• DU  LOUP  &  D’UN  RENARDPetite fable affable

    Messer Loup, un jour lassé vagabonder

    Sur les routes que l’Histoire avait fécondées,

    Surtout celles vieilles comme les chemins

    Menant à tous horizons, à tous les demains

    Planta ses souvenirs dans la sédentarité.

    Posé loin de l’errance et de sa précarité,

    Sa plume se promenait encore dans les temps

    Qu’il avait connus un moment, vus un instant,

    Il rencontra ainsi un drôle d’animal, dru,

    En laquelle une engageante belette cru

    Reconnaître peut-être un renard rusé Compère,

    antan dit-on, des lupines curées.

    C’était un « chaméléon »,

    bête d’intérieur :Casanier comme un gros chat, mais vadrouilleur

    Comme un vaisseau du désert dans tous ses écrits

     Voyageant entre hier et ailleurs,

    moqueries Douces-amères sur son temps qu’en caméléon,

    Il faisait fables datant d’avant les néons.

    Et ce pèlerin immobile de noircir

    Des pages que Messer Loup, hélas, du se farcir 

    Mais goûta pourtant et loua tout aussi fort.

    Il le dit à faire rougir, à grand renfort

    De flatteuses images, à notre bon « Maître Renard »

    Qui lui aimait la prose de ce Loup anar’.

    Au fil des mots se tissa une amitié

    Improbable assez entre ces deux êtres entiers,

    Aux deux vies aussi diverses que leurs parcours,

    Partageant un même humour et un même amour

    De l’Humain ; deux inconnus qui, comme larrons

    En foire, voulaient voir tourner peu plus rond

    Notre Terre, deux bêtes qui, las, ne s’étaient

    Jamais vues mais aspiraient aux mêmes étés

    Pour eux et leurs sans discours ni débats,…

    Il n’est nul besoin, de se connaître, ici-bas, Depuis l’âge où l’on est d’insolents marmots

    Pour se reconnaître au-delà des maux et des mots !

    Amicalement et fabuleusement tien !

     

    Christian Satgé

    Détails de l'auteur

    Nom : Christian Satgé
    Date d'enregistrement : 17 février 2017 
    URL: http://lesrivagesdurimage.blogspot.fr

    Biographie

    Obsédé textuel & rimeur solidaire, (af)fabuliste à césure… voire plus tard, je rêve de donner du sens aux sons comme des sons aux sens. « Méchant écriveur de lignes inégales », je stance, en effet et pour toute cause, à tout propos, essayant de trouver un équilibre entre "le beau", "le bon" et "le bien", en attendant la cata'strophe finale. Plus "humeuriste" qu'humoriste, pas vraiment poétiquement correct, j'ai vu le jour dans la « ville rosse » deux ans avant que Cl. Nougaro ne l'(en)chante. Après avoir roulé ma bosse plus que carrosse, je vis caché dans ce muscle frontalier de bien des lieux que l'on nomme Pyrénées où l'on ne trouve pire aîné que montagnard.

     

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  • Jeux de mains

    Il est un témoignage qui caractérise la fin d'une aventure humaine : « jeux de mains jeux de vilain ».

    Cela tendrait à prouver qu'il faille garder les mains dans les poches et de ne pas les sortir lorsqu'on vous tend la main.

    Mais comment répondre à une poignée de mains justement pour ne pas en venir aux mains, car en matière de main, il est facile de faire un faux pas.

    En un tour de main alors que vous aviez la main heureuse vous voilà faire des pieds et des mains pour qu'une main innocente ne soit pas accusée d'être baladeuse.

    Je n'y suis pour rien, j'en mettrais ma main au feu si cette main pleine de doigts s'est posée sur le bas des reins prometteurs de cette innocente jeunesse aux mains pleines.

    Je ferais mettre à l'index ce majeur qui, alors que je me tournais les pouces, à fait battre les mains au point de faire sortir une main de fer de son gant de velours.

    Je croise les doigts pour que cette affaire de maladresse ne se termine pas en un improbable « pince-fesses » alors que je ne faisais que lui passer la main dans le dos.

    Une amie est venue prêter main forte par son témoignage, elle a le cœur sur la main et veut laver cette main de tous soupçons d'égarement tactile.

    Elle déclare en levant la main au ciel qu'au moment de ce glissement progressif vers le plaisir qu'elles étaient ensemble, unies comme les cinq doigts de la main.

    Ce témoin n'était autre que la main gauche, jumelle de la main droite accusée à tors d'ambidextre.

    « j'ai trébuché » invoqua comme excuse l'auteur de ce coup de main. « Pour ce crime de lèse callipyge vais-je me retrouver condamné au bûcher ? ».

    L’Effrontée avait la langue bien pendue, peu habituée à la tourner sept fois dans sa propre bouche elle avait pour habitude de la fourrer dans les affaires des autres.

    « vous enfoncez une porte déjà ouverte et lors de cette chute c'est celle de mes reins que vous avez agrippée ».

    « Certes il y a eu de votre part maladresse, je réclame justice pour cet acte soit disant involontaire. Vous mériteriez un coup de boule » et en relevant sa jupe dévoilant sa polissonne construction elle éclata d'un rire qui en dit long : « Désormais en embrassant Fanny, vous ne penserez plus qu'à lui. ».

    En la quittant, je fredonnais :

    « Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant
    N'enlève à vos attraits ce volume étonnant
    Au temps où les faux culs sont la majorité
    Gloire à celui qui dit toute la vérité . »

    Sacré Georges, c'est avec panache que tu savais élever les débats, de ce qui fait qu'ici bas, dans le ciel il y a des étoiles qui nous font lever les yeux et sur terre des fois il vaudrait mieux marcher en baissant les yeux.

     

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