• AH la famille…

    Il est de coutume de dire que la famille fait partie des petits soucis quotidiens.

    Il est aussi fait souvent référence avec la taille des problèmes que nous offre l’âge de notre descendance : petits enfants petits soucis…. grands enfants…emmerdements !

    Je  dois être un mauvais détective mais je n’ai pas réussi à découvrir l’inventeur de la famille

    Le premier couple officiel n’ayant pu offrir de descendance sur cette terre.(Adam et  Eve ). La famille reste donc une invention formidable.

    Je me contenterais et me cantonnerais aux bonheurs d’être en famille.

    A ce sujet Monsieur TOLSTOI déclarait que « toutes les familles heureuses se ressemblent »...Moi je n’en suis pas certain car le bonheur en famille a mille visages et le malheur a toujours la même tête.

    Suivant l’adage « les cerises sont meilleures sur l’arbre du voisin » je me suis penché sur la famille des membres de ma famille c'est-à-dire des « pièces rapportées » .Je vous précise que j’ai horreur de cette expression mais la famille étant un gigantesque puzzle, il fallait bien que je trouve une appellation à ceux qui viennent se coller à la réussite de ce casse tête.

    Je disais donc que les griottes étaient plus gouteuses et moins véreuses chez mon voisin. Pas si sûr que çà.

    Retour dans mon jardin,  j’entretiens  des herbes sauvages, des simples, des plantes médicinales et aromatiques.

    Dans cette famille la notion de gout est prépondérante.  Les « faiseuses de bons  mangers » y sont présentes  et les bonnes tables même en dehors des guides sont connues et fréquentées des membres de ma famille.

    Nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il n’existerait pas  de rouelle de porc cuite dans un four à bois, si les dimanches en famille n’existaient pas.

    Il en est de même pour les après midi crêpes sous les brumes de l’automne réchauffées de confitures familiales.

    Le gout de vivre et l’amour de la vie n’est pas héréditaire, je l’ai transmis à mes enfants en suivant les exemples que j’ai observés tout au long de ma vie.

     L’amour que m’a apporté ma femme, l’apprentissage de la vie en commun, l’attention que nous nous sommes portés les uns et les autres, le respect dû aux plus anciens et aux plus jeunes « apprentis » ont été les voies par lesquelles  nous avons construit le bonheur d’être une famille.

     

    « Ainsi, le goût des plaisirs ne se décrète pas. Et s’il s’acquiert via les chemins intimes de l’amour et de l’attention, il reste singulier. Il n’en est que plus précieux. »

     

    Le bonheur, j’en suis certain pour l’avoir maintes fois constaté, est une succession de plaisirs.

     A la question « es-tu heureuse ? » La mise en cause répond «  oui bien sûr ! » et à la question subsidiaire «  qu’est-ce-qui te donne la banane ou la pèche (suivant vos origines) » la sempiternelle réponse fait l’effet d’une bombe dans votre microcosme : ….. Euh… j’sais pas ».

    Nous y voila à cet instant où les magazines féminins  plongent leurs lectrices assidues  dans les délices de la déconfiture et de la déconvenue (n’y voyez aucune allusions ni de jeux de mots de ma part)….Mon Dieu pourvu que je sois dans la moyenne…fais voir ce qu’à répondu Sylvie S …… secrétaire médicale, 2 enfants, en couple résidant à LE MANS …pays des 24 heures ( ah bon les autres ont combien alors ?) et des gens qui n’ont pas les mêmes valeurs (rillettes oblige !).

    Oui mes dames, le bonheur qui pour certaines n’est pas «  pour demain car fillette tu ne me prends pas par la main » (PERRET Pierre) est une succession de plaisirs tout au long de votre vie de tous les jours…oui mais alors les nuits ?...ben c’est pire !...ah ! bien tant mieux !

    Cette famille qui à l’image d’un puzzle s’est construite patiemment, joies après malheurs, plaisirs après émotions, est à votre image.

     Ma famille est à notre image, fluctuât nec mergitur !

