonnant une sorte de pavane pour une infante défunte : « à se qu’on est serrées au fond de cette boite » chantaient les sardines admiratrices.
Le vocabulaire des émotions est très riche, on en a recensé plusieurs centaines en langue anglaise, et, on peut en relever jusqu’à 150 en français. Beaucoup de mots donc pour parler de ce que l'on connaît mal et qui pourtant anime chacun de nous quotidiennement (" Emotion " vient de e-movere : mouvoir au-delà de…).
Se mouvoir au-delà de nos certitudes, de l’image que les autres ont de nous, des étiquettes que nos « amis » nous ont collées dans le dos à notre insu.
Et si ce rôle de «grand méchant Loup » ne me convenait plus….et si cette aptitude à mordre les fesses des cuistres n’était qu’une façade, sans devenir Bisounours et béni-oui-oui ne pourrais-je pas rester dans mon rôle de témoin et de ramasseurs de balles ?
Les temps sont venus pour moi de « movere à nouveau ».
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Commentaires
Eh bien j'aurais adoré assister à la joute, tant orale qu'écrite et aussi à la morsure !
Ça serait bien que tu restes juste ce que tu es cher Loup : TOI... et tant pis pour les fâcheux, les cuistres, les pédants et j'en passe, on ne s'attaque pas à un Loup comme ça !
Et va t'en "movère" !
En ces temps bien sombres, je n'osais pointer le bout de mon museau de peur que le rictus qui l'orne ne gène mon flaire et de partager mon plaisir . (Remarque : Flers est dans l'ORNE et dans la gêne il n'y a pas de plaisirs ) .
J'hésite à publier mes nouvelles car les censeurs sont aux commandes et comme mes derniers commentaires ont été mal perçus....
Mais s'il n'en restait qu'une autant que ce soit pour toi!
Avec mes amitiés sincères.