    Question de prendre l’eau, parfois il a failli couler notre rafiot. Plus proche d’un bateau à rames que du radeau de la méduse, je peux vous affirmer que ses occupants ont ramé.

    Pourtant alors que les alizés  se faisaient une teuf du coté d’un moulin à vent le calme plat et la morne plaine faisaient ami-ami.

    Soudain, la vigie s’écriait « terre » et sur ces entrefaites, la solution à notre problème déboulait ventre à terre .Ce miracle nous l’avons vécu je ne puis vous dire combien de fois mais c’est une des marques de fabriquer de notre famille.

    Nous avons transmis ce secret à notre descendance : « gardez espoir rien n’est jamais perdu et c’est au dernier moment quand  tout semble perdu que ce petit vent, cette petite brise marine, pousse votre rafiot en  direction d’une terre hospitalière ».

    Avez-vous songé qui ce cache derrière votre conjoint ? Je vais vous épater en vous déclarant que moi, je connais l’équipe au complet y compris les remplaçants.

    Cela commence par ses parents, en direct, puis les parents de sa mère et les parents de son père.

    Jusqu’ici tout va bien. Voila que débarque dans son « histoire de famille »les parents de sa grand mère et les parents de son grand père…….et ce n’est pas fini ! Ces même personnes avaient elles aussi des parents et des…STOP….j’ai parlé d’une équipe et de ses remplaçants….pas des adhérents de la ligue internationale de football !

    Comme je vous sens un peu dérouté par ma démonstration, voila qui ne va pas non plus vous rassurer : « Tous les « ayants droits » de votre conjoint bien aimé ont tous, laissé un petit quelque chose après leur passage.

    Du concret, vous en voulez ?

    Si je vous expose mon cas personnel ce n’est pas par hasard.

    Mon exemple servira à une chose, vous vous sentirez moins  « coupable » de faire partie d’une famille comme la votre.

    Un de mes ancêtres est né sur les rivages de la mer du ch’Nord, alors que son géniteur  passait son temps à la pèche dans les eaux  de Terre Neuve. Je n’ai pu découvrir si ce marin – pécheur était un jour revenu à bon port….. Qu’est-il devenu ? Depuis cette révélation je ne mange plus de morue…(LOL).

    Et la jeune maman ? Il a été inscrit sur un registre paroissiale du lieu de naissance « que la femme ’untel ‘’ avait donné naissance à un bébé de sexe masculin, dans un abri de toile pour pécheurs »

    Et après que sont devenus la mère, le père et l’enfant qui deviendrait un jour mon ancêtre. Plus de nouvelles depuis quelques siècles.

    D’un autre coté « bienvenu chez les Ch’tis ».

    De la bière coule dans mes veines, arrosant des frites cuites dans de la graisse de bœuf !

    Mais là…..la guerre de 39/45 a nivelé l’histoire d’une partie de cette sacrée famille et c’est le black out, le fog londonien à coté n’est qu’une vapeur !

    Mais voila' t'y pas (c'est une expression auvergnate ) que déboule à donf  venu de sa Catalogne envahie, meurtrie et occupée par la soldatesque infanterie  d’un roi français, un lointain ancêtre.....

    La chanson dit «  mon paternel qui n’avait pas les pieds plats, m’a appris … » SILENCE… l’auteur de mes jours ne m’a rien appris.

    Jusqu’à un âge avancé une chape de plomb a conservé tous les secrets de la provenance de mes frères et sœurs. Quand je dis ‘’provenance’... je n’ai pas tout dit...je sais comment se font les enfants….mais d’où venaient les parents de notre père qui soit dit en passant est aux cieux… mystère en partie élucidé.

    J’ai  tellement été surpris par ma découverte, que j’ai conservé le secret pendant plus de 25 ans, sans en parler à mes frères et sœur.

    Ça n’est qu’il y a deux ans que j’ai commencé à délivrer des bribes de notre histoire à la fratrie….Très dur à porter pour un homme seul surtout que j’occupe la place parfois enviée de « petit dernier » 

    Tous ces accidents de la vie, ces aventures qui ont forgé les caractères des humains, femmes et hommes ont fait ce que nous sommes à ce jour. Nous subissons  l’héritage de nos ancêtres, que nous le voulions ou pas.

    Alors ne vous étonnez pas si votre petit dernier à une attitude si marquée face à un événement, il a dans son petit crane un  « petit quelque chose » d’un de ses ancêtres que vous ignorez totalement.

    Mais pour souligner  un état de faits bien précis, j’ouvrirais une parenthèse sur la provenance de CATINOU  qui fut tour à tour, ma femme (en termes élargis), mon épouse (devant le maire), ma compagne de bancs (en termes de galère), mon garde-fou (en termes de guide à visé au laser), ma cantine (des chefs en cuisine, je n’en ai pas connus d’autres avec un tel talent )…j’arrête car je manque de temps et de vocabulaire !

    Mes ascendants étaient taillables et corvéables à souhaits, sans doute des gueux, des terriens que le facteur savait  trouver au moment du calendrier pour les étrennes

    Imaginez ce qu’à était la vie des ancêtres de nomades.

    Pas de noms de famille, pas de pays de naissance, pas d’existence légale.( heureux..Pas de facteur et de boite à lettres remplies au retour des vacances).

     

    Où se plonger pour établir des repères ? Vers quel pays ? Qui lui a collé ces foutues habitudes alimentaires ?

    Autant de questions qui restent sans réponses. En  manque de repères on peut se sentir attiré vers une quelconque patrie, le faciès d’une personne peut vous donner quelques indications sur sa provenance, un teint basané  est plus fréquent dans les pays du sud que dans celui des milles lacs.

    Quand le puzzle est suffisamment constitué et que des pièces brillent par leur absence, que découvre le photographe que vous êtes devenus :

     ‘’ Un mélange salé-sucré, épicé et aromatisé par des saveurs venues d’on ne sait d’où et quand-comment ! ‘’

     La famille reste une affaire de cuisine.

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    Divagations et vagabondages après la lecture de l'œuvre de Clarissa PINKOLA-ESTE.


    « La Femme Sauvage archétypale est la patronne de celles qui peignent, sculptent, dansent, pensent, prient, cherchent, trouvent [...]. Elle est absolument essentielle à la santé de l'âme et de l'esprit des femmes. »
    Elle est souvent appelée « La Femme qui court avec les Loups »

    J'ai dans ma vie une femme qui court avec le Loup, trop orgueilleux pour songer un instant qu'elle ait partagé la course avec un autre Loup.

    C'est ce que l'écrivain PINKOLA-ESTE nomme  à juste titre  

                                                  LA FEMME SAUVAGE

    Pour bien comprendre le sens de ce texte, ne nous méprenons pas sur l'appellation sulfureuse de femme sauvage.
    Arrêtez de gamberger en échafaudant des scénarios pas possibles que seul le cerveau d'un humain se sente le plaisir de faire.

    Cette femme n'échappe pas à ce terrible destin qui est de sacrifier sa force créatrice pour ne se préoccuper que des autres.
    Elle se tue à petit feu dans des tâches inutiles, répétitives, c'est une malédiction qui la suit, transmise de générations en procréations.

    J'ai assisté impuissant à la « non-naissance » de ces femmes sous quelques cieux, trop embourbées dans le monde gluant d'un ou d'une autre, asservie et avilie dans des taches subalternes parce que c'est une question de tradition.
    J'ai trop vu dans mon entourage, des femmes qui auraient dû courir avec les Loups, mais, qui au nom du sacro-saint serment de servitude appelé mariage, laissaient partir à l'appel du Loup, tous leurs rêves et leurs espoirs d'être un jour « soi-même ».

    Parler de cette liberté commence à faire bouillir les neurones des pommés, je veux dire de 90 % de la populace.


                                             Femme Libre ça veut dire quoi ?

    La femme qui court avec et non après les Loups ( ne confondez pas!) n'a rien d'une féministe endiablée, ni d'une « femme libérée au lit mais, enchaînée aux autres »
    Ce détail est capital dans la compréhension de son univers.

    Elle court en compagnie des Loups solitaires ou en meute. Ses chevauchées initiatiques n'ont rien de réelles .

     L'aventure commence parfois au lever du lit au fond d'une paire de pantoufles.
    Cette évasion n'a rien à voir avec un besoin d'assouvir des pulsions sexuelles hors-normes, ni le devoir de vengeance sur les hommes « parce que papa était un vicelard ».
    Vous avez tout faux si vous avez cette vision de la femme sauvage.

    La Femme Sauvage est votre plus vieil ancêtre. Elle est là en chacune de vous.
    Je suis particulièrement concerné par ce phénomène parce que la Femme sauvage se révèle et s'exprime par la création.

    Ce peut-être l'Art, mais aussi le jardinage, la cuisine, bref, toute activité où il y a le savoir-faire et le savoir être.
    C'est SON monde à elle, rien qu'à elle où elle est vraiment ELLE.
    Quand elle revient de ses verts pâturages, où pas un con ne l'a malmenée ni défiée, elle est, ressourcée, transcendée, disponible à ceux qui l'entourent.

    Il ne faut pas lutter contre ce retour dans son monde, car il est vital.
    Trop de femmes se sacrifient parce qu'on attend trop d'elles, et parce qu'aussi, elles ne savent pas dire " NON ! "
    Oui, mais en faisant cela, en n'oubliant d'être libre d'aller et de venir à votre guise, vous tuez vos forces créatrices, vous tuez qui vous êtes vraiment. Vous devenez votre propre regret.

    Pour aller à la rencontre de cette femme ce, fut un périple long et parfois douloureux où mon bras a parfois failli et mon âme rougie.

    Il s'agit d'une initiation qui est longue et épuisante. Aprés avoir  compris qui était cette Femme sauvage, j'ai pu le ramener dans mes steppes en laissant une porte ouverte sur d'autres mondes où librement, elle s'en irait et parfois, je lui tiendrais compagnie dans ses courses folles.

     "Faire exister notre Femme sauvage, c'est parvenir à vivre dans le monde du dessus avec notre monde du dessous. Il n'est pas question de rester sous la terre. Et lorsque l'on réapparaît, nous avons les capacités de différencier les gens et choses qui nous sont profitables, de celles qui ne le sont pas.
    Nous ne sommes plus de jeunes vierges effarouchées qui vont se faire avoir par le premier venu.
    Nous avons désormais le don de clairvoyance.(blog de SAM ELEON .OVERBLOG)"

    Cette force qui l'a sauvée maintes fois est L'animus.

     C' est la force masculine d'une femme, l'impulsion qui lui permet de concrétiser une idée.

    Vous, Femmes, n'ayez plus peur de hurler avec les loups, et de danser au clair de lune !

    Le Loup qui est un symbole, plus qu'un animal abonné à cinquante millions d'amis de Brigitte Bardot est tout indiqué de par sa nature et son style de vie pour « encourager » les chevauchées sauvages.
    Votre femme qui court avec les Loups sera en sécurité, cette dernière lui permettra d'approcher de très prés et sans se brûler, les possibilités et le potentiel qui lui ont été donnés de par sa naissance.

    Sans peurs, sans craintes, elle pourra exprimer en toute liberté le pourquoi elle est sur cette terre. Ne la jugez pas trop vite sur ses absences répétées, ses coups de folie (pour l'humain que nous sommes ) sa transformation flagrante au retour de ses coups de sang, un être nouveau se prépare à apparaître dans votre entourage... Quelle chance alors vous aurez.

    À moins qu' en ayant réussi à donner naissance à cet être nouveau, vous ne soyez pas à la hauteur de ses exigences naturelles que sa nouvelle vie impose..... Laissez-la exister en tant que telle, laissez-la s'exprimer, vous n'avez pas engagé un combat de cette envergure pour vous voir récompenser, laissez cette FEMME SAUVAGE COURIR AVEC LES LOUPS... 

     

